Canada : James Moore veut une plus grande concurrence dans le sans-fil

James Moore

James Moore, nouveau ministre fédéral de l’Industrie, vient de mettre en ligne une déclaration officielle dans laquelle il estime que le Canada a besoin d’une concurrence plus importante sur le marché du sans-fil et pris la défense de la politique poursuivie le gouvernement Harper.

Au moins quatre fournisseurs de services sans fil concurrentiels dans chaque région ?

« Nous voulons que toutes les régions du Canada bénéficient d’un marché compétitif fort. Voilà pourquoi plus de progrès doivent être faits. » écrit ainsi le ministre, ajoutant qu’Ottawa allait continuer son action pour que les Canadiens puissent avoir une industrie des télécommunications concurrentielle. Cela permettra « d’offrir plus de choix à des prix plus bas aux familles canadiennes » selon lui.

On se rappelle que Christian Paradis, ancien ministre fédéral de l’Industrie, avait également affirmé fin juin que chaque région au Canada devait compter sur la présence de quatre fournisseurs de services sans fil concurrentiels.

Ces déclarations interviennent au moment où Verizon souhaiterait faire son entrée sur le marché canadien en achetant Wind Mobile et aurait également entrepris des négociations pour mettre la main sur Mobilicity. Verizon profiterait alors des assouplissements sur les restrictions sur la propriété par des entreprises étrangères de fournisseurs de services sans fil contrôlant moins de 10 % du marché.

Rogers, Telus et Bell ont de leur côté rappelé l’importance d’avoir des règles du jeu équitables pour tous les acteurs. Ainsi, selon le président et chef de la direction de l’Association canadienne des communications sans-fil, Bernard Lord, la réglementation canadienne actuelle permettrait à Verizon de profiter des avantages qui étaient destinés, à l’origine, aux nouvelles entreprises canadiennes : « Ce qu’on voit, c’est que les règles pourraient aider un géant qui est trois fois plus gros que l’industrie canadienne, toutes les compagnies canadiennes mises ensemble. Je ne pense pas que c’était l’intention au début, et c’est pour ça que ce serait important de s’assurer que ces règles, qui ont été mises sur pied pour aider les petites compagnies, ne soient pas là pour [aider] un géant comme Verizon. »

l sera maintenant intéressant de voir l’évolution dans le dossier Verizon et sur les règles du jeu dans l’industrie plus largement. Si une concurrence pour faire baisser les prix est intéressante pour le consommateur, il faudra voir si on peut trouver un équilibre entre des prix compétitifs et un réseau de qualité (technologie, investissement…), certains pays ayant du mal à trouver cet équilibre.

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Benoît Chamontin
Co-fondateur de Geeks and Com', je suis un passionné de nouvelles technologies, de sport et de tout ce qui touche au monde des communications/marketing. Je suis également consultant en communication numérique pour Signature sur le Saint-Laurent (construction du nouveau pont Champlain à Montréal).