Critique du film Les Minions des studios Illumination Entertainment

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Découverts en 2010 dans le film Moi Moche et Méchant, les petits bonshommes jaunes ont eu droit à leur propre film. Réalisé par Pierre Coffin et Kyle Balda, le film nous emmène aux origines des Minions bien déterminés à trouver leur « big boss » dans un voyage à travers tous les continents et tous les âges pour finalement s’établir en Angleterre dans les années 1960/1970. Ce film, annoncé en fanfare sur tous les réseaux sociaux et dans tous les médias s’avère cependant plus décevant que palpitant, à l’instar des Pingouins de Madagascar des studios DreamWorks.

Synopsis

« À l’origine, de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression.

Mais l’un d’eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l’adolescent rebelle et de l’adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d’un nouveau patron malfaisant pour guider les siens.

Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître… qui s’avère être une maîtresse : Scarlet Overkill, la première super-méchante de l’histoire. De l’Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l’annihilation de leur espèce. »

Des Minions en grande forme

Si les compagnons de Gru ont eu droit à leur propre film, c’est avant tout pour leur popularité et leur humour. On retrouve ainsi dans ce spin-off des Minions fidèles à eux-mêmes, et les nombreuses touches d’humour ne manquent pas, nous laissant esquisser un sourire. Le film se concentre ainsi sur trois minions : Bob, Stuart et Kévin. Ce trio se révèle être un des avantages du film laissant le spectateur découvrir leurs personnalités bien différentes et s’attacher plus facilement à eux.

Toutefois, le film ne semble être qu’un prétexte pour placer de multiples gags parfois un peu lourds et surtout destinés aux plus petits. L’équilibre entre le rire et les passages plus sérieux, plus adultes qui caractérisaient Moi Moche et Méchant, ne se retrouve pas dans ce film. En cela, il reste un pur film de détente sans réelles ambitions.

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Des personnages qui manquent cruellement de charisme

Il s’agit ici d’un des gros points négatifs de ce spin-off. Les Minions rencontrent en effet le personnage censé être la grande méchante du film : Scarlet Overkill et son mari Herb. La présentation qui en est faite au début du film est à première vue assez sympathique mais au fur et à mesure, le personnage s’avère seulement être une hystérique sans grand intérêt, tout comme pour le mari qui reste plus énervant qu’amusant.

Ce couple, pourtant au cœur du film, ne marche tout simplement pas et ne sert pas l’histoire qui reste plate. C’est à ce moment-là que l’on se rend compte qu’un film sur les Minions seuls, sans Gru et ses filles, a du mal à fonctionner. En effet, ils constituent un ensemble et cette absence se ressent cruellement tout au long du film.

Les séquences d’action s’enchaînent sans réel fil conducteur, l’histoire traîne en longueur et se perd dans des situations invraisemblables et exagérées, le tout agrémenté de séquences musicales chantées par les Minions presque inutiles. On est donc loin d’un Moi Moche et Méchant assurément fantaisiste mais qui sait se fixer certaines limites.

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L’animation et la beauté des décors restent incontestables

Malgré les points négatifs évoqués précédemment, la qualité visuelle du film est impressionnante. Mention spéciale aux reconstitutions de New York et de Londres qui sont absolument magnifiques, dans la même veine que Paris dans Ratatouille des studios Pixar.

La bande originale du film accompagne elle aussi parfaitement l’ambiance de l’Angleterre de 1968 avec des musiques de l’époque parmi lesquelles Happy Together du groupe The Turtles ou encore You Really Got Me de The Kinks. On note donc un bel effort de ce côté-là, au même titre que les nombreuses références culturelles du film qui ne seront pas toujours compréhensibles pour les plus petits.

Enfin, le meilleur passage du film, et sûrement le plus attendu se trouve à la fin. Ce film constituant une préquelle à Moi Moche et Méchant, l’équipe du film n’a pas omis d’établir un lien entre les deux, ce qui est plus qu’appréciable.

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Conclusion

Si vous avez aimé Moi Moche et Méchant, ce spin-off est à voir au moins une fois pour découvrir les origines des Minions. En dehors de ce cadre, il reste assez décevant et la promotion insistante du film l’a plus desservi qu’aidé rendant l’attente vis-à-vis du film beaucoup plus exigeante. Attention donc à la surexploitation de la franchise qui pourrait venir ternir l’engouement pour ces petites bêtes jaunes…

Critique du film Les Minions des studios Illumination Entertainment
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    Les points positifs :
  • Une animation de qualité et de beaux décors
  • L'humour des Minions
  • Le lien établi entre Les Minions et Moi Moche et Méchant
    Les points négatifs :
  • Un scénario qui ne brille pas par son originalité
  • Des "méchants" sans charisme
  • Des situations trop fantaisistes et exagérées
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6.5
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