Test de Middle-Earth: Shadow of War sur PlayStation 4 – la guerre s’intensifie!

Cette guerre n’est pas la vôtre. En fait, elle ne devait pas l’être, mais la vie en a décidé autrement en vous ramenant sur Terre afin d’accomplir votre vengeance contre Sauron. Bon, ce n’est peut-être pas votre vie, mais c’est bien celle de Talion, défenseur de la Terre du Milieu. Si on se souvient bien, la dernière fois que nous l’avons laissé, il était parvenu à vaincre la Main Noire de Sauron, un des ennemis communs qu’il a avec Celebrimbor. Cet ancien grand elfe, créateur des Anneaux de pouvoirs, avait tenté une rébellion contre Sauron et malheureusement, avait perdu. Cette fois, un nouvel Anneau pourrait faire la différence. C’est à ce moment que commence notre aventure dans Middle-Earth : Shadow of War. Est-ce la plus grande guerre que la Terre du Milieu n’ait jamais connue ou bien une simple dispute qu’on oublie rapidement ?

Fiche Technique

  • Date de sortie : 10 octobre 2017
  • Style : Action/Jeu de rôle
  • Classement ESRB/PEGI : M /PEGI 18
  • Développeur : Monolith Productions
  • Éditeur : Warner Brothers Interactive Entertainment
  • Langue d’exploitation : Français et Anglais
  • Disponible sur PS4, Xbox One et PC
  • Test effectué sur PlayStation 4
  • Prix lors du test : 79,99 $ / 54,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Cette bataille n’était que le début

C’est donc avec la vengeance au cœur que nous retrouvons nos deux protagonistes, à la recherche de Sauron pour en terminer une fois pour toutes. Grâce à leur nouvel Anneau, cela devrait être facile d’en venir à bout. Malheureusement, à peine cinq minutes dans l’aventure de Shadow of War et l’Anneau n’est déjà plus le vôtre. Il faudra donc partir le reconquérir afin d’assouvir votre destinée. Et pour ce faire, vous devrez sillonner plusieurs régions de la Terre du Milieu toutes plus diversifié les unes que les autres. Mais revenons à cela plus tard.

On retrouve principalement ce qui avait fait le succès du premier titre dans cette suite. Le système de combat est à point et nous demande souvent de vaincre plusieurs ennemis en même temps. Nos armes peuvent être améliorées grâce aux différents artefacts que l’on retrouve en tuant les ennemis plus puissants. Les pouvoirs de Talion et Celebrimbor sont encore une fois surhumains et très plaisants à utiliser. Finalement, il y a assez de variété dans les différentes missions pour empêcher la répétition. Bref, les bases de ce nouvel opus sont solides et on construit autour afin de nous donner une meilleure expérience.

Des paysages à couper le souffle

Alors qu’on se balade toujours dans un environnement hostile dans Shadow of War, mais sommes toutes similaire à Shadow of Mordor, cette fois on doit aussi se déplacer dans plusieurs régions qui possèdent chacune son propre climat, sa propre flore et leurs particularités. Il devient rapidement exaltant de savoir ce qui nous attend au prochain endroit à visiter. Cette grande variété apporte beaucoup au jeu, nous donnant l’impression que chaque endroit doit être analysé et exploré d’une façon spécifique. Cependant, la mécanique reste la même, c’est-à-dire que la plupart du temps, on se déplace rapidement d’un endroit à un autre, sans que les ennemis nous aperçoivent et aient le temps de réagir.

Malgré toute cette diversité, on se désole pour quelques points. Premièrement, les conditions climatiques ne changent pas selon la région dans laquelle on se trouve. Par exemple, le fait d’être dans une montagne enneigée ne fait pas en sorte que notre personnage éprouve du froid. Cela aurait été un agréable ajout au jeu, mais on peut faire sans. L’autre aspect provient du fait que peu importe ou on se trouve, les ennemis sont les mêmes, d’une place à un autre. Bien qu’il y ait énormément de diversité sur les différents Uruks, Orcs et autres bestioles rencontrées, il aurait été judicieux de faire une distinction de cette façon. Rien ne nuit vraiment à l’expérience, mais ce sont des détails qui auraient pu être ajoutés.

La chasse aux articles

Ce que vous allez faire le plus souvent dans Shadow of War est la nouvelle mode depuis quelque temps dans l’univers des jeux vidéo : amasser des articles, ou du loot pour devenir plus puissant. Certains y trouvent un grand intérêt puisqu’il désire être indestructible, d’autres moins. En tuant des guerriers de l’autre camp, vous aurez alors la possibilité d’améliorer l’équipement qui constitue Talion, soit l’épée, la dague, l’arc, la cape et l’habit. Il sera également possible d’y ajouter des pierres précieuses qui augmenteront certains effets selon vos goûts. C’est simple et efficace, mais on se demande souvent si cela fait réellement une différence dans notre expérience de jeu.

Puis vient l’arbre de compétence qui ouvrira grandes les portes à Talion afin qu’il décuple ces pouvoirs ou en obtienne de nouveau. Ce système de compétence est très bien fait et il reviendra à vous de choisir ce que vous préférez puisque cela aura un effet direct sur votre expérience de jeu en général. Certaines de ces compétences devront être débloquées grâce à la réalisation de mission spécifique, mais la grande majorité le sera avec des points d’expériences acquis grâce aux missions réalisées.

À l’instar de votre équipement, vous pourrez aussi choisir des particularités à vos compétences et y apporter une petite modification. Plus on obtient de compétences, plus on a l’impression que Talion est surhumain, ce qui est franchement agréable lors des combats contre des masses d’ennemis. Lorsqu’on est contre une centaine et que l’on n’est pas inquiet, c’est signe de notre toute-puissante et cela fait du bien à notre égo. Mais attention ! Lorsque c’est le temps de sonner la retraite, aussi bien le faire. On pourra alors y revenir plus tard, une fois que notre puissance aura décuplé. Les têtes tomberont à ce moment.

Tous dans mon armée!

Le dernier aspect fort intéressant de Shadow of War et sans doute le plus complexe est la construction de votre armée. N’allez pas croire que de simples humains ou elfes vont en faire partie. Oh que non ! Ici, il s’agit de convoiter les esprits simples des Orcs, Uruks et autres ennemis afin de s’en emparer et qu’ils soient sous vos ordres. Une fois que vous avez quelques-uns sous votre emprise, les possibilités s’apparentent réellement à une armée, à quelques exceptions près.

Vous avez la possibilité de le faire monter en grade et qu’il fasse partit de votre garde personnelle. Il pourra alors apparaitre à vos côtés lors de combat plus coriace. Ou si vous préférez, aller le faire combattre dans des arènes pour qu’il acquière de l’expérience afin qu’il soit encore plus fort. Pourquoi ne pas en faire un capitaine et lui assigner d’autres lambda sous ses ordres ? Bref, le système est riche et nous permet de vivre des histoires vraiment intéressantes avec ces monstres. Il vaut la peine d’y investir beaucoup de temps ne serait-ce qu’en raison des histoires incroyables qu’ils semblent vivre. Ils ont beau être de l’autre côté, ils ont aussi leurs problèmes !

Conclusion

Middle-Earth : Shadow of War constitue une suite bien meilleure que le premier, ce qui est tout de même un exploit. Alors que Shadow of Mordor était une belle surprise, on a bâti autour de ce qui fonctionnait et apporté de nouveaux éléments pour améliorer l’expérience de jeu. Ceux qui ont aimé le premier peuvent se le procurer sans arrière-pensée. Pour les autres, cela consiste à un nouveau périple qui serait dommage de passer à côté. Après tout, nous voulons tous cet Anneau unique de pouvoir afin de régner sur le monde, non ?

Test de Middle-Earth: Shadow of War sur PlayStation 4 – la guerre s’intensifie!
"Middle-Earth: Shadow of War est le digne successeur de Shadow of Mordor. Après que le premier opus se soit avéré une belle surprise, les développeurs ont bâti autour de ce qui ne fonctionnait pas afin d’améliorer la sauce à notre grand bonheur. Fortement recommandé pour tous amateurs des œuvres de J.R.R. Tolkien, il saura plaire aussi aux autres."
8.5
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Kevin Cormier
Planificateur numérique de jour, amateurs de jeux vidéo le soir, j'aime pas mal tous les genres et je peux en parler durant des heures, tant que cela se fait dans le respect. Ce n'est pas parce qu'un jeu est mauvais qu'il l'est pour tous. Sauf E.T. sur Atari. Ça, c'est mauvais.