Test de The Inpatient sur PSVR : la préquelle d’Until Dawn

PlayStation avait beaucoup de jeux de VR en présentation lors du dernier E3. Signe que les propriétaires de PlayStation VR allaient avoir beaucoup de contenus à se mettre sous la dent dans les mois suivants. Même si j’avais le casque, je n’ai pas trop porté attention à tous ces jeux et c’est pourquoi je n’avais pas d’attente envers The Inpatient. Pourtant, celui-ci s’inscrit dans l’univers de l’excellent Until Dawn. Il vient nous raconter une histoire se déroulant plusieurs années avant les événements du jeu principal. Je m’y suis donc rapidement plongé et je n’ai vraiment pas été déçu.

Fiche technique

  • Date de sortie : 23 janvier 2018
  • Style : Réalité Virtuelle, horreur
  • Classement ESRB / PEGI : ESRB M17+ / PEGI 18
  • Développeur : Supermassive Games
  • Éditeur : Sony
  • Langue d’exploitation : Anglais avec sous-titre français
  • Exlusivité PlayStation VR
  • Testé sur PlayStation VR avec PS4 Pro
  • Prix de l’ensemble lors du test : 53,49 $ CA / 39,90 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

60 ans avant Until Dawn

Until Dawn: Rush of Blood était le premier jeu de réalité virtuelle à revisiter cette franchise. Cependant, The Inpatient est le premier à lui rendre justice réellement. Les développeurs de chez Supermassive Games nous ont ramené sur le thème de l’effet papillon. Selon ce phénomène, une seule décision peut changer le cours du temps. Dans ce cas, c’est surtout changer le destin des personnages. En effet, vos choix ont un impact direct sur la fin du jeu et il y a justement une multitude de conclusions. Je ne m’attendais à rien de moins de la part des développeurs.

The Inpatient se déroule en 1954, soit 60 ans avant Until Dawn, et nous ramène justement là où tout a commencé. Le joueur est placé dans la peau d’un patient (ou une patiente) du sanatorium de Blackwood qui a perdu la mémoire. Il l’a même perdue au point de ne plus savoir qui il est ni où ni comment il s’est rendu là. Le jeu commence alors que notre personnage est attaché sur une chaise en train de subir des tests. Ceux-ci ont pour but de nous ramener la mémoire, mais, malgré quelques flashbacks, les traitements ne fonctionnent pas. Visiblement fatigué, le docteur demande à notre assistant de nous ramener à notre chambre pour nous reposer. Malheureusement, celle-ci ressemble beaucoup plus à une prison et des choses assez sombres se passent dans l’établissement. Saurez-vous vous en sortir sain et sauf ?

Un petit bijou artistique

Les jeux VR ne présentent pas toujours les plus beaux succès techniques au niveau de la résolution et des personnages. Cependant, The Inpatient compense amplement en nous proposant quelque chose de différent. Au lieu de miser sur les plus beaux polygones, tout passe plutôt par l’ambiance et par les effets de lumière.

Dès le départ, les développeurs ont mis les pions en place alors qu’on ne peut pas vraiment voir ce qui se cache dans la pénombre. On voit le docteur qui nous observe par moment lorsqu’il s’approche de la lumière, mais il disparaît ensuite dans le noir. Il n’y a aucun moyen de voir en détail dans quel genre d’endroit on se retrouve. Même qu’un peu plus loin, on obtient une lampe de poche et on a ce même problème où notre champ de vision se limite au rayon de lumière.

Durant toute notre aventure, le jeu va mettre l’accent sur nos insécurités en jouant avec nos sens et notre tête pour ajouter du suspens. En plus des effets de lumière exceptionnels, The Inpatient vient nous jouer dans la tête avec des effets sonores provenant de tous les recoins. Qui plus est, connaissant le contexte particulier du sanatorium, on ne sait jamais à qui on peut vraiment faire confiance. En plus, notre compagnon de chambre (ou plutôt de cellule) montrait plusieurs signes d’instabilité. J’étais donc toujours très inconfortable en sa présence. Comme si ce n’était pas suffisant, notre personnage a aussi plusieurs flashbacks qui nous confondent et il entend constamment des voix qui lui font perdre la tête quelques instants. Bref, le studio a très bien fait à ce niveau pour nous immerger dans ce monde complètement fou.

