Test de Extinction : un manque de finesse et de peaufinage

Si vous avez déjà écouté l’anime Attack of the Titans, vous devez déjà vous être imaginé ce que ce serait que de parcourir la ville à toute vitesse afin de sauver les citoyens de votre cité et d’abattre un gigantesque monstre sorti de nulle part ! Si les jeux vidéo basés sur cet anime ne vous ont pas rassasié, vous pourrez retenter votre chance grâce à Extinction. Ou pas…

Fiche technique

  • Date de sortie : 10 avril 2018 
  • Style : Action
  • Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 17+
  • Développeur : Iron Galaxy
  • Éditeur : Maximum Games
  • Langues d’exploitation : Anglais avec sous-titre Français et Anglais
  • Disponible sur PC, XBox One et PlayStation 4
  • Testé sur PC
  • Prix lors du test : 79.99 $ CA / 64.99 
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Le dernier des whatever…..

Dans Extinction, vous jouez le rôle d’Avil, dernier des sentinelles qui sont les seuls guerriers pouvant éliminer les ogres appelés Ravenii. À l’aide de votre comparse Xandra, vous parcourez les villes afin d’exterminer les Ravenii et sauver les citoyens de Dolurum.

D’esclaves à héros, on y présente une histoire incroyablement typique et déjà-vu.

Afin de réussir votre mission, ce n’est rien de très élaboré. Vous devez simplement charger votre épée runique et une fois chargée, l’utiliser afin de décapiter la tête de votre ennemi. Pour charger votre épée, vous devez sauver des citoyens, tuer les petites orques au sol ou alors détruire des pièces de l’armure des orques géantes.

Pour sauver les citoyens, vous devez simplement activer un cristal de téléportation qui permet à ces derniers d’être miraculeusement secourus.

Les orques évoluent au fil des missions et certains se retrouvent avec des armures invincibles tandis que d’autres ont des armes capables de détruire un pâté de maisons d’un seul coup. Le principe reste le même : le découper pour l’immobiliser et, finalement, lui trancher la tête. C’est très répétitif comme expérience de jeu.

Pour vous aider à mener à bien vos missions, vous pouvez aussi développer diverses compétences vous permettant, à long terme, d’être plus efficace.

Des contrôles terribles

Oubliez l’idée de jouer avec un clavier et une souris, c’est inutilement compliqué. Déjà avec une manette, vous aurez beaucoup de difficultés à manier convenablement votre personnage.

Les combats contre les petits orques qui ont environ la taille de notre héros sont assez faciles et permettent d’exercer un ensemble de combinaisons plutôt intéressantes. Par contre, ils sont incroyablement longs à tuer, ce qui fait qu’à moins que ce soit nécessaire dans les objectifs, on finit par ne plus perdre de temps sur eux.

Se déplacer dans la ville est chaotique. On peut soit courir sur les bâtiments avec une caméra qui nous suit de trop près ou alors utiliser notre lasso afin d’avoir un énorme élan, ce qui nous fait bondir, mais pas nécessairement dans la direction que l’on désire. Même chose pour les toits des bâtiments qui nous font rebondir de façon assez aléatoire.

Finalement, monter sur les orques est complexe et on finit la plupart du temps dans les aisselles de ce dernier. Ajoutons aux contrôles difficiles une caméra brouillonne qui se colle beaucoup trop près de notre personnage. Ceci rend très difficile le fait d’éviter l’attaque d’un monstre de 20 mètres de haut quand son bras est hors du champ de la caméra.

Une course contre la montre

Si j’avais pu passer par-dessus certains aspects un peu redondants ou désagréables de Extinction, le fait que chaque mission soit une course contre la montre ne fait que rendre le tout encore plus désagréable.

Le jeu nous montre le pourcentage de démolition de la ville. Ce pourcentage diminué chaque fois qu’un citoyen est tué ou qu’un bâtiment est détruit et il descend très vite ! Donc, à chaque mission, vous devez protéger les citoyens, de parfaits imbéciles qui restent collés sur le cristal de téléportation en se laissant frapper par les orques sans bouger. Ensuite, vous devez éliminer chaque orque gigantesque qui apparaît de nulle part.

Vous ne pouvez pas prendre le temps de mettre l’accent sur vos ennemis au sol parce que vous devez affronter 2 à 3 orques géantes. Pendant ce temps, les petits orques massacrent les citoyens et font progressivement descendre la barre de pourcentage de destruction.

Ce jeu aurait tellement gagné à avoir un mode multijoueur afin de séparer le travail à faire au sol, qui consiste à sauver les citoyens, et celui dans les airs, qui est de devoir éliminer les orques.

Comme si le jeu n’était pas assez difficile, les membres coupés des orques repoussent après quelques secondes et vous devez maintenant alterner entre chacun d’eux afin de les ralentir le temps d’accumuler assez d’énergie pour enfin les éliminer un à un. L’ajout de niveaux de difficulté aurait été très apprécié. Ne serait-ce que pour permettre aux joueurs qui ne désirent pas passer des heures à refaire sans cesse le même tableau d’au moins découvrir l’ensemble de ce que propose le titre ?

Dès la troisième mission du premier chapitre, le jeu commence à devenir vraiment difficile dans certaines missions alors que d’autres demeurent relativement faciles.

Joli, mais peu inspiré

Visuellement Extinction est assez joli, mais ça ressemble à bien des titres aux allures de cartoons lancés ces temps-ci et basés sur le moteur Unreal Engine 4. Il ressemble un peu à Fortnite, mais en bien moins coloré et, surtout, en beaucoup moins diversifié. Les orques se ressemblent énormément à quelques détails près, les villes sont des copies l’une de l’autre et même chose pour les bâtiments ainsi que les villageois. Les combats au sol contre les orques offrent un rendu assez réussi, dommage qu’on ne puisse pas pleinement en profiter faute de temps.

La destruction des bâtiments aussi est relativement bien faite et n’occasionne pas de ralenti dans le jeu même quand d’énormes bâtiments sont détruits d’un seul coup.

La cerise sur le sundae du manque d’inspiration : plusieurs missions du mode histoire sont générées au hasard…

Une bonne durée

Si on prend en compte le nombre de fois où vous devrez recommencer la même mission faute de tactiques efficaces, comptez entre 10 minutes et 1 heure par mission. Extinction compte 7 chapitres de 4 missions chacune en plus d’offrir différents modes de jeux qui consistent plus ou moins à faire la même chose que ce qui doit être fait dans l’histoire du jeu.

Si le prix de base à près de 70 dollars n’était pas suffisant, sachez qu’une « season pass » est déjà annoncée et que celle-ci devrait offrir plus de contenu qui n’est pas encore dévoilé.

Test de Extinction : un manque de finesse et de peaufinage
"Si vous rêviez de vivre une aventure palpitante et de mettre à mort des orques après un combat des plus fracassants, vous serez forcément déçu. L’aspect «?contre la montre?» du jeu tue vraiment tout l’intérêt et le plaisir à affronter les orques. Si seulement les contrôles ne rendaient pas la tâche encore plus complexe. Difficile de justifier le prix demandé pour un jeu qui a tous les défauts d’un titre assurément pas assez peaufiné."
6.5
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