Gears of War 4 : Ce qu’on a appris sur la campagne

La semaine dernière, j’étais de passage à Vancouver afin de visiter le studio The Coalition alors que nous sommes à quelques semaines de la sortie du prochain opus de la franchise Gears of War dont ils sont responsables. Cette visite d’une journée et demie m’a permis d’en apprendre beaucoup sur Gears of War 4 passant plus de deux heures dans la campagne, trois heures dans le mode versus et plus de trois autres heures dans le mode Horde 3.0. Dans cette série d’articles qui paraîtra durant la journée, je vous présente tout ce que j’ai appris au sujet du jeu en plus de vous proposer quelques entretiens avec des personnes clés du studio.

Vous pouvez lire mes impressions de la première démo que j’ai publié il y a quelques semaines.

2 heures dans la campagne de Gears of War 4

Alors, commençons avec la première partie du jeu que j’ai essayé c’est-à-dire la campagne. Ayant refait le premier Gears of War 1 l’an dernier et avec Gears of War Judgment encore frais en tête, j’avais l’impression que l’histoire de Marcus était désormais clôt et qu’on devait passer à autre chose. C’est d’ailleurs en quelque sorte l’approche que les développeurs ont prise. Sans délaisser notre héros des premiers jeux au grand bonheur de tous, nous avons droit à une toute nouvelle escouade composée de Marcus et son fils JD ainsi que de ses amis Del et Kait.

La montée d’un régime totalitaire

L’aventure se déroule 25 ans après les événements de Gears of War 3 alors que la planète Sera semble se remettre tranquillement de l’éradication des Locusts et des Lambents. Malheureusement, l’imulsion ayant complètement disparu de la surface de la planète, les humains n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers d’autres ressources pour survivre. L’organisation COG, ayant la lieutenante Jinn a sa tête, estime qu’il ne reste que quelques centaines de milliers d’humains sur la planète. Devant cette vulnérabilité de la race humaine, la coalition décide d’encloitrer les villes grâce à d’immenses murs et dans cet élan totalitaire, le régime décide aussi d’interdire les voyages entre les villes. Cela a donné naissance à un groupe de rebelles nommés « The Outsiders » qui vivent en retrait des régions de la COG et qui font des raids réguliers sur les villes pour tenter de dérober quelques ressources. Or, lorsque la coalition découvre que plusieurs citoyens disparaissent dans de mystérieuses circonstances, elle blâme immédiatement le groupe de rebelles. Parmi les victimes de ces disparitions, il y a la mère de Kait ce qui force JD à se tourner du côté de son père pour tenter d’éluder ce mystère.

L’héritage d’un père, le destin d’un fils

Juste avec l’introduction, on constate les thèmes de Gears of War 4 assez facilement. D’abord, notre nouveau protagoniste, JD, a toujours essayé de fuir l’ombre de son père afin de faire son propre chemin. Malheureusement, il n’aura pas le choix de confronter son destin et suivre les traces de son père. On délaisse donc l’approche des frères d’armes de Dom et Marcus au profit d’une approche plus familiale. Dans la partie du jeu que j’ai joué, on constate en effet que la relation entre JD et son père n’est pas au beau fixe. Ils ont plusieurs échanges qui nous font comprendre que le jeune homme n’a peut-être pas suivi la direction que son père aurait souhaité et Marcus est devenu plutôt grincheux face à la vie en général. Cela nous offre des discussions vraiment intéressantes et très crédibles. On peut facilement s’identifier aux personnages surtout si on a un père un peu grognon. À travers l’aventure, on découvre aussi que Marcus a une relation particulière avec le meilleur ami de son fils, Del. Durant une des séquences, il va même jusqu’à reprocher au jeune homme de ne pas avoir assez protégé son fils et de l’avoir un peu mal influencée. Finalement, Rod Ferguson, chef du studio, nous a aussi expliqué que Marcus va aussi tranquillement apprendre à découvrir qui est Kait, la jeune femme pour qui le cœur de JD bat ce qui laissera aussi place à une dynamique amusante. Bref, on peut s’attendre à une meilleure dynamique entre les membres du groupe.

De nouveaux ennemis

Bien sûr, l’autre thème assez présent, c’est le totalitarisme que l’organisation COG tente d’imposer sur la civilisation. Jinn s’annonce être une adversaire de taille durant notre aventure. D’ailleurs, son armée de robot est un des deux ennemis que nos personnages devront affronter. Ils sont bien différents des autres ennemis du jeu puisqu’ils agissent simplement comme des soldats de guerre qui avancent en ligne droite et veulent tout simplement anéantir notre groupe. Selon les dires de l’équipe du studio, Jinn sera très présente durant notre aventure j’ai donc bien hâte de voir le sort qui lui est réservé ainsi qu’au gouvernement qu’elle dirige.

Gears of War 4 introduit aussi une autre race ennemie nommée les Swarm qui sont une espèce de version zombifiée des Locusts. Parmi leurs rangs, on retrouve les Juvies qui sautent de gauche à droite sur les murs de manières totalement imprévisibles. Lorsqu’on en voit un grand nombre s’approcher de notre personnage, la tension monte puisqu’ils sont difficiles à atteindre. Les développeurs ont d’ailleurs créé ces ennemis afin de servir, en quelque sorte, de pratique pour le multijoueur où plusieurs joueurs expérimentés se déplacent justement très rapidement. Mais ceux qui font le plus peur sont sans aucun doute les Pouncer qui sont beaucoup plus résistants et qui peuvent carrément sauter sur notre personnage pour nous dévorer le visage. Enfin, l’environnement est plein d’incubateurs desquels se préparent à sortir de nouveaux ennemis. En discussion avec le directeur créatif, Chuck Osieja, je me suis fait dire que même si c’est très tentant, rien de positif ne peut sortir de ces incubateurs lorsqu’on les brise. Mieux vaut les laisser ainsi surtout qu’on risque de réveiller un screamer qui risque d’alerter tous ces amis qui pourraient venir vous faire la vie dure.

Une atmosphère sombre et mystérieuse

Parlant d’aspect terrifiant, les développeurs ont voulu apporter une atmosphère très stressante et plutôt mystérieuse ce qui a été très bien réussi durant ces deux heures de jeux. Le ciel est très sombre et se retrouve à maintes reprises à l’extérieur à devoir combattre non seulement les ennemis, mais aussi les forts vents qui s’abattent sur Sera. D’ailleurs, depuis les événements qui se sont déroulés il y a 25 ans sur la planète, des Windflares survolent la surface. Il s’agit d’un mélange de tornade et d’orage. Bref, mieux vaut s’abriter rapidement lorsque l’un d’eux passe et la campagne va régulièrement nous forcer à les affronter. Cela laisse place à des effets spéciaux et des effets de lumières assez formidables et plutôt uniques.

Pour revenir sur le côté créatif, malgré l’atmosphère sombre, Gears of War 4 est probablement le Gears of War le plus vert depuis le premier opus de la série. En effet, Sera est tranquillement en train de renaître et la nature vient reprendre forme sur les terres qui ont longtemps été abandonnées. Je trouve ça agréable parce que les derniers opus étaient plutôt gris donc ça fait changement. De plus, les cinématiques sont particulièrement jolies et je dirais même que ce sont les plus belles que j’aie vu sur Xbox One jusqu’à présent.

Ne jamais combattre seul

En conclusion, j’ai passé deux heures très concluantes dans la campagne de Gears of War 4 grâce à une jouabilité remplie d’action et assez variée. Il y a une scène en moto qui était particulièrement amusante. Puis, comme je l’ai mentionné aux développeurs sur place, j’ai toujours été davantage un amateur de la série Halo, mais cette fois j’ai l’impression que l’escouade est formée de personnage bien plus attachant que lors des opus précédents. Ç’a été beaucoup plus facile pour moi d’embarquer dans l’aventure et je crois que c’est surtout à cause des dialogues entre les personnages qui me donnent vraiment envie de faire partie de leur groupe d’amis. Le jeu propose aussi quelques « Easter Eggs » qui peuvent faire place à de nouvelles discussions entre les personnages. Bref, ça vaudra la peine de découvrir tous les secrets que cache cette aventure. Restez à l’affût pour notre test complet de Gears of War 4 dans les prochaines semaines et si vous voulez en apprendre davantage sur le multijoueur gardez un œil sur notre site web aujourd’hui.

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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !