Ready Player One

Critique du film Ready Player One réalisé par Steven Spielberg

En 2045, la Terre a subi plusieurs changements. Ce qui porte les humains à vivre et à se réfugier dans le monde virtuel nommé OASIS. À la base, ce devait être un jeu massivement multijoueur en ligne. Cependant, l’univers virtuel est devenu une société virtuelle pour toute l’humanité. Le décès de son créateur, James Halliday, apporte à l’OASIS une nouvelle quête. Celle de remporter une somme phénoménale d’argent et de posséder l’OASIS. Pour y arriver, les joueurs devront résoudre trois énigmes afin de récupérer trois clés pour accéder au prestigieux prix. Ce n’est pas seulement les joueurs qui veulent résoudre le mystère, il y a aussi l’entreprise IOI qui cherche à mettre la main sur l’OASIS.

Fiche technique

  • Titre original : Ready Player One
  • Date de sortie : 29 mars 2018 (Canada) | 28 mars 2018 (France)
  • Réalisé par : Steven Spielberg
  • Scénario par : Zak Penn, Ernest Cline (basé sur le livre d’Ernest Cline)
  • Acteurs : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, T.J. Miller, Simon Pegg, Mark Rylance
  • Distributeur : Warner Bros
  • Genre : Science-fiction
  • Durée : 140 min
  • Classement : Général
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Langue : Anglais (aussi en français)

Par où commencer? Ready Player One est le nouveau film du célèbre réalisateur Steven Spielberg qui est basé sur un livre du même nom (que je n’ai pas lu). Ce qui marque en voyant ce film, c’est le nombre de références inimaginables. Ce n’est pas que le visuel, mais c’est aussi présent dans les dialogues. Et même dans les plus infimes détails. Les références touchent autant au cinéma qu’à la culture populaire qu’au jeu vidéo. Je crois qu’il doit y avoir plus des trois quarts que je n’ai pas vu passer à l’écran. C’est littéralement un bombardement.

Trop de références?

Pour ma part, je crois que c’est le cas. J’ai été sursaturé par toutes ces informations et références. C’est le genre de film à voir en mode « image par image ». À un moment donné, on cherche plus d’où vient la référence qu’à s’attarder à l’histoire.

Bien que les références soient immenses, c’est un peu décevant que seuls les héros et vilains principaux aient des avatars originaux. C’est comme si tous les autres joueurs n’avaient pas d’originalité et avaient décidé de prendre des costumes de leurs personnages favoris sans y mettre de personnalisation.

Même s’il y en a trop, j’ai trouvé agréable de voir certaines références et surtout de la manière dont elles sont utilisées et intégrées au scénario. Par exemple, il y a un Gundam qui sort du Serenity (mon moment favori du film).

Un scénario qui va dans tous les sens

Je ne peux pas affirmer que les bandes-annonces de Ready Player One m’avaient tellement vendu le film. J’y suis allé voir sans avoir de réelles attentes. Alors, j’ai été surpris par moment et un peu déçu à d’autres instants.

L’histoire commence en nous plongeant dans une grosse scène remplie d’adrénaline avec une course de voiture surréelle rappelant Trackmania [avec plein de références]. Malheureusement, le scénario retombe rapidement en première vitesse afin de nous présenter une histoire qui m’a semblé assez légère et sans mordant. Le scénario est une montagne russe entre l’adrénaline des scènes d’action et la partie mystère [un peu monotone].

La quête de l’OASIS apporte des puzzles assez simples à deviner [un peu comme Tomb Raider]. Je trouve dommage que le film ne mette pas trop l’accent sur les raisons que l’humanité vit constamment dans l’OASIS. Dans le film, on sent plus que la réalité virtuelle de l’OASIS est un lieu pour fuir la Terre. Avec la quête et les vilains de IOI, il me semble qu’il manque un aspect quant aux préoccupations et aux conséquences. Qu’est-ce qui arrivera si c’est IOI qui met la main dessus? Pourquoi la veut-elle [outre le fait de générer encore plus de profit]? Si c’est un simple mortel comme notre héros, qu’adviendra-t-il de l’OASIS?

