Test de The Tomorrow Children, le jeu sans lendemain

Lorsqu’on m’a approché pour faire la critique du jeu The Tomorrow Children, j’ai dit oui sans hésiter. Sans connaître ce dernier, j’ai pris le tout comme une belle expérience de découvrir un jeu dont je n’ai aucune opinion sur celui-ci. Cela a parfois ses avantages, tout comme cela peut avoir des répercussions négatives. J’ai couru le risque, puisque le jeu aurait pu se jouer dans un style dont je ne suis pas du tout à l’aise. Même si ce ne fut pas le cas, j’ai eu droit à quelques surprises dont je vous parlerai ci-bas.

Fiche technique

  • Style : Action
  • Classement ESRB/PEGI: ESRB T/PEGI 12
  • Développeur : Q Games
  • Éditeur : SCEE
  • Langue d’exploitation : Anglais
  • Disponible sur Playstation 4
  • Évalué sur Playstation 4
  • Prix lors du test : 26,99$ CA / 19,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Une histoire apocalyptique étrange

Puisque j’ai téléchargé le jeu en soirée et que j’ai pu l’essayer que quelques heures après, il était déjà tard pour moi et j’ai arrêté ce dernier qu’après la courte introduction. Dans celle-ci, on y découvre que la Russie a gagné la dernière guerre, mais malgré tout, nous devons coloniser à nouveau les terres dévastées en construisant des villes.

C’est un étrange personnage en pâte à mâcher un peu épeurant, faisant penser à la marionnette des films Saw, qui nous indique dès le départ que l’on doit récupérer des matériaux à l’aide d’outils afin d’alimenter les villes en matières premières. Nous apprenons que nous sommes vulnérables à la noirceur et que l’on doit en tout temps apporter une source de lumière avec nous dans les endroits les plus sombres.

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Quand j’ai recommencé ma partie le lendemain, j’ai été surpris et choqué de voir que je ne pouvais pas du tout jouer au jeu puisque ce dernier était en maintenance. J’étais si en colère que je commençais à me demander s’il fallait que je continue à jouer à des jeux s’il faut que l’on soit si facilement vulnérable à la connexion des serveurs internet des compagnies de jeu vidéo. J’ai donc tenté l’expérience à nouveau le lendemain et c’est là que j’ai compris que ma colère était inutile. J’ai commencé par choisir l’option “continuer” et cela m’a affiché un texte disant que la ville était complétée et que je devais en choisir une autre…

Il s’agit finalement d’un jeu multijoueurs en ligne. Il y a donc plusieurs personnes dans chaque ville, mais on ne les voit pas vraiment. Lorsqu’il y a un joueur près de notre personnage, on peut voir la silhouette fantôme de celui-ci et communiquer avec des gestes programmés qui sont plutôt des messages de salutations. J’ai trouvé le tout dommage puisque les indications du jeu sont tout sauf clairs.

Être laissé à soi-même n’a jamais été autant exploité

Malgré le fait que le personnage qui communique avec le joueur depuis le début nous donne quelques missions, je n’ai jamais réussi à savoir comment mener à bien ces dernières. Il faut parfois trouver certains matériaux précis, mais durant mon expérience, il fut difficile d’en trouver sans manquer d’outils.

Les outils viennent à briser après quelques utilisations et l’on doit en acheter d’autre dans des commerces qui ont fini par être construit ou par le marché noir que l’on finit par accéder éventuellement avec un peu d’argent. L’argent apparaît parfois soudainement devant nous sans trop savoir pourquoi et surtout comment elle est arrivée là. Ce fut clairement un problème pour moi puisque ce n’est pas indiqué, j’ai fini par manquer d’outils faute d’argent. Pas besoin de dire que d’attendre après d’autres joueurs pour ramasser ou déposer des matériaux est loin d’être amusant… Pour aller les récupérer, il faut prendre un train qui se déplace dans le néant jusqu’à un endroit précis avec des sculptures étranges.

Ces sculptures sont souvent des formes représentant, d’après moi, les défauts de l’homme. Il m’est donc souvent arrivé de voir un endroit avec une sculpture d’un porc avec une grosse pomme lui bloquant la bouche et d’un visage sortant de terre criant à la vue de bombes lui tombant dessus. J’ai trouvé ces représentations très sombres et intéressantes, mais dans le contexte de l’histoire, cela n’amène absolument rien. Aucune information quant à la représentation de ces sculptures n’est fournie ce qui laisse le tout vide de sens.

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Bref, lorsque l’on a assez d’outils, il est possible de détruire ces étranges sculptures afin de trouver les matériaux à l’intérieur de ces dernières. On peut récolter et amener à l’aire d’attente du train jusqu’à trois produits dans son sac et un dans ses mains. Ce n’est pas beaucoup, ce qui fait en sorte que les voyages en train sont réguliers et clairement endormants. Au moins, lorsque l’on dépose des fruits, du bois et d’autres types de matériaux, que je n’ai jamais vraiment su leur composition dans la zone d’embarquement du train, ils sont automatiquement transférés dans le train à son arrivée près de la sculpture et dans la zone de transfert à la ville. Cette information n’est pas indiquée et j’ai fini par le comprendre par moi-même. Je perdais mon temps à essayer de les mettre sur le train. Le tout ne fonctionnait pas et le train finissait par partir sans mes matériaux. Une fois en ville, ceux-ci sont descendus du train automatiquement, mais on doit les mener à leur zone de confinement ce qui est une grosse perte de temps inutile. Une chance que chaque geste compte comme des points d’aptitude afin d’augmenter ses capacités, car je n’ai rien reçu lorsque j’ai tué un monstre qui se promenait autour d’une ville.

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Ces points d’aptitudes, j’ai cherché longtemps à découvrir à quoi qu’ils peuvent bien servir. Et encore aujourd’hui, je n’ai jamais vraiment trouvé si cela rendait le personnage plus fort, ou plus résistant…

Une présence inexpliquée de monstres complètement inutiles

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Ce qui m’a un peu surpris est de voir durant le jeu des monstres se promener autour des villes sans que rien ne se passe. Parfois et une chance, rarement, ces derniers attaquent la ville durant la nuit et détruisent ce que l’on a réussi à construire. Il faut donc amasser d’autres matériaux pour réparer ce qui a été endommagé. Ces montres, parfois des sortes de Godzilla, parfois d’immenses araignées, peuvent être tuées à l’aide d’armes que l’on peut acheter.

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J’ai déjà réussi à tuer un monstre à l’aide d’une arme construite à même les matériaux. Je m’attendais à obtenir un montant d’argent, ou à une forte augmentation des points d’aptitudes, mais je n’ai tout simplement rien eu. En plus, j’ai fini par utiliser toutes les munitions de l’arme et je n’ai jamais réussi à réapprovisionner cette dernière. Bref, ces monstres amènent peut-être un côté sombre à ce jeu, mais cela ne donne, encore une fois, absolument rien…

Conclusion

En gros, ce jeu m’a fait penser à Sim City, mais se jouant à la troisième personne avec des personnages effrayants tout en étant joli en papier mâcher, sous une atmosphère ratée et décevante d’un régime totalitaire communiste. Aux premières images, je peux comprendre la curiosité que le jeu semble amener. Pourtant, une fois lorsque l’on y joue, il est facile de remarquer à quel point le jeu est sans âme et vide. On dirait une recette mal mijotée, dont le résultat est loin d’être le met prometteur annoncé par ses ingrédients. Je trouve le tout particulièrement dommage, puisque moi qui avait hâte de découvrir un jeu complètement inconnu, cela refroidit maintenant mes ardeurs à m’ouvrir sur de la nouveauté et de nouvelle franchise…

Test de The Tomorrow Children, le jeu sans lendemain
"Les petites poupées en papier mâchées sont bien ce qui est de plus beau et intéressant dans The Tomorrow Children, mais la construction de villes est lamentablement longue et redondante. Le manque d’information sur les missions et comment y parvenir en fait un jeu tout simplement à éviter. À moins que vous aimiez vraiment perdre votre temps…et votre argent!"
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Jean-François Bourré