Test de Starlink : Battle for Atlas – le nouveau mashup d’Ubisoft Toronto

Balayé du revers de la main lors de son annonce en 2017 par plusieurs, Starlink a fait écarquiller bien des yeux l’année suivante. Après Mario et les Lapins, c’était l’heure de Fox et Starlink ce que personne n’avait vu venir. Avec le succès du premier titre, les amateurs de Star Fox pouvaient bien rêver d’un retour bien exécuté du renard et sa bande. Cette fois, c’est fini les contrôles ingérables de la Wii U. Ubisoft fait plutôt place à des vaisseaux modulables installés directement sur la manette à la Skylanders. Alors, montez avec nous à bord du Arwing et venez explorer les confins de l’univers Atlas dans notre test ici.

Fiche technique

  • Date de sortie : 16 octobre 2018
  • Style : Jeu d’action / combats spatiaux
  • Classement ESRB / PEGI ESRB E10+ / PEGI 7
  • Développeur : Ubisoft Toronto
  • Éditeur : Ubisoft
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Testé sur Nintendo Switch
  • Autres consoles : Xbox One et PS4
  • Prix lors du test : 99,99 $ CA / 59,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

La bataille d’Atlas

Starlink : Battle for Atlas nous place à bord de l’imposant vaisseau spatial Equinox où un vaillant équipage s’apprête à explorer la galaxie pour agrémenter leurs recherches. Malheureusement, une embuscade de l’infâme Légion oubliée frappe le vaisseau et kidnappe le capitaine. C’est avec un leader assoiffé de puissance nommée Grax à sa tête que la Légion menace toute la galaxie en utilisant une technologie ancienne dont il tente de découvrir tous les secrets. Et, bien sûr, le capitaine Saint Grand est une prise de choix vu ses nombreuses connaissances. Suite à l’incident, l’Equinox s’écrase sur une planète environnante où l’équipage devra refaire ses forces pour se venger et mettre fin à cette menace.

Parallèlement, ceux qui ont la version Switch comme nous verront Fox McCloud, Peppy Hare, Falco Lombardi et Slippy Toad se joindre à l’aventure. En effet, en plus de vouloir aider l’équipage de l’Equinox, l’équipe de Star Fox a son propre agenda. Le dangereux pirate de l’espace Wolf O’Donnell a été aperçu dans la région d’Atlas. Le groupe se demande bien les motifs du criminel d’être aussi loin de Lylat. Ça sent mauvais et Fox fera tout pour arrêter ses plats diaboliques.

La version Switch et sa valeur ajoutée

La campagne principale est ok sans plus. Grax est un vilain comme bien d’autres qui ne démontre pas vraiment de complexité. Il est plutôt fade ce qui ne rend pas l’intrigue principale particulièrement intéressante. Du côté des pilotes de l’Equinox, c’est la même chose. Certes, le studio nous offre une courte cinématique expliquant les origines de chacun ce qui les rend plus attachants. Malheureusement, le jeu ne va pas beaucoup plus loin que ça par la suite. C’est dommage parce que les cinématiques sont tellement jolies que quelques scènes supplémentaires et moins de personnages auraient pu changer toute la dynamique. Malgré tout, la qualité de la production de ses scènes nous donne carrément l’impression d’être dans le plus récent dessin animé du grand écran ce qui sert très bien le jeu.

j’ai peine à croire que les autres versions n’incluent pas une section vraiment excellente du jeu

Or, j’ai peine à croire que les autres versions n’incluent pas une section vraiment excellente du jeu. Effectivement, la partie de la campagne de Fox et son intégration avec tout son équipage ressortent du lot. Contrairement aux personnages principaux du jeu, on est familier avec Fox et son groupe. Starlink nous propose donc plusieurs clins d’œil que les fans de la série vont apprécier. Qui plus est, Wolf est un excellent ennemi qui brille vraiment durant les cinématiques. On sent qu’il y a eu un grand respect de la série et on pourrait totalement se croire dans une version de Star Fox sur Switch par moment. On aurait aimé encore plus de missions, mais le simple fait d’avoir ces personnages dans le jeu est formidable.

No Man’s Starlink

Starlink est un jeu d’exploration spatiale où le joueur est invité à visiter plus d’une demi-douzaine de planètes. Il est donc évident que plusieurs feront des liens avec No Man’s Sky. D’ailleurs, comme le jeu de Hello Games, les multitudes planètes du jeu proposent une faune et une flore très différente d’une à l’autre. C’est ce qui rend le monde ouvert de Starlink unique et superbe. Il y a toutes sortes de couleurs et de créatures étranges que le jeu vous encourage d’ailleurs à analyser pour obtenir différents bonis.

L’exploration est donc un aspect primordial du titre d’Ubisoft Toronto. Sur les planètes, il faut non seulement analyser la faune, mais aussi effectuer une série de missions secondaire. D’abord, il faut détruire autant de repères d’ennemis que possible. Chaque planète commence à être infectée par les immondes créatures de l’empire de Grax donc il faut en libérer la population. On doit aussi construire de nombreuses installations pour étendre notre influence sur chacune d’elle. Et, bien sûr, il faut détruire les extracteurs qui tentent d’enlever l’énergie des planètes tout en venant à la rescousse de plusieurs camps alliés. C’est en faisant tout ça qu’on pourra améliorer notre vaisseau et ses armes pour plus facilement compléter l’aventure. C’est aussi ainsi qu’on va gagner des points d’attributions pour améliorer notre pilote.

très No Man’s Sky, mais avec beaucoup plus de structure

Puis, lorsqu’on part, on orbite, on peut aussi faire de l’exploration et trouver quelques trésors cachés parmi des ruines de l’espace ainsi que combattre des pirates. Bref, ça fait très No Man’s Sky, mais avec beaucoup plus de structure.

Ce n’est pas Star Fox, mais…

Ceux qui s’attendaient à jouer à une version Ubisoft de Star Fox seront peut-être déçus, mais ce n’est pas une mauvaise chose. On est loin du parcours linéaire de la série de Nintendo où on fait la course pour tenter d’éliminer le plus d’ennemis sur notre chemin. Starlink : Battle for Atlas est son propre jeu où le joueur passe plusieurs combats au sol où notre vaisseau se déplace plutôt de gauche à droite. La plupart du temps, il faut rester alerte et éviter les attaques ennemies tout en maximisant l’utilisation de notre bouclier. Tout ça en pulvérisant les points de faiblesses de l’ennemi qui se retrouve devant soi. C’est toujours hautement satisfaisant de réussir à éviter toutes les attaques et répliquer avec un bon coup bien placé.

Ça me réconcilie presque avec Star Fox après un dernier épisode mauvais.

Puis, lorsqu’on décolle de la planète (animation dont on ne se tanne jamais) c’est là qu’on a droit à des combats spatiaux. Ceux-ci ressemblent d’ailleurs beaucoup au Arwing Mode de Star Fox 64 puisque notre vaisseau tourne librement en orbite autour de notre cible. Même après des dizaines et des dizaines de combats, je ne me suis jamais lassé de pulvériser mes adversaires. C’est peut-être là que j’ai le plus eu l’impression d’être dans un jeu de Star Fox, mais ça demeure assez distinct dans l’ensemble. Bref, la prise en main est facile et on est loin des contrôles bizarres de la Wii U. Ça me réconcilie presque avec Star Fox après un dernier épisode mauvais.

Et les jouets ?

Ensuite, un des aspects qui m’inquiétaient avec Skylink, c’était les jouets de plastiques qu’on place carrément sur notre manette pour jouer. Je m’étais dit que ce serait assez encombrant pour ne pas dire désagréable. Cependant, le Arwing ne pèse pas grand-chose et le fait qu’il soit à proximité me permet de facilement changer ses armes en plein combat. J’aurais idéalement préféré un système comme les portails de Lego Dimensions et Skylanders, mais le choix actuel n’est pas trop mal. Je peux comprendre que quelqu’un qui veut vite changer son arme de glace à son arme de feu peut le faire plus facilement ainsi. En plus, le changement dans le jeu se fait instantanément et le Arwing profite d’un joli design que je suis content d’avoir dans ma collection.

le Arwing ne pèse pas grand-chose et le fait qu’il soit à proximité me permet de facilement changer ses armes en plein combat

Le jeu ne vous met pas trop les bâtons dans les roues non plus si vous n’avez pas tous les différents éléments d’armes. C’est facile de se procurer la version numérique et c’est ce qui va vous aider à améliorer votre vaisseau plus rapidement. Avoir plus d’un vaisseau vous permet d’ailleurs de poursuivre l’aventure lorsque votre véhicule actuel se fait détruire. C’est donc une manière d’avoir une vie supplémentaire. Comme le jeu peut être assez difficile par moment, c’est un coup de main qui sera apprécié.

Une première pour Ubisoft

Pour conclure, on peut dire que le studio Ubisoft Toronto est arrivé avec un produit original qui tient bien la route. Tout comme Mario et les Lapins, Starlink : Battle for Atlas ne ressemble à rien de ce que la compagnie française a fait auparavant. L’univers de Starlink est superbe et nous permet de faire un voyage dans l’espace dépaysant. En plus, le mélange avec la populaire franchise de Nintendo a parfaitement été exécuté et il nous a permis de découvrir Wolf sous un nouvel angle. Tout cela est possible grâce à des cinématiques de haute qualité qui nous entraînent davantage dans l’aventure. Enfin, si l’aventure principale avait été un peu plus captivante, on aurait pu croire à une relance des « Toys to life ». Pour l’instant, on va s’en tenir à vous recommander la version Switch et de vous y plonger si vous êtes un avide amateur d’exploration spatiale.

Test de Starlink : Battle for Atlas – le nouveau mashup d’Ubisoft Toronto
"On n’attendait rien de Starlink : Battle for Atlas avant l’arrivée de Fox McCloud et son équipage qui ont réussi à parfaitement s’intégrer au nouvel univers spatial d’Ubisoft. Grâce à son mashup avec Star Fox, une belle direction artistique ainsi que des combats solides, Ubisoft Toronto a réussi à capter mon attention. Je ne suis pas le plus grand fan de l’intégration des jouets physiques et l’histoire principale est trop peu étalée à mon goût, mais l’aspect exploration spatial a été bien exploité. Bref, c’est un premier opus qui nous introduit de belle manière à cet univers,"
7.5
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !