Test de The Longest Five Minutes sur Nintendo Switch : une amnésie au pire moment

Le titre du jeu nous dit tout. The Longest Five Minutes nous plonge au beau milieu du dernier grand combat de notre troupe de vaillants héros. Après une longue aventure, ils sont enfin vis-à-vis le boss final afin de mettre fin au terrible règne de celui-ci. Cependant, il y a quelque chose qui cloche. Notre héros, prénommé Flash, est subitement atteint d’amnésie. Il se retrouve complètement démuni face à l’ennemi. Heureusement, le jeu fait place au plus long cinq minutes de la vie de notre personnage. Il plonge dès lors dans son subconscient pour se remémorer son épopée. Or, c’est grâce à cette mécanique que votre cinq minutes s’étire finalement en plusieurs heures de jeu. Alors, quel est le verdict ?

Fiche technique

  • Date de sortie : 13 février 2018
  • Style : JRPG
  • Classement ESRB/PEGI : ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Nippon Ichi Software, Inc. , SYUPRO-DX
  • Éditeur : NIS America
  • Langue d’exploitation : Voix et sous-titres anglais ou japonais
  • Disponible sur Nintendo Switch, Vita et PC
  • Testé sur Nintendo Switch
  • Prix lors du test : 54,99 $ CA / 39,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique offerte par l’éditeur

Un concept unique

The Longest Five Minute nous propose un style ressemblant à un vieux JRPG un peu Old-school. D’abord, par son style graphique 8 ou 16-bit qui nous rappellent les belles années de la SNES. C’est joli, mais il manque un certain charme. Évidemment, l’exploration est bien au rendez-vous alors que vous devez visiter plusieurs villes et donjons pour compléter quelques missions. Sur votre chemin, vous devrez aussi anéantir plusieurs ennemis dans des combats au tour par tout. Cependant, la particularité du jeu est qu’il n’est pas linéaire. Vous aurez donc la tâche de tenter de rapiécer toutes vos séquences de mémoire d’un bout à l’autre.

On peut ensuite ajouter que les éléments de RPG sont plutôt légers. D’abord, vous n’avez jamais vraiment à vous inquiéter des niveaux de vos personnages. Gagner de l’expérience ne fait tout simplement pas partie des mécaniques importantes du jeu. En passant d’une séquence à l’autre, votre personnage va lui-même se retrouver à niveau avec ses adversaires. Même l’argent et l’équipement de notre groupe vont s’ajuster eux-mêmes entre les flashbacks. Ce n’est pas ce qu’on attend d’un RPG, mais on apprécie le fait que le jeu se concentre plutôt sur l’histoire.

Plusieurs fins

À travers les chapitres, vous aurez principalement trois objectifs pour chacun d’eux, dont un obligatoire et deux facultatifs. Le premier est celui qu’il faudrait faire pour faire progresser l’aventure. Généralement, il faut simplement se rendre à la fin en traversant un donjon pour y terroriser le boss final ou encore remplir un objectif quelconque. Mais ce que j’aime c’est qu’il faut compléter les quêtes secondaires pour débloquer certaines sections de l’histoire. Le tout développe certains arcs narratifs qui nous permettent de découvrir différentes fins. Qui plus est, cela nous permet aussi d’être un peu plus fort contre le puissant roi des Démons.

En plus d’avoir simplifié les choses avec la progression des personnages, The Longest Five Minutes a aussi dilué ses combats. La majorité du jeu peut se faire sans vraiment exploiter pleinement les attributs de vos personnages. Et ça, même si les développeurs ont pris le temps de nous offrir quatre héros avec des spécialités différentes. Il y a vos choix typiques comme un combattant physique, un magicien ou un soigneur.

Plusieurs aspects sous-développés

Cependant, les combats sont tellement faciles durant les premières cinq heures que vous utiliserez très peu de mécaniques outre les attaques. C’est bien dommage parce que ça ne permet jamais au jeu de s’élever à un niveau supérieur. Les combats me sont rapidement devenus un fardeau jusqu’à la seconde moitié du jeu. C’est seulement vers la 6e heure de mon aventure que j’ai commencé à voir un certain défi. Ce n’est rien qui se compare à d’autres JRPG, mais c’est un début.

Tout est tellement dilué dans The Longest Five Minutes. Autant les designs de donjons que les casse-têtes et les quêtes sont peu développés. C’est à se demander la pertinence d’y avoir même inséré ces éléments considérant que l’attrait est beaucoup plus l’histoire. Il y a aussi un autre élément que le jeu a bien réussi et c’est les quelques mini-jeux qui sont très amusants et accrocheurs.

Verdict

On peut conclure que le concept de The Longest Five Minutes était bien intéressant à la base. Ce fut vraiment intéressant de revoir tranquillement la mémoire de notre personnage se reconstruire grâce à ces flashbacks. L’histoire est assurément intéressante et les personnages sont mémorables. Malheureusement, tout ce qui entoure le concept semble avoir été fait trop rapidement ce qui fait en sorte que le jeu ne nous amène jamais là où je l’aurais souhaité. Sans être un mauvais jeu, je crois qu’il y a trop de bonnes expériences disponibles sur le marché pour s’attarder à celui-ci.

Test de The Longest Five Minutes sur Nintendo Switch : une amnésie au pire moment
"Malgré une excellente histoire, The Longest Five Minutes n’arrive tout simplement pas à bout de son concept. Trop d’éléments du jeu ont été dilués ce qui nous a empêchés de profiter pleinement de ce que le scénario avait à nous offrir."
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !