Test de Lock’s Quest sur PlayStation 4: le retour du Tower Defense

Sorti originalement en 2008 sur Nintendo DS, le jeu de stratégie de type Tower Defense Lock’s Quest avait charmé les joueurs avec son gameplay et son histoire touchante. Presque 10 ans plus tard, souhaitant donner un nouveau souffle à la licence, THQ Nordic nous revient avec une version remastérisée pour les consoles de salon. Lock’s Quest réussit-il son passage de deux écrans à un seul? Vous le saurez dans ce test de Geeks and Com’.

Fiche technique

  • Date de sortie : 30 mai 2017 
  • Style : stratégie / Tower Defense 
  • Classement ESRB/PEGI ESRB E /PEGI 7
  • Développeur : 5th Cell
  • Éditeur : THQ Nordic
  • Langue d’exploitation : Anglais et Français
  • Disponible sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Test effectué sur PlayStation 4
  • Prix lors du test : 26,99 $ CA
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Sauver Antonia

Comme le nom du jeu l’indique, l’histoire nous fait vivre la quête de Lock, un jeune blondinet qui a la force de construire des forteresses et des armes pour protéger son village des envahisseurs automates. Avec l’aide des archi-techs, des membres d’une unité spéciale qui ont les mêmes pouvoirs que lui, il cherchera à sauver le monde en repoussant les robots du seigneur Agonie au cours d’une aventure qui durera 75 jours. Les premiers jours sont un peu trop longs, en raison des nombreux dialogues nous expliquant les mécaniques de jeu et l’histoire du jeune personnage. Toutefois, une fois l’histoire installée, on s’y accroche plutôt facilement.

Au cours de cette guerre, des combats ont lieu chaque jour. Avant chaque combat, il faudra construire dans un trop court laps de temps sa défense à l’aide de murs, de tours et de toutes sortes d’armes qui seront disponibles en cours d’aventure. Toutefois, certaines batailles peuvent durer plusieurs joueurs, donc une erreur à la première journée peut causer une défaite cinq jours plus tard si vous avez mal planifié votre stratégie.

Une remastérisation minimaliste

Évidemment, passer d’une vieille console portable à deux écrans à une console de salon nouvelle génération nécessite un travail important. Toutefois, dans ce cas-ci, le travail est assez minime, se limitant au visuel et à la musique. Les décors, gardant un style des années 90, sont assez bien rendus. L’interface, bien que retravaillée, n’est pas assez claire et instinctive pour réussir à construire notre défense dans la trop courte durée imposée par le jeu. Malheureusement, pour ce qui est de la musique, cela fait plutôt mal aux oreilles à la longue.

Heureusement, cherchant possiblement à s’excuser. Les développeurs nous ont concocté un tout nouveau mode de jeu : la défense d’Antonia, un mode sans fin où il faudra battre le plus d’ennemis possibles pour défendra la capitale.

Une jouabilité digne de 2008

Cependant, là où cela fait mal, c’est dans la jouabilité du titre, qui n’est pas vraiment adapté à la manette. Pour la défense, rappelez-vous, la DS venait avec un stylet fort utile pour ce genre de jeu. Or, dans cette nouvelle version, on sent encore le besoin de ce stylet et de l’écran tactile, qui sont beaucoup plus précis que les joysticks de la manette. Trop souvent, j’ai perdu du temps précieux à essayer de placer au bon endroit et dans le bon sens les différentes armes et fortifications.

Les combats, eux sont à peine mieux. En plus des armes installées, qui font un très bon boulot, on peut décider d’aller attaquer les ennemis au corps-à-corps avec notre petit blondinet. Pour ce faire, il faut s’approcher et frapper la croix à répétition ou réaliser des combos pour faire plus de dommage. Le passage à la manette cause toutefois trois petits problèmes.

Un passage à la manette difficile

Tout d’abord, le personnage est ridiculement faible au corps-à-corps. Les combos deviennent donc souvent le seul moyen de s’en sortir lorsque nous n’avons pas eu le temps de finir notre défense. Toutefois, ceux-ci débutent seulement quand nous donnons des coups, donc si jamais le combo ne débute pas par la croix, il s’annule presque automatiquement.

Aussi, la réparation des défenses se fait maintenant avec le joystick droit. Cependant, j’ai bien beau faire la technique présentée au début du jeu, ça ne marche qu’une fois sur trois. En effet, ce joystick sert également à diriger la caméra et le jeu a souvent de la difficulté à comprendre ce qu’on veut faire, même s’il faut cliquer sur une touche avant de commencer à réparer.

Conclusion

En conclusion, Lock’s Quest était un bon jeu en 2008 sur Nintendo DS. Toutefois, près de 10 ans plus tard, les évolutions techniques font que le jeu a un peu mal vieilli et les développeurs n’ont pas su faire de miracle de ce côté. Heureusement, le jeu est beau et l’histoire accrocheuse, ce qui nous permet de nous amuser malgré tous ses défauts. Cependant, je suis convaincu que ce jeu aurait gagné à sortir sur la 3DS ou sur la Switch, plutôt que sur Xbox One, PlayStation 4 et PC. Mais bon, on ne peut pas en vouloir aux développeurs d’avoir voulu faire connaître Lock au plus de gens possible. Toutefois, ce n’est pas pour rien qu’il y a aussi peu de jeu de type Tower Defense sur les consoles de salon.

 

 

Test de Lock’s Quest sur PlayStation 4: le retour du Tower Defense
"Si le jeu avait charmé les joueurs lors de sa sortie originale sur Nintendo DS, c'est tout le contraire cette fois-ci. L'équipe de 5th Cell nous offre une version remastérisée de Lock's Quest qui comporte de nombreuses faiblesses, tant visuellement que techniquement. Heureusement que l'histoire est bien ficelée et accrocheuse, permettant tout de même aux joueurs de trouver un certain plaisir dans cette version."
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François-Gabriel Roberge
Passionné de jeux vidéo et de sports, j'étudie présentement en Communication publique à l'Université Laval. Je suis aussi journaliste sportif pour le journal Impact Campus.