Prince de Lu présente son jeu vidéo sur sur Android, iOS et PC

Princeland - Prince de Lu

Nous sommes mercredi après-midi, il fait enfin beau et chaud et c’est donc de très bonne humeur que nous nous rendons au Lucenaire, un café-concert connu non loin de la tour Montparnasse, afin d’assister à la présentation du jeu mobile Prince : à la poursuite du trésor perdu.

Après avoir posé un nouvel univers nommé Princeland en 2013, Lu enrichit son offre avec la création d’un jeu destiné à toute la famille, mais avant tout aux enfants. Cette présentation est d’ailleurs ouverte aux journalistes, mais aussi aux enfants et leurs familles qui se sont vues proposer diverses activités autour des thèmes de la marque. Maquillage, dessins et fabrication de farine à l’aide de moulins à café permettent aux enfants de s’amuser. L’effet est immédiat, les enfants comparent leurs maquillages, se lancent des défis de qui fabriquera le plus de farine.

C’est donc dans une bonne ambiance que Perrine Pierrard-Willaey, chef de groupe de la marque, nous indique le chemin de la petite salle de projection située au sous-sol pour nous présenter le court-métrage d’animation 3D : Prince : à la recherche du Trésor Perdu, servant à introduire le jeu. D’une durée de 3 minutes 30, le film introduit le Prince accompagné de 6 personnages, faisant face au maléfique Moustachio, ayant volé l’ensemble de la récolte de blé destinée à la fabrication des gâteaux. Réalisé par Ogilvy & Mather, le court-métrage à néanmoins le mérite d’être très bien réalisé, tenant tête sur ces trois minutes aux bonnes productions d’animation 3D. Il est une introduction au jeu tout en développant l’univers, ce que déclare le directeur de création d’Ogilvy & Mather, Paul Kreitmann :

«C’était palpitant de créer une histoire qui ne s’arrête pas alors que le film se termine. Lorsque vous jouez au jeu vidéo, vous avez l’opportunité de créer votre propre personnage dans Princeland pour participer à l’aventure et battre le méchant Moustachio pour sauver le royaume en péril ! »

Nous avons eu par la suite l’occasion d’échanger avec Perrine Pierrard-Willaey au sujet de cette campagne de communication autour du renouvellement de Prince :

Geeksandcom : Bonjour Perrine, pourquoi avoir voulu créer un jeu et un film Prince de Lu ?

Perrine Pierrard-Willaey : Nous voulions moderniser l’image de la marque auprès des enfants et de la famille. C’est pourquoi nous avons mis en place un nouvel univers (Princeland, ndlr) tout en images de synthèse. Aussi la création d’un jeu vidéo accessible à tous faisait partie de nos envies. Cette modernisation passait aussi par l’élargissement de l’univers Prince, c’est pourquoi nous avons incorporé de nouveaux personnages aux côtés de Prince. Ces personnages sont destinés aussi à permettre aux enfants de s’attacher à de nouvelles personnalités, et de mettre en valeur les principes chevaleresques de Prince : le courage, l’ingéniosité, la courtoisie, l’agilité et l’adaptabilité. Chacune de ce ces valeurs sont représentées par chacun des personnages créés.

G&C : Quels sont ces personnages ?

PPW : Il y a Zig et Zag, deux jumeaux complètement loufoques qui débordent d’ingéniosité pour résoudre les problèmes qu’ils rencontrent. Rick quant à lui, est le beau gosse, un jeune prince, remportant un succès fou auprès des filles du royaume. Cependant il est plutôt sensible et peu téméraire. Lily, c’est la fille toujours apprêtée comme il faut au bon moment, toujours prête à affronter le danger. Il y a aussi Barry, le costaud, très timide avec un cœur d’artichaut. Nous avons aussi créé Joe, un peu garçon manqué sur les bords avec son Skate, toujours en activité, mais secrètement amoureuse de l’un des personnages ! Enfin il y a le grand méchant, Moustachio, dont le but est de s’emparer du royaume et de sa richesse principale, le blé.

G&C : Et Prince alors ?

PPW : Prince est le symbole ultime rassemblant toutes les qualités, il est omniprésent et reste LE personnage, mais non invasif pendant l’expérience, afin de laisser les joueurs s’approprier l’univers.

G&C : Parlez-nous un peu du film et du jeu, comment s’est déroulé la création ?

PPW : Très bien, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les producteurs du film et les développeurs du jeu durant six mois, ce qui nous permettait d’échanger en permanence pendant la production. Nous sommes très fiers de ce court-métrage qui nous semble digne des meilleures productions existantes. Je maintiens d’ailleurs ce que j’ai déclaré pour la communication à savoir « En ligne avec nos valeurs et notre philosophie, nous avons veillé à produire du contenu qui stimule l’imaginaire des enfants, qui les place dans une démarche active où à chaque niveau de jeu, ils doivent accomplir un certain nombre de missions basées sur des qualités humaines qui font les valeurs de la marque Prince de LU, telles que le courage, l’audace, lacourtoisie… ». C’est super de se dire que ce film est bien réalisé et qu’il n’est que l’introduction à l’univers que nous avons mis en place. Une bande dessinée, basée sur le scénario du film sera disponible dans plus de deux millions de paquets afin d’encourager les consommateurs à venir le découvrir.

Film Prince de Lu

Notre avis sur le jeu Prince : à la poursuite du trésor perdu

Le jeu justement, développé par Moonbots Studio, développeur parisien responsable de la plateforme Chipotle, reprend les codes établis par Lu et son univers PrinceLand. Entièrement gratuit et ne proposant pas de micropaiements, il prend la suite du film d’animation. Au travers de cinq niveaux en débloquant un sixième, le joueur est face à des variantes d’un gameplay typé Rayman Jungle Run, puisqu’il doit arriver à la fin du niveau en ramassant les sacs de blés volés par Moustachio et disséminés dans les niveaux.

On débute la partie par la création de son personnage, relativement limitée, mais qui a le mérite d’exister pour ce type de jeu et plaçant le joueur comme personnage principal. On constate immédiatement que plusieurs éléments de personnalisation sont indisponibles, nous faisant comprendre que l’acquisition de ces éléments passera par la réussite et l’exploration des niveaux. Ces niveaux sont comme nous le disions relativement varié ce qui est une bonne surprise. Les valeurs chevaleresques sont représentées chacune dans un niveau, dans lequel l’un des personnages vient prêter main forte au personnage du joueur.

Celui de Barry est un plateformer classique conçu tout en verticalité dans lequel il faut se servir au maximum de tremplins pour atteindre certaines zones. Celui de Zig et Zag se déroule dans l’usine de fabrication de gâteaux et comporte des tuyaux transportant le joueur dans plusieurs endroits, et il faut repasser plusieurs fois aux mêmes endroits pour actionner des mécanismes permettant de continuer la progression, on se trouve dans un mix plateforme-puzzle plutôt sympathique.

Le niveau de Rick est quant à lui un runner type Temple Run, où le personnage est poursuivi par une horde de fans du jeune tombeur, niveau dans lequel il faudra réaliser une véritable course de haies pour en voir le bout. Le niveau le plus intéressant à notre sens est celui de Joe, se déroulant dans les entrailles d’un dragon. Si le style est classique, c’est le level design qui est intéressant, avant plusieurs niveaux de verticalité et des changements d’orientation du plan horizontal, donnant vie à ce niveau. Enfin le niveau de Lily se situe dans l’usine de Moustachio et joue la carte de l’infiltration, puisqu’il faut se déplacer en esquivant les projecteurs des gardes qui s’avèrent être des poules robotisées.

Jeu Mobile Prince de Lu

Malheureusement, la jouabilité fait parfois défaut à cette volonté de ne pas offrir un énième clone feignant de Rayman ou de Temple Run. Ainsi, les sauts sont approximatifs, les zones de collisions difficilement lisibles et une IA inégale, parfois trop indulgente, parfois capable de vous avoir sans aucune pitié. L’aide apportée par les personnages au cours des niveaux est également trop peu mise en avant et finalement assez accessoire. C’est dommage que ces problèmes viennent gâcher une expérience plutôt bonne pour un jeu promotionnel.

Egalement, la technique n’est pas égale pour tous. Si je n’ai rencontré aucun problème sur mon pc pour faire tourner le jeu développé sur Unity 3D, sur Android le jeu rame à tel point que cela rend le titre injouable. Les versions Apple n’ont pu être testées . Reste que, pour une expérience de ce type, Prince à la recherche du trésor perdu fait plutôt le boulot en s’adressant à des enfants entre 7 et 12 ans. Il participe aussi d’un usage responsable du jeu en bloquant l’accès au bout d’un certain temps durant 30 minutes afin de permettre aux enfant de continuer la partie « dans la vraie vie ».

Sans absolument vous le conseiller, si vous cherchez un petit jeu gratuit qui change un peu des clones en série, allez y jeter un œil.

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Mallory Delicourt
Futur professeur d'Histoire-Géo en région parisienne et passionné des processus de création des jeux vidéo. Également grand consommateur de sport collectifs, de jeux vidéo et de tout ce qui touche à l'Histoire et à la politique.