Les petites communautés ont aussi leur place dans votre stratégie Web

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Voilà un billet coup de gueule, parce que parfois il est important d’en faire. Bon, je suis française et certains diront qu’il s’agit d’une habitude chez nous, mais tout de même, il faut parfois prendre un peu de recul sur ce qui peut être dit par les professionnels dans le domaine des médias sociaux. Alors comme ça, Google + est un réseau social inutile. Laissez-moi vous expliquer pourquoi je ne suis pas d’accord. J’utilise Google + dans ma démonstration, mais n’importe quel réseau social moins populaire que Facebook pourrait nous servir d’exemple. On pourrait aussi parler de forums ou d’autres médias sociaux. Cet article fait référence à la question posée sur la page Facebook de Yulcontenu : G+, vous y croyez encore? où certains commentaires m’ont fait bondir. Mais cela peut également s’appliquer à certaines réflexions que l’on peut entendre de personnes en entreprises qui ne jurent que par Facebook ou Twitter.

La popularité d’un réseau social n’a pas la même utilité pour tous

Il faut quand même préciser que la popularité d’un site Web n’est pas nécessairement synonyme de son utilité. Est-ce que je vais m’empêcher de communiquer avec des blogueurs qui sont lus par 1 000 personnes dans un domaine d’intérêt précis, quand d’autres sont lus par 200 000? Et bien cela ça dépend. Souvent, les plus petites communautés (et je pense notamment aux forums de discussion) sont créées par des passionnés qui échangent matin et soir sur des sujets qui pourraient toucher l’entreprise pour laquelle vous travaillez.

Voilà pourquoi il faut parfois communiquer différemment. Peut-être que sur Google + se cache une communauté d’adeptes de votre produit qui pourraient très bien devenir des porte-paroles auprès de leurs amis et leur famille sur d’autres réseaux sociaux et dans plusieurs communautés! Personne ne se cantonne souvent à un seul site Internet. D’ailleurs, une entreprise qui réalise une belle campagne sur G+ ne pourra-t-elle pas se démarquer des centaines de milliers qui, elles, sont sur Facebook, et répondre ainsi à un besoin de notoriété auprès d’un public cible particulier?

Et si on communiquait vraiment de manière ciblée ?

Ce qui me fait tout de même sourire lorsque je lis les commentaires de celles et ceux qui rejettent Google +, c’est de voir à quel point on nous bassine (oui, le mot est spécifiquement choisi) que les médias sociaux permettent de communiquer, non plus à une masse, mais de façon personnalisée. Mais quand il s’agit d’appliquer le principe, tout le monde rigole du « petit site Internet pas très populaire ». Si un réseau ou un média social n’est pas à la mode, il est malheureusement disqualifié des campagnes de relations avec les influenceurs. Et les opportunités réelles qu’une plus petite communauté pourrait créer pour une marque ou une entreprise auprès de plusieurs internautes sont perdues.

Ce n’est pas parce que je n’utilise pas Google + que vous n’utilisez pas Google +, que c’est un réseau social inutile. Et c’est là où le problème se pose également. On critique souvent celles et ceux qui s’affichent comme experts en médias sociaux (lire l’excellent billet de Nadia Seraiocco à ce sujet) quand leurs connaissances se limitent uniquement à la pratique personnelle qu’ils en font. Pourtant, G+ subit un procès d’usage plutôt que d’être approché comme un outil qui peut avoir sa raison d’être selon des approches spécifiques définies dans une stratégie de communication d’entreprise.

À chaque entreprise son public, ses habitudes… et sa stratégie

Peut-être que Google décidera de fermer le réseau social dans 1 an, car à part Hangout et/ou être un outil de référencement, il n’aura pas pu se tailler une place dans la cour des grands. Mais définissez-vous une stratégie selon un outil ou bien selon les utilisateurs que vous souhaitez rejoindre? Pensez-vous que les relations que vous créez avec des utilisateurs disparaîtront lorsque ceux-ci éteindront leur ordinateur, ou quittent un réseau social qui ferme ses portes?

Il ne faut jamais oublier que ce sont les consommateurs et parties prenantes qui forgent la réputation d’une entreprise; aliéner/ignorer un réseau social, c’est indirectement montrer du doigt ses utilisateurs comme le plus petit de la classe. Mais celui-ci pourrait très bien terminer avec un réseau beaucoup plus grand que le vôtre et un meilleur emploi 10 ans plus tard.

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Benoît Chamontin
Co-fondateur de Geeks and Com', je suis un passionné de nouvelles technologies, de sport et de tout ce qui touche au monde des communications/marketing. Je suis également consultant en communication numérique pour Signature sur le Saint-Laurent (construction du nouveau pont Champlain à Montréal).