Test de Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde

Ça faisait un petit moment que nous n’avions pas eu la chance d’avoir un opus de la populaire série Dragon Quest sur une console portable de Nintendo. Il faut reculer jusqu’en 2010 alors que le 9e opus était paru sur Nintendo DS et les critiques l’avaient grandement acclamée. Six ans plus tard, pendant que les amateurs nord-américains et Européens de la série attendent toujours le 10e et 11e opus, Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde fait un retour en version remake sur Nintendo 3DS.

Fiche technique

  • Date de sortie : 16 septembre 2016 
  • Style : Jeu de Rôle
  • Classement ESRB/PEGI ESRB E10+ / PEGI 12
  • Développeur : Heartbeat, ArtePiazza
  • Éditeur : Nintendo
  • Langue d’exploitation : Français, Anglais et Japonais
  • Disponible sur Nintendo 3DS
  • Prix lors du test : 49,99 $ CA / 32,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Explorez Melyor et ses îles secrètes

Dragon Quest VII nous plonge dans le merveilleux royaume de Melyor où on incarne Marin, le fils du célèbre pêcheur de la baie d’Alevin. Marin est un jeune héros est curieux, plein d’entrain, mais il a surtout un meilleur ami nommé Killyan, le prince du royaume, qui exerce une mauvaise influence sur lui. Ensemble, le duo est constamment en quête d’aventure et de nouvelles découvertes au grand dam de leurs parents qui sont souvent très inquiets à leur sujet. Jusqu’au jour où nos deux héros mettent la main sur un livre qui parle des mystères du sanctuaire de Melyor. Accompagnés de la jeune Maribel, ils découvrent que Melyor n’a pas toujours été la seule île de la région. C’est donc grâce aux tablettes qu’ils découvrent un peu partout dans le monde que nos héros seront en mesure de voyager dans le temps pour sauver ces îles qui ont connu un terrible sort.

Un Remake de Dragon Quest VII

Ce remake de Dragon Quest VII a apporté plusieurs améliorations par rapport à sa version originale parue sur PlayStation en 2001. D’une part, le scripte du jeu a été complètement retranscrit pour la version anglaise, mais on y retrouve surtout une nouvelle version traduite complètement en français. De plus, la différence majeure se trouve évidemment du côté des graphiques puisque tous les personnages, les ennemis, les décors, les armes et même les costumes ont été modélisés en 3D sous une perspective à la 3e personne. Lorsqu’on compare les deux, c’est facile d’apprécier les changements qui ont été apportés. Cette modélisation nous permet de plus facilement profiter du talent artistique d’Akira Toriyama (Dragon Ball, Chrono Trigger) dont on reconnaît facilement le style unique au niveau de ses illustrations. Dès qu’on voit les personnages, on reconnaît immédiatement qu’ils ont été dessinés par ce dernier. Cependant, si on le compare à des jeux plus modernes comme Bravely Default ou The Legend of Legacy¸on sent que le titre date encore un peu.

Puis, les développeurs ont aussi coupé plusieurs parties qui prolongeaient la durée de vie du jeu inutilement. Par exemple, l’introduction est beaucoup moins longue et le trajet pour se rendre au sanctuaire a été grandement réduit. Comme c’est un endroit que l’on visite souvent, le changement est bien apprécié. Mais la meilleure addition est certainement le fait que les ennemis apparaissent désormais en 3D devant nous dans l’environnement ce qui veut donc dire qu’il n’y a plus de rencontre aléatoire. C’est donc plus facile de les éviter si on veut sauver du temps ou les trouver si on veut augmenter notre expérience un peu plus rapidement. Le seul problème à mon avis, c’est qu’ils réapparaissent parfois trop rapidement et soudainement.

Enfin, le jeu nous offre aussi un radar pour localiser les fragments ce qui nous permet de plus facilement mettre la main sur ceux-ci. C’est grandement apprécié puisque l’absence d’un radar rendait l’expérience auparavant très frustrante sans un guide pour nous diriger.

Une excellente traduction

Comme je le mentionnais précédemment, tout comme bien des jeux de rôle, Dragon Quest VII propose un départ assez lent avant que l’aventure de nos héros ne prenne réellement son envol. Heureusement, durant cette séquence d’introduction et même à travers toute l’aventure, on a droit à une panoplie de dialogues bien écrits qui mettent l’accent sur les relations entre les personnages et sur un côté humoristique. Chaque personnage principal dégage une forte personnalité. Pour Killyan, c’est son côté baveux et le fait qu’il défie constamment son père qui ressort alors que pour Maribel, c’est son attitude hautaine et obstinée face à Marin qui est mis de l’avant. En dessous de tout cela, on sent bien que les deux compagnons de Marin sont de fidèles amis.

Mais ce que j’ai surtout aimé, c’est que chaque ville visitée renferme un nouveau mystère qu’il faut soi-même découvrir. J’étais toujours très curieux de voir l’aventure que la prochaine tablette allait me proposer. Par exemple, une des îles était entièrement habitée par des animaux et il fallait trouver une façon d’interagir avec ceux-ci afin de découvrir ce qui était arrivé avec la population du village. Bref, je vous laisse découvrir cette partie du jeu, mais disons qu’il est plein de petites histoires amusantes du genre.

Une aventure très personnalisable

Du côté des combats, nous avons droit aux batailles classiques au tour par tour et ce n’est pas à ce niveau que le jeu innove. C’est plutôt par rapport aux différentes classes qu’on peut attitrer à nos personnages que l’expérience se distingue des autres. Dragon Quest VII propose une panoplie de vocations de base bien diversifiée qui permet aux personnages de plus facilement se différencier ce qui n’était pas du tout le cas dans la version originale. Cette fois, chaque classe possède ses propres habiletés. Le jeu enchaîne par la suite avec des vocations avancées pour terminer avec des vocations de maître ce qui va rendre la progression de vos personnages beaucoup plus attirante. D’ailleurs, le jeu est particulièrement original à ce niveau en proposant plusieurs vocations uniques que vous n’aurez probablement jamais vues ailleurs. Pour accompagner le tout, Akira Toriyama est aussi responsable du design de la plupart des monstres présents dans l’aventure. À ce niveau, le jeu nous propose une excellente diversité, des designs très amusants et bien réussis ce qui rend l’aventure bien moins monotone.

Dragon Quest VII profite aussi du travail de Koichi Sugiyama, le compositeur légendaire de la série qui a été une inspiration pour plusieurs autres compositeurs et musiciens du Japon. Croyez-moi, vous voudrez vous promener avec une paire d’écouteurs dans le métro pour profiter de la trame sonore très accrocheuse offerte durant cette aventure.

Conclusion

En terminant, Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde est un excellent jeu qui fait un grand retour bien mérité sur Nintendo 3DS. Ce remake a été très bien modernisé pour rendre le jeu toujours aussi attirant en 2016, même si aujourd’hui les amateurs de RPG diraient qu’il y a quelques titres meilleurs offerts sur le marché. Dragon Quest VII propose un excellent scénario très bien traduit qui tire sa force par des dialogues amusants et des personnages possédant de fortes personnalités. Bref, si vous êtes un amateur du genre, il n’y a aucun doute que Dragon Quest VII devrait faire partie de votre collection et il vous en donnera pour votre argent avec plus d’une centaine d’heures de jouabilité.

Test de Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde
"Cette nouvelle version de Dragon Quest VII : La Quête des Vestiges du Monde a été très bien modernisée afin de rendre ce titre 3DS toujours aussi intéressant même 15 ans après sa sortie originale. Le jeu vous propose un excellent scénario très bien traduit qui vous en offrira pleinement pour votre argent avec plus d’une centaine d’heures de jouabilité."
8.5
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