Test de Seasons After Fall sur PlayStation 4: un petit renard pour sauver le cycle des saisons

Après Blocks That Matter et Tetrobot and Co., le petit studio français de Swing Swing Submarine nous arrive cette fois-ci avec Seasons After Fall, un jeu de plateforme et de casse-têtes. En développement depuis 2009, ce petit jeu a maintes fois été laissé de côté en raison de la trop grosse ambition de ses créateurs. Tout comme The Last Guardian, il a finalement vu la lumière fin 2016, en sortant sur PC. C’est maintenant au tour de la PlayStation 4 et de la Xbox One de voir apparaître le joli petit renard. Est-ce que le jeu souffre de ces nombreux reports ? Découvrez-le dans notre test !

Fiche technique

  • Date de sortie : 16 mai 2017 
  • Style : Plateforme
  • Classement ESRB/PEGI : ESRB E/PEGI 3
  • Développeur : Swing Swing Submarine
  • Éditeur : Focus Home Interactive
  • Langue d’exploitation : Voix et sous-titres français et anglais 
  • Disponible sur PC, Xbox One et PlayStation 4
  • Testé sur PS4
  • Prix lors du test : 29,99 $ CA/19,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Quand les gardiens dorment, les saisons disparaissent…

L’aventure de Seasons After Fall débute lorsque le cycle des saisons d’un monde mystérieux disparaît et que les gardiens des saisons sont endormis. Nous incarnons une petite graine lumineuse, considérée comme un esprit protecteur de la terre, qui devra prendre possession d’un renard pour tenter de régler ce problème.

Au début de l’aventure, guidé par une narratrice à la voix d’or, le renard devra partir à la recherche des quatre gardiens des saisons, qui lui fourniront le pouvoir d’utiliser les fragments de saison pour changer l’écosystème des lieux. C’est cette habileté qui nous permettra de passer des obstacles et de réussir quelques casse-têtes en alternant les saisons quand bon nous semble à l’aide d’une gâchette et d’un joystick.

L’intérêt de ce pouvoir se situe dans le fait que chaque climat a également ses spécificités. En effet, certains passages ne sont atteignables que lors d’une saison en particulier. Par exemple, l’hiver permet de créer des plateformes en gelant l’eau ou en créant une boule de neige, l’automne permet de baisser le niveau de l’eau qui sort des geysers ou de faire lever les branches des arbres à l’aide du vent, le printemps permet d’augmenter le niveau d’eau et de faire pousser des arbres, alors que l’été est utile pour créer un lien entre deux montagnes.

Un metroidvania

De plus, le jeu est bâti comme un metroidvania et comporte de nombreux défauts qui viennent avec. En effet, le jeu se résume à retourner à répétition dans les quatre zones du jeu pour réaliser divers objectifs. Pendant cinq heures, notre renard devra traverser ces quatre « mondes » à trois reprises. Il faudra y aller une fois pour acquérir le pouvoir des saisons, une autre pour libérer les quatre vents qui viennent avec les saisons et finalement, une troisième pour reconstruire les autels qui permettront de faire le rituel afin de rétablir l’ordre des saisons.

Faire les mêmes niveaux seulement trois fois n’a rien de frustrant, sauf que, en réalité, on peut doubler le nombre, puisque le jeu manque manifestement d’orientation. Il n’y a pas d’interface pour nous dire quoi faire. En plus de cela, il n’y a pas de carte et les niveaux ont, à la fin, l’air d’un labyrinthe plus que d’autre chose. Il est donc très facile de se perdre et de tourner en rond avant de trouver quoi faire.

Par exemple, vers la fin du jeu, nous devons ramasser des pièces pour réparer l’un des autels. Cependant, ces pièces sont cachées dans un coin du tableau qui n’a jamais été visité auparavant, qui a l’air d’un labyrinthe et qui comporte plusieurs choses à faire. Le problème ? Il faut faire tout cela dans le noir. La lisibilité est très difficile. De plus, rien ne nous dit que les pièces sont à cet endroit. Il faut donc tourner en rond pendant de nombreuses minutes et espérer trouver une pièce en sautant.

En réalité, la difficulté du jeu n’est pas dans ses casse-têtes ou dans l’alternance des saisons, mais plutôt dans la difficulté à se retrouver dans ce monde.

Un vrai conte d’animation

Si la jouabilité de Seasons After Fall est décevante, il en est tout le contraire avec sa direction artistique. On voit facilement que la réussite du jeu a été mise sur son visuel et sa musique. En effet, en débutant l’aventure, c’est ce qui nous frappe en premier. Le visuel est tout simplement magnifique. Tous les décors sont dessinés à la main et, pour chaque saison, il y a un décor différent. Les jeux de lumière sont également très bien réalisés, ce qui nous donne l’impression d’être dans la nature avec le renard. Seul petit problème, les décors sont tellement parfaitement réalisés qu’il est parfois difficile de différencier l’environnement des éléments avec lesquels on doit interagir.

Ce visuel magnifique est également accompagné d’une solide bande sonore. Une musique orchestrale nous berce dans nos déplacements. Violon, clarinette, hautbois et compagnie s’accompagnent pour suivre l’évolution du décor. Encore une fois, les sons varient en fonction de la saison. Nous retrouvons des notes mystérieuses pour l’automne, douces pour l’été, calmes pour l’hiver et pluvieuses pour le printemps.

Comme dans un conte d’animation, la narration est également très bien réalisée. C’est ce qui fait le charme de l’histoire. Deux magnifiques voix, un homme et une femme nous guident tout au long de l’aventure en nous racontant ce qui est arrivé au cycle des saisons.

Conclusion

En conclusion, Seasons After Fall a tout pour charmer grâce à un décor magnifique, ses personnages attachants et sa musique accrocheuse. Toutefois, les allers-retours constants et la complexité à se retrouver à de nombreux endroits gâchent quelque peu l’immense potentiel du jeu. Malgré tout, le jeu de Swing Swing Submarine reste une expérience agréable où les joueurs auront envie de se promener calmement avec notre petit renard.

Test de Seasons After Fall sur PlayStation 4: un petit renard pour sauver le cycle des saisons
"Magnifique visuellement, Seasons After Fall saura vous charmer dès la première mise en main. Malgré quelques défauts liés aux nombreux allers-retours de l’aventure, il reste quand même une bonne expérience avec ses différents casse-têtes très bien pensés. L’idée d’avancer en changeant les saisons est un excellent concept trop peu exploité dans les jeux du même genre."
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François-Gabriel Roberge
Passionné de jeux vidéo et de sports, j'étudie présentement en Communication publique à l'Université Laval. Je suis aussi journaliste sportif pour le journal Impact Campus.