Test de Screamride sur Xbox One : un jeu d’arcade autour des montagnes russes

Même si la Xbox One se vend pas mal, elle a quand même un peu retard par rapport à sa concurrente directe, la PlayStation 4. Microsoft cherche donc à renforcer son catalogue avec des titres exclusifs comme ce sera le cas de Rise of the Tomb Raider en fin d’année. En revanche, force est de constater qu’en ce début d’année, les exclusivités se font très rares sur la Xbox One. Nous étions donc impatients de découvrir Screamride, un petit jeu pas forcément très attendu par le public ou par la presse. Est-ce une bonne surprise ? Nous vous livrons notre test avant sa sortie.

Screamride est développé par les studios Frontier Development qui sont connus pour le titre historique Elite sorti dans les années 1980, et plus récemment pour des titres Kinect tombés dans l’oubli, mais surtout Elite Dangerous. Cependant Screamride n’a rien à voir avec Elite Dangerous: il s’agit d’un jeu au style arcade qui nous emmène dans le monde des parcs d’attractions.

Un jeu, trois modes

Dès le démarrage du jeu, vous allez vite comprendre qu’en réalité, Screamride est composé de trois modes de jeu bien différents : Pilote, Démolition et Ingénieur. Dans le mode Pilote, le but est de conduire un wagon de visiteurs du parc d’attractions sur des montagnes russes et de finir le circuit le plus rapidement possible tout en essayant d’accumuler un maximum de points. Il y a trois manières de remporter des points lors du parcours. Il y a des zones de turbo de couleur bleue au cours de laquelle il faudra appuyer sur X. Plus vous appuierez vers la fin de la zone, plus vous gagnerez de points. Attention bien sûr de ne pas appuyer trop tard car si vous quittez la zone, vous ne remporterez bien sûr aucun point. Vous pouvez également faire pencher le wagon et ainsi parcourir le circuit à deux roues. Ceci vous permettra d’engranger des points et plus longtemps vous tiendrez sur deux roues, plus vous en gagnerez. Enfin, à certains moments, vous devrez effectuer des sauts et appuyer sur X lors de votre atterrissage. Un atterrissage bien jaugé vous permettra de remporter également des points.

Screamride 2

Dans le mode Démolition, le but est donc de tout détruire sur votre chemin en lançant des nacelles de parcs d’attraction. Pour réussir, un œil attentif est nécessaire pour détecter les points faibles des structures ou frapper certains explosifs cachés. Ce programme exploite vos instincts primaires de détruire pour le divertissement de tous. On propulse les nacelles à l’aide d’un bras rotatif. Lorsque vous avancerez dans le jeu, vous découvrirez plusieurs types de nacelles différentes dont une qui se divise en trois parties différentes ou une autre que l’on peut faire exploser suite à son lancement. Bien évidemment vous pouvez ajuster la vitesse de rotation du bras en fonction de la distance de la structure visée. En avançant dans le jeu, vous pourrez également utiliser des wagonnets de montagnes russes pour essayer de démolir les structures proposées. Comme pour les nacelles, il existe plusieurs types de wagonnets que vous pourrez contrôler dont un qui pourra exploser suite à son saut et un qui pourra déployer ses ailes pour davantage de contrôle et de maitrise.  Tout comme le premier mode, il vous faudra accumuler un maximum de points qui tomberont lorsque vous démolirez des bâtiments entiers ou bien lorsque vous toucherez des cibles particulières comme des écrans ou des points faibles.

Enfin, dans le mode Ingénieur, il vous faudra reconstruire des portions manquantes de montagnes russes. Bien sûr, vous disposerez d’un nombre limité de pièces et vous aurez des contraintes en terme de figures imposées. Comme les autres modes, plus vous avancez, plus la construction s’avère complexe et nécessite réflexion. Et autant pour prévenir, les derniers niveaux sont relativement corsés.

Du fun avant tout

Certes, Screamride n’est pas The Last of Us ou The Witcher, vous n’y jouerez pas pour ce genre d’expérience mais en revanche, si vous voulez prendre du plaisir pendant de courtes sessions comme cela se faisait dans les salles d’arcade à l’époque, ce jeu est pour vous. Il y a un semblant d’histoire, de contexte mais je vais vous épargner sa description. Le mode pilote procurera des sensations de vitesse assez impressionnantes même si on aurait préféré une vue à la première personne menant ainsi à une compatibilité avec un casque de réalité virtuelle. Les premiers circuits paraitront peut-être trop simples et lents mais les niveaux les plus compliqués seront toute autre chose. En revanche, le mode démolition est une dose de rigolade du début à la fin. Quel pied on prend de détruire tous ces immeubles avec des nacelles de montagnes russes. De plus, les niveaux devenant de plus en plus complexes, on doit vraiment élaborer des stratégies pour optimiser nos tirs. Le mode ingénieur est plus lent à démarrer mais dès que l’on commence à construire des structures très élaborées, on doit vraiment se creuser la tête et on doit équilibrer nos envies de création et notre raison d’architecte. Bref, vous l’aurez compris, le jeu est marrant et se prend bien en mains.

Screamride demolition

Un système de progression très classique mais efficace

Sur ce point, le jeu n’invente rien, vous avez une carte du monde et cinq épisodes sont disponibles sur celle-ci. Au sein de chaque épisode, chaque mode de jeu vous proposera de 3 à 5 niveaux au cours desquelles vous pourrez gagner jusqu’à 6 médailles. Une fois un certain nombre de médailles remportées, vous accéderez à l’épisode suivant. Autant on accumule facilement les médailles pendant les premiers circuits, autant cela se corse dans les derniers. Les épisodes correspondant à différents points de la mappemonde, on s’attendrait à des environnements variés mais cette variété n’est pas aussi visible que ce l’on aurait aimé.

Une communauté à construire

A côté de ce mode carrière divisés en niveaux, vous pourrez passer des heures dans le mode éditeur et construire vos montagnes russes préférées. Bien évidemment vous pourrez proposer des niveaux dans chaque mode différent. Vous pourrez donc mettre à disposition vos créations auprès de la communauté et bien entendu profiter des circuits des autres. Dans le mode carrière, vous disposerez bien entendu de classements entre amis et mondiaux, ce qui permettra de rajouter de la durée de vie. Tous les outils sont là pour créer une communauté digne de Trials Fusion par exemple mais pour cela, il faut des joueurs.

Screamride 3

Technique désastreuse

Gros point faible : le jeu est immonde. Les montagnes dans le décor ne ressemblent à rien, l’eau est digne d’un jeu PlayStation 2 et les environnements manquent cruellement de détails. Par conséquent, il y a quasiment aucun de temps de chargement et on peut réessayer un niveau quasiment instantanément. Les animations des personnages sont assez médiocres aussi et le dialogues/bruitages insipides. Niveau ergonomie, on a pas l’impression que la manette soit le choix idéal pour contrôler le jeu. On aurait préféré avoir un clavier et une souris pour les modes Démolition et Ingénieur. On appréciera toutefois la physique des immeubles qui s’effondrent dans le mode Démolition même si cela ne semble pas toujours très réaliste.

Conclusion

Vendu 40 euros (40 dollars au Canada), ce Sreamride amusera les joueurs à la recherche d’expériences assez amusantes où les férus de records et de classements mondiaux. Pour l’ensemble des joueurs trop exigeants et impatients ou à la recherche de narration et histoires profondes, passez votre chemin. Pour notre part, nous avons plutôt bien apprécié ce titre pour ce qu’il est, un petit jeu d’arcade défoulant.

Test de Screamride sur Xbox One : un jeu d’arcade autour des montagnes russes
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    Les points positifs :
  • C'est bien marrant
  • Une difficulté bien dosée
  • Beaucoup d'outils communautaires
    Les points négatifs :
  • Le prix : c'est cher!
  • Technique catastrophique
  • Un début de jeu assez mou
  • Ergonomie à la manette pas toujours idéale
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Samret Di Manno
Ingénieur Etudes & Développement sur Paris, la science a bercé ma jeunesse tout comme le sport, les jeux vidéo puis le cinéma, la technologie et tout dernièrement les séries TV. Enfant unique, je me laisse facilement emporter dans les mondes de SF, heroic-fantasy que peuvent fournir ces médias.