Brèves de Comptoir #1 : Tournoi Pandemic Survival au Dernier Bar de Lille

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Bienvenue dans ce premier numéro de « Brèves de Comptoir », la chronique qui vous rapproche au plus près des événements de la culture geek qui se déroulent dans vos bars favoris. Tournois de jeux de plateaux, soirées à thème, rencontres… Geeks and Com’ vous propose de revivre, comme si vous étiez, ces moments de convivialité parfois saupoudrés de compétition !

« Marche ou crève »… et prends une bière

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Les jeux de société, ringards ? Et en tournoi, une bière à la main, ça l’est toujours ? Bien sûr je ne parle pas ici de « La Bonne Paye » ou du « Monopoly » mais d’un jeu bien plus récent et prenant… En effet, le 25 février dernier, le Dernier Bar avant la fin du Monde de Lille accueillait une deuxième session régionale du tournoi de Pandemic Survival.

À deux, face à une carte du monde, il s’agit d’enrayer quatre épidémies réparties dans les grandes villes de la planète. Les maladies sont représentées par de petits cubes colorés. Quatre cubes dans une ville et c’est l’explosion. Huit explosions et la partie est perdue. Pour enlever un cube il faut déplacer l’un des deux pions du plateau dans une ville touchée et utiliser une action, alors qu’il n’y en a que trois par tour. Pour trouver un remède il faut cinq cartes, tirées au sort, de la zone touchée et un laboratoire de construit. Dans sa main, un joueur ne peut pas avoir plus de huit cartes. À chaque tour, de nouveaux cubes sont ajoutés dans des villes, selon un scénario établi à l’avance. Donc ,en résumé, si vous mettez trop de temps à atteindre une ville pour en enlever les maladies, vous mourrez ; si vous faites de mauvais choix dans les cartes que vous gardez, vous mourrez ; si le binôme en face est plus rapide… vous mourrez etc.

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Tout y est pour augmenter la pression sur les joueurs.

« Il n’y a que deux façons de gagner, mais de très nombreuses de perdre. Il faut soit trouver les quatre remèdes… soit être le dernier en jeu » sourit l’arbitre principal peu avant la partie, presque moqueur à l’idée des obstacles que vont rencontrer les joueurs.  Alors sur la mezzanine du bar l’ambiance est de circonstance : lumière tamisée, musique anxiogène, blouses blanches pour les arbitres, banderoles « danger » sur les murs et la rampe. Tout y est pour augmenter la pression sur les joueurs. En quatre binômes répartis sur deux tables, ces derniers ne voient pas les plateaux de leurs voisins mais ont accès à leur score.

Tranquillement installés au calme sur la mezzanine, les joueurs arrivent progressivement, tandis que les arbitres font une dernière mise au point en enfilant leur blouse. Si l’ambiance est bon enfant au début, la tension monte rapidement. Aux aguets, les deux arbitres en blouse blanche surveillent leurs tables, ne laissant rien passer et en rajoutant leur dose de pression : « Aïe, ça va bientôt être l’explosion ici, et vous être trop loin pour l’empêcher… ». Depuis quelques minutes déjà, les verres ne se vident plus, ils restent sur le côté, les joueurs étant trop occupés pour penser à boire. L’un des binômes semble s’en sortir sans difficultés au grand dam des autres qui font déjà face à des propagations de tous côtés. Au bout d’une demi-heure, l’écart s’est largement creusé. Ceux qui s’en sortent le mieux n’ont que deux explosions et sont les seuls à avoir, déjà, un remède. Ceux qui sortent les rames sont à sept explosions… et toujours pas de solutions. Ces derniers abandonnent définitivement quinze minutes après, morts.

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Au bout d’une heure, les gagnants respirent enfin : ils ont leurs quatre remèdes et ont survolé la partie du début à la fin. Ils n’auront pas souffert pour rien, les portes de la finale nationale à Paris en juin viennent de s’ouvrir devant eux et, pourquoi pas, la finale mondiale à Essen en Allemagne… Affaire à suivre ! Sirotant un cocktail, les deux gagnants sont aux anges : « On est hyper contents d’aller à Paris, on a passé une très bonne soirée. Un énorme merci aux arbitres et big up au maître du jeu ! » L’avantage du Dernier bar, c’est qu’il n’y a pas de discrimination : une fois la partie finie, tout le monde se retrouve autour d’une bière pour se féliciter… ou se consoler !

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Si le tournoi au niveau régional est maintenant terminé, il aura probablement lieu à nouveau l’année prochaine. Et pour y participer, il n’y a pas forcément besoin d’habiter à côté d’un Dernier Bar. Il suffit de prendre contact avec l’éditeur du jeu qui vous fournira tout le matériel nécessaire pour organiser cela près de chez vous. Mais bien sûr, si vous êtes à Lille, penser à regarder les événements. Qui sait, vous pourriez peut-être gagner ? Quant à nous, on vous donne rendez-vous pour le prochain numéro de « Brèves de Comptoir » où il sera question de fêter quelque chose…

Crédit photos : Emma Soulier

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