Il y a une chose qui m’a grandement déplu dans le scénario. Et c’est la manière dont le film se conclut. Pour moi, cette fin me fait penser à un manque de créativité scénaristique où ils ont pris la solution simple avec une fin heureuse, mais très ringarde. Aussi, on dirait que Spielberg s’assagit et devient un grand-père-gâteau, voulant plaire à tous.

Autant de CGI que de références

Les effets spéciaux et les personnages 3D sont omniprésents tout au long du film. Par moment, il y a même un mixte de deux réalités, ce qui est intéressant au niveau du scénario. Pour tous les effets spéciaux, je n’ai pas grand-chose à redire. C’est assez beau et grandiose.

Ce qui est sans doute regrettable, c’est que même les scènes dans le monde réel sont faites en grande partie avec du CGI. Ça reste beau à voir, mais j’aurais aimé une plus grande rupture entre les deux mondes.

Heureusement que j’ai vu le film en 2D puisque je crois que j’aurais encore moins apprécié le visuel. Et la surcharge d’éléments à l’écran avec la 3D risque d’être explosive à l’écran.

Une trame sonore rétro?

La trame sonore a une ambiance très rétro avec un son très rock des années 80. Durant quelques scènes, la trame sonore m’a fait sortir de l’expérience du film.C’est un peu étrange comme mélange d’époque et de modernité avec le rétro 80’s et l’année 2045. Je crois que c’est aussi le fait que nos protagonistes ont sans aucun doute vécu cette époque [ce sont des adolescents]. Par contre, ça marche avec l’esprit du créateur de l’OASIS.

Acteurs ou voix hors champ?

Comme une bonne partie du film Ready Player One se déroule avec les avatars des personnages principaux, il est quand même un peu dur d’évaluer la performance des acteurs. Somme toute, les personnages qu’il soit humain ou avatar sont bien.

Mi-figue, mi-raisin

Bref, je suis sorti de Ready Player One avec une impression de déjà-vu, comme quand j’ai vu la première fois Star Wars : The Last Jedi. Je ne suis toujours pas sûr d’avoir aimé ou d’avoir été déçu. J’ai trouvé que le film allait tout le temps dans les extrêmes [bon/correct, rapide/lent, intensité/faible, épique/normale, etc.]. Comme je le mentionnais plus tôt, c’est le genre de film qu’il faut revoir pour sans doute mieux apprécier la surcharge de références. Et surtout, je veux revoir le combat avec le Gundam! Je vous laisse vous faire votre opinion.

En y repensant, Ready Player One m’a fait énormément penser au film coréen Fabricated City du réalisateur Park Kwang-hyun [que j’ai vu au Festival Fantasia 2017]. La ressemblance n’est pas au niveau de l’histoire, mais bien autour de la rencontre des personnages du monde virtuel au monde réel. Et comment ils s’unissent sans se connaître afin d’accomplir un objectif particulier.

Note amusante : Et chaque fois que l’entreprise du vilain était nommée (IOI), j’avais une chanson qui commençait dans ma tête. Il y a un groupe coréen qui se nomme I.O.I et j’adore leur chanson (Very Very Very).

Ready Player One
Critique du film Ready Player One réalisé par Steven Spielberg
"Je suis sorti de Ready Player One avec une impression de déjà-vu, comme quand j’ai vu la première fois Star Wars : The Last Jedi. Je ne suis toujours pas sûr d’avoir aimé ou d’avoir été déçu. J’ai trouvé que le film allait tout le temps dans les extrêmes [bon/correct, rapide/lent, intensité/faible, épique/normale, etc.]. Comme je le mentionnais plus tôt, c’est le genre de film qu’il faut revoir pour sans doute mieux apprécier la surcharge de références. Et surtout, je veux revoir le combat avec le Gundam! Je vous laisse vous faire votre opinion."
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Olivier LeBlanc-Lussier
Designer UX/UI et amateur de la pop-culture et de la culture asiatique (surtout la Corée du Sud avec sa K-Pop et ses K-Drama et le Japon), je suis l’un des fondateurs du site web la Zone TechnoCulturelle et maintenant, je suis rédacteur en chef de la section Culture Geek du site web Geeks and Com'. Je produis du contenu de tout type sur ce qui me passionne. C’est majoritairement des critiques écrites, mais de temps en temps, j’aime bien faire des vidéos unboxing et des critiques vidéo (Entrer dans la Zone) ou encore des baladodiffusions (Entre les cases de 2013 à 2015).