Test de Wolfenstein The Old Blood sur Playstation 4

Wolfenstein The New Order était l’une des bonnes surprise de l’année 2014. C’est peu dire que l’avis global autour du jeu était assez pessimiste jusqu’à sa sortie. Néanmoins, MachineGames et Bethesda ont réussi à donner un second souffle à cette série fondatrice du genre FPS en modernisant son essence « old school ». Histoire de resituer un peu les choses je vous renvoie vers mon test de The New Order, et, attention spoiler, j’avais particulièrement apprécié le jeu. Wolfenstein The Old Blood sort donc un an après son prédécesseur et se pose comme un stand alone prologue à l’aventure The New Order.

Fiche technique

  • Date de sortie : 5 Mai 2015
  • Style : FPS
  • Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 18
  • Développeur : ManchineGames
  • Éditeur :  Bethesda Softwork
  • Langue d’exploitation : Français
  • Disponible sur PlayStation 4, Xbox One, et PC
  • Prix lors du test : 19,99$/€

Cette fois-ci l’histoire se déroule en 1946, 14 ans avant les événements principaux de The New Order. B.J Blazkowicz  doit infiltrer le célèbre château de Wolfenstein afin de récupérer des informations sur l’emplacement de la base de Wilhem Strasse, aussi appelé « Le Boucher ». Ce dernier étant l’antagoniste principal de The New Order : l’homme à abattre pour renverser le cours de la guerre. The Old Blood a donc la mission de faire le lien avec sa suite pour étoffer un peu plus l’histoire de notre cher B.J.

On prend le même gameplay, et on recommence, en mieux

Le gameplay de Wolfenstein The Old Blood reste sensiblement le même que pour son ainé. Le style est assez old school : on élimine tout un tas de nazis avec une vaste panoplie d’armes assez jouissives à manier, et qui ne sont pas exactement les même que celles de Wolfenstein : The New Order. La santé et l’armure sont toujours présentes pour renforcer cet aspect « vieux pot de confiture de grand-mère », mais on oublie pas la touche de modernité. Cette fois B.J pourra utiliser un tuyau comme arme de corps à corps, mais également pour escalader certaines parois, une bonne idée pour dénicher des chemins alternatifs. L’obtention de nouvelles capacités, une fois certains défis remplis, est toujours de mise, tout comme l’infiltration. C’est cette dernière qui profite le plus de l’expérience gagnée par le studio. Certaines zones ont réellement été pensées pour l’infiltration. Celle-ci est sommaire certes, mais le level design est au moins en adéquation. L’intelligence artificielle semble également avoir été retravaillée afin de rendre ces phases de jeu encore plus agréables. La première partie du jeu est d’ailleurs très orientée sur l’infiltration, bien qu’il soit possible de foncer dans le tas, rassurez-vous.

Le jeu est en effet divisé en deux parties. La première prend place au cœur du château de Wolfenstein. C’est l’occasion de renouveler avec une ambiance plus proche des anciens épisodes de la série, mais tout en gardant cette âme insufflée par MachineGames. On se retrouve à parcourir les nombreux couloirs et salles du château, tantôt dans un style de laboratoire secret, tantôt dans une ambiance de vieille forteresse. L’ensemble est assez plaisant, aussi bien en terme visuel qu’en diversité des lieux. La seconde partie de l’aventure, complètement et directement liée à la première, nous emmènera dans la ville de Wulfburg pour une ambiance complètement différente. On se retrouve dans une ville au style de la Bavière, si caractéristique d’une partie de l’Allemagne et de la France, immersion garantie. Durant un moment je pensais être retourné dans un RPG, les pistolets en plus…  L’originalité de cette seconde partie tiens surtout du fait que les zombis nazis, les grand amis de notre cher Benjamin, font leur retour. La Baronne Helga semble avoir découvert des ruines assez étranges au sein de Wulfburg. Malheureusement pour B.J, suite à un incident, les nazis tués se transforment en zombies : lents mais redoutables lorsqu’ils sont nombreux.

Il faut noter que le jeu propose aux joueurs de réaliser des défis, en plus de la campagne solo. Cette dernière vous prendra entre six et dix heures à boucler suivant le degré de complétude que vous cherchez à atteindre. Une nouvelle fois je vous conseille de privilégier le mode de difficulté « Über ». Enfin, j’ai remarqué une amélioration du moteur graphique de The New Order, le jeu est légèrement plus fin, notamment en ce qui concerne la modélisation des visages. De plus, les quelques soucis techniques ont été corrigés dans ce prologue.

Quand la caricature prend le dessus

Wolfenstein dispose de base d’un côté décalé et caricatural. Aujourd’hui, toute œuvre mettant en scène une personne quelconque affrontant des nazis se dote de cet aspect. Cette dimension a toujours été assumé dans The New Order, et cette dernière fonctionnait plutôt bien car la narration faisait preuve d’une vrai modernité. Cette fois MachineGames va encore plus loin en proposant aux joueurs de tuer les ennemis ultimes : les zombis nazis. La frontière entre le drôle et le ridicule est extrêmement fine et le fait de se retrouver d’un côté ou l’autre de cette frontière dépendra uniquement de vous. Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce trip zombiesque, mais il est vrai que de fait, un certain décalage s’opère entre The New Order et The Old Blood.

Wolfenstein_TheOldBlood_PartieII

Mise à part cette échappée au pays des zombis en fin de jeu, The Old Blood poursuit dans la voie tracée par l’épisode précédent. Un soin a été apporté à la mise-en-scène, à la narration et au développement du personnage de Blazkowicz qui gagne à nouveau en profondeur. Sa personnalité est aussi bien développée pendant les cinématiques que durant des phases de gameplay plus calme, à la manière de la séquence sous-marine de The New Order. Les différents personnages rencontrés vont également étoffer le background de ce nouvel arc scénaristique de la série. Une nouvelle fois la musique et les doublages accompagnent bien les différentes situations du jeu.

Conclusion

Wolfenstein The Old Blood est une nouvelle fois un succès. MachineGames confirme son talent et prouve que The New Order n’était pas un coup de chance. Le studio propose une aventure complétant habillement son précédent titre, malgré un décalage de ton peut-être un peu trop frappant. Le jeu est amélioré sur son gameplay, sur son aspect technique, et bénéficie toujours d’un vrai soin apporté à la narration. Si vous avez aimé The New Order, alors il n’y a pas de question à se poser, vous pouvez sauter le pas sans hésiter. Pour ceux n’ayant jamais joué au premier jeu, c’est l’occasion de vous essayer à la série à moindre frais.

Test de Wolfenstein The Old Blood sur Playstation 4
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    Les points positifs :
  • Des ajustements de gameplay et de game design appréciables
  • Le level design mieux adapté à l'infiltration
  • Narration et mise en scène soignées
  • Un prologue intéressant à The New Order
  • Le retour au château de Wolfenstein
  • Des graphismes un peu plus fins
    Les points négatifs :
  • Un décalage de ton entre la deuxième partie de The Old Blood et The New Order
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David Poulain
De nature passionné et rêveur, je suis avant tout un fervent joueur, amateur des cultures de l'imaginaire, et fan de Metal Gear Solid, Kojima-San, Mass Effect et Deus Ex. Le Jeu Vidéo me passionne aussi bien en tant qu'art, qu'en tant qu'industrie. J'aime également la science-fiction, la fantasy, le cinéma, les séries TV, la culture japonaise et bien d'autres choses.