Peut-être pas encore à point

Si l’atmosphère nous plonge dans l’aventure à 100 %, tout n’est tout de même pas parfait. D’abord, le scénario est un peu cliché puisque c’est le genre d’histoire d’horreur qu’on nous a déjà racontée à maintes reprises. Les développeurs ont pris quelques raccourcis pour expliquer certains mystères qu’ils auraient probablement pu mieux préparer dans une aventure un peu plus longue. Celle-ci ne vous durera d’ailleurs probablement pas plus de 3 ou 4 heures.

L’autre point négatif, c’est que la première partie du jeu est vraiment bien peaufinée, mais pas la seconde. Dès qu’on sort de la cellule, je pensais que le jeu allait s’ouvrir avec plein de détails et plus de moments effrayants que jamais. Malheureusement, c’est tout le contraire. On se sent même presque en sécurité et il n’y a que très peu d’endroits qui sont réellement explorables.

Au moins, Supermassive Games a bien bouclé la boucle en réussissant à très bien lier cette aventure à sa suite : Until Dawn. Cependant, il faudra réussir à obtenir la bonne finale.

Et les contrôles ?

Un des gros défis avec les jeux VR, ce sont la précision des contrôles et s’ils nous causent de la nausée ou pas. Il y a eu une tonne de jeux qui m’ont empêché de pleinement apprécier mon expérience, car ils me donnaient mal au cœur. Or, je n’ai jamais eu ce problème avec The Inpatient. The Inpatient se contrôle entièrement avec les Move ce qui nous permet d’avoir une touche précise. Par contre, c’est aussi possible d’y jouer avec la manette Dualshock au besoin.

Outre la précision, il y a deux autres autres que j’ai bien aimés. D’abord, notre personnage se déplace normalement comme dans n’importe quel jeu à la première personne. Pas de téléportation ou de mécanique douteuse, il suffit de se promener lentement, très lentement. Oui, cette lenteur est parfois dérangeante. Mais si c’est le prix à payer pour enlever les nausées, je n’ai aucun problème avec ça. C’était très agréable de se déplacer pour vrai de manière naturelle ce qui est rare chez les jeux VR.

L’autre aspect que j’ai bien aimé qui m’entraînait encore plus dans l’aventure, ce sont les dialogues. Dans le sens que les choix de répliques qui nous sont proposés par les développeurs peuvent être dits à voix haute. Le jeu nous recommande même l’intonation en y attachant une émotion. C’est une super idée, qui m’a permis de me sentir plus investi dans mon personnage et dans l’histoire. J’espère qu’on verra cela plus souvent.

Conclusion

The Inpatient s’est avéré une belle surprise que je n’anticipais pas du tout. Si vous avez aimé Until Dawn, c’est assurément une expérience que vous devriez essayer. Même si le jeu n’est pas exactement à la hauteur d’une expérience complète comme son prédécesseur, on s’en approche tranquillement. En fait, j’ai l’impression qu’il s’agit d’un bon DLC dans lequel j’aurais investi. Cependant, assurez-vous d’avoir fait Until Dawn avant The Inpatient, car il boucle l’aventure parfaitement.

Test de The Inpatient sur PSVR : la préquelle d’Until Dawn
"Bien que celui-ci n’a pas Until Dawn dans son titre, The Inpatient est LA vraie bonne expérience VR dans cet univers contrairement à Rush of Blood. Cette fois, nous avons droit à une petite histoire complémentaire très intéressante qui résout quelques mystères laissés par le jeu principal. Qui plus est, l’atmosphère est très réussie et vous vous plongerez facilement dans cette aventure."
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !