Test de Hyrule Warriors: Definitive Edition sur Switch pour un troisième rodéo

Hyrule Warriors est de retour pour une troisième fois ayant fait le tour des plus récentes consoles de Nintendo. D’abord paru sur Wii U puis sur 3DS, le Musou suit les pas de Donkey Kong en passant sur Switch. N’étant pas amateur de jeux de type Warriors à l’époque, ce spin-off m’a donné la piqûre. Mais en plus d’être une belle introduction au genre, il avait tout pour plaire aussi aux fans de Zelda. Alors, qu’est-ce que cette version définitive offre de plus pour attirer les nouveaux venus et/ou les vétérans ?

Fiche Technique

  • Date de sortie : 18 mai 2018
  • Style : Action, beat ’em all
  • Classement ESRB/PEGI : T/PEGI 12
  • Développeur : Omega Force/Team Ninja
  • Éditeur : Nintendo
  • Langue d’exploitation : sous-titres français et voix anglaises
  • Testé sur Nintendo Switch
  • Aussi offert sur 3DS et Wii U
  • Prix lors du test : 79,99 $/44,49 € sur Amazon
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Une sorcière au cœur corrompu

Bien que Hyrule Warriors ne fasse pas partie de la ligne du temps officielle de la série, son histoire n’en demeure pas moins intéressante.

Celle-ci raconte la triste histoire de la sorcière Cya, grande protectrice de l’équilibre du Triforce, qui tomba sous le charme du légendaire héros Link. Malheureusement, lorsqu’elle découvre que son cœur appartient à une autre, l’infâme Ganondorf voit une opportunité s’ouvrir. C’est ainsi qu’il corrompt alors son âme. Elle décide alors d’amasser une énorme armée de monstres dans le but d’unir le Triforce et conquérir Hyrule.

Pendant ce temps, le château d’Hyrule est pris d’assaut par les forces de Cia. C’est là qu’un jeune soldat du nom de Link vient à la rescousse. Malgré l’aide supplémentaire, l’ennemi a le dessus et Zelda disparaît subitement. Notre héros se joint dont à la cause de Impa et pars à la recherche de la princesse. Sur leur chemin, ils vont rencontrer une panoplie de héros iconiques de la franchise et même quelques personnages originaux.

De Ocarina of Time à Skyward Sword en passant par Twilight Princess, il y en a pour plaire à tous.

Dans l’ensemble, Hyrule Warriors nous propose une bonne histoire qui nous permet de revisiter les différentes lignes du temps de la série. C’est vraiment une belle manière de se remémorer nos meilleurs moments de la franchise à l’ère 3D. De Ocarina of Time à Skyward Sword en passant par Twilight Princess, il y en a pour plaire à tous. Cette édition définitive offre même tous les DLC dont l’histoire originale de Linkle qui rencontre Skull Kid de Majora’s Mask et une autre partie avec Tetra de Wind Waker. Bref, on a droit à du fan service à son meilleur.

Une nouvelle couche de peinture

La Wii U étant limitée au niveau de sa puissance, Hyrule Warriors n’avait pas eu le traitement des jeux Warriors plus récents. Fire Emblem Warriors, par exemple, proposait un mode 1080p/30FPS ou 720p/60FPS. Hyrule Warrior: Definitive Edition ne fait pas vraiment cette distinction de manière aussi évidente. Cependant, on constate rapidement la différence en passant du mode portable au mode TV. Sur tablette, j’avais l’impression de jouer à la version Wii U avec moins de ralentissement. Après quelques heures, j’ai finalement passé en mode télévision et j’ai tout de suite vu la différence.

D’abord, les couleurs sont beaucoup plus brillantes, car le jeu a reçu une nouvelle couche de lumière. C’est très frappant quand on met la version Wii U juste à côté. Mais j’ai surtout été impressionné par la fluidité accrue du jeu. Sans être prêt à jurer que le titre roule à 60FPS, on ressent assurément une fréquence d’image bien meilleure. Selon moi, les développeurs ont surement choisi de ne pas bloquer le jeu à une fréquence précise. On profite donc de la puissance supérieure de la console et, dans un beat’em all, c’est crucial pour l’expérience. Franchement, je lève mon chapeau à Koei Tecmo et Omega Force pour cette amélioration technique.

Sans être prêt à jurer que le titre roule à 60FPS, on ressent assurément une fréquence d’image bien meilleure.

Pour accompagner le joli visuel, Hyrule Warriors: Definitive Edition propose aussi énorme trame-sonore super variée. Qui plus est, elle vous permettra de replonger dans les différents opus de la série. Vous pourrez donc choisir à votre guise quelle chanson vous voulez mettre pour le prochain tableau.

Une quantité de contenu énorme

Hyrule Warriors: Definitive Edition offre tout le contenu de Legends dans un même ensemble. Du côté du mode du même nom, on a donc droit à un bon nombre de missions. J’ai d’ailleurs bien apprécié ce mode qui propose un scénario supérieur à la majorité des jeux du genre. Ça ne prend pas beaucoup plus qu’une dizaine d’heures pour traverser l’aventure. Or, le tout se prolonge aussi amplement avec les missions supplémentaires. J’ai particulièrement aimé que les développeurs prennent des risques en introduisant de nouveaux personnages. Ceux-ci se sont avérés très intéressants à ma grande surprise.

Tout comme la version Legends, la version définitive nous permet de nous téléporter aux différentes statues d’hiboux sur la map. On peut aussi orienter les différents NPC présents afin de nous éviter de courir un peu partout. C’est vraiment une addition primordiale qui fait une grosse différence.

Une fois l’histoire principale terminée, le mode aventure deviendra votre mode de choix. À la manière de l’opus original de la série, on nous présente une grille où chaque case représente un combat. Il faut compléter chacun d’eux en réussissant des conditions spécifiques. Le jeu classe votre performance selon les lettres A-B-C et c’est ainsi que vous accédez à la prochaine case. Il y a une panoplie d’items à débloquer et les défis nous mettent vraiment à l’épreuve.

le titre définitif propose facilement plusieurs dizaines d’heures de contenus complémentaires pour ceux qui ne sont pas rassasiés

Enfin, même le mode défis qui avait été éliminé pour Hyrule Warriors Legends sur 3DS a été ramené. J’ai vraiment été impressionné par les challenges supplémentaires que le jeu nous propose durant les scénarios. Comme je n’avais pas joué à la version Wii U mise à jour avec ce mode, c’était tout nouveau pour moi. Ajoutez le mode Jardin des Fées qui permet de créer sa propre fée au grand total de 29 personnages jouables et on obtient tout un résultat. Bref, on constante que le titre définitif propose facilement plusieurs dizaines d’heures de contenus complémentaires pour ceux qui ne sont pas rassasiés.

Vive le couch coop

Une fois que vous avez terminé le mode Legends, vous aurez droit au mode coop. Celui-ci sépare l’écran en deux vous permettant de jouer sur la même console. C’est une très bonne idée considérant tout ce qui peut se passer simultanément sur une map. De plus, c’est une belle manière de peut-être faire découvrir le genre à des nouveaux venus. Hormis quelques glitchs mineurs que nous avons vu durant nos parties, ce mode était bien réussi. En fait, ça m’a fait carrément regretter le fait d’avoir eu à faire toute l’aventure avant d’y avoir accès. J’aurais aimé pouvoir y jouer dès le départ. C’est une contrainte qui fait plus rager qu’autre chose même si l’histoire se termine assez aisément.

Ce mode coupe donc nos écrans en plein centre de manière horizontale ce qui nous donne une vision très large. Miraculeusement, même lorsque chaque joueur est entouré d’ennemis, on ressent que très peu de ralentissement. Bref, j’ai adoré cette possibilité, mais je ne vous recommande pas d’y jouer avec des moitiés de Joy-Cons. Il faut avoir un bon contrôle sur notre manette dans des jeux aussi rapides et c’est seulement possible avec une Controller Pro ou avec le Joy-Con Grip.

j’aurais aimé un petit chapitre supplémentaire pour replonger dans l’univers de Breath of the Wild

Pour son retour sur Nintendo Swith, Hyrule Warriors n’offre pas grand-chose de vraiment essentiel pour ceux qui ont déjà visité le jeu. Il n’y a pas d’histoire supplémentaire comme c’était le cas sur 3DS. Les développeurs ont tout de même voulu nous offrir un petit clin d’œil en l’honneur de Breath of the Wild paru l’an dernier. Celui-ci se matérialise par des costumes pour marquer l’ère sauvage de cet opus. C’est bien, mais j’aurais aimé un petit chapitre supplémentaire pour replonger dans l’univers du jeu.

Une nouvelle sauce payante

Pour conclure, je dois dire que Nintendo avait vu juste en prêtant sa franchise à Koei Tecmo et Omega Force. Je n’apprécie pas toujours les spin-offs, mais celui-ci est particulièrement bien réussi. Hyrule Warriors: Definitive Edition nous permet de redécouvrir la série sous un nouveau jour. Même si cette nouvelle édition n’amène pas suffisamment de nouveautés pour justifier un second achat, il mérite bien son titre de version définitive. J’espère que la popularité de la Switch va permettre à plus de gens de découvrir le genre que sont les Mosou.

Hyrule Warriors: Definitive Edition s’adresse autant aux fans de Zelda qu’aux amateurs des jeux Warriors. Si vous aimez les vrais bons défis, il n’y a aucun doute que celui-ci vous plaira.

Test de Hyrule Warriors: Definitive Edition sur Switch pour un troisième rodéo
"Hyrule Warriors est de retour pour une troisième fois grâce à une édition définitive qui porte bien son nom. Même si les nouveautés sont très limitées, le rehaussement visuel et la fréquence d’image accrue portent fruit. Le jeu est plus fluide que jamais et il propose énormément de contenu. Bref, que vous soyez fan de Zelda ou des jeux Warriors, vous en aurez pour votre argent."
8.5
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !