Konami, enfer salarial ?

Konami logo

En Avril dernier, nous apprenions avec déception (et une grosse pointe d’amertume) l’abandon du projet Silent Hill, mené par Guillermo Del Toro et Hideo Kojima, du studio Konami. Il se murmure alors qu’entre Konami et son ancien poulain, rien ne va plus. Il semblerait aujourd’hui, au vu des révélations du quotidien économique Nikkei, que le divorce du studio Konami et de Kojima ne soit que la partie visible de l’iceberg.

Critiqué depuis quelques années pour ses choix créatifs privilégiant de plus en plus les jeux mobiles et les impératifs financiers au détriment des ambitions artistiques, l’empire Konami fait encore parler de lui. Et cette fois-ci, ce sont les conditions de travail de l’éditeur nippon qui sont pointées du doigt, par ses propres salariés.

Caméra de surveillance servant à épier les déplacements des salariés, surveillance Facebook, adresses courriel non nominatives, aléatoires et éphémères, réassignation de développeurs « inutiles » à d’autres postes (gardien de sécurité, technicien de machines à sous…). Les employés vivent dans l’humiliation et l’insécurité salariale, chacun pouvant tomber sous le coup de cette décision.

kojima-productions-Kojima Face

Quant à Hideo Kojima, actuellement toujours salarié de Konami, il n’est pas en reste. Son studio – Kojima Productions – ancien fer de lance de Konami et à l’origine de Metal Gear Solid, s’est vu renommer « Département de Production numéro 8 » et ses salariés n’y disposent pas de connexion à Internet, ne pouvant ainsi communiquer que par messages internes.

Un coup dur de plus pour le créateur après que Konami a déjà fait annuler Silent Hill et retirer des éléments promotionnels de Metal Gear Solid V toute mention d’Hideo Kojima.

Print Friendly, PDF & Email
author avatar
Ninon Moreau

Apprentie comédienne biberonnée au cinéma et à la littérature, je suis passionnée par les cultures de l’imaginaire, l’Histoire, les dinosaures et le pâté. Fascinée par les jeux vidéo et leur place dans nos sociétés, je suis un subtil mélange de fleur bleue pianiste, de boxeuse thaï et d’insomniaque sérievore. Sinon, quand je serai grande, je serai pirate.