Test de Last Year The Nightmare : le potentiel d’un multijoueur culte

Last Year The Nightmare avait capté notre attention lors de son dévoilement grâce à son concept original. Le titre nous ramène dans les années 90 alors que 5 jeunes tentent de s’enfuir d’un tueur sanguinaire. Vous aurez reconnu la prémisse typique des films d’horreur avec des adolescents stéréotypés qui a été adaptée en formule jeux vidéo. Or, les fans de jeux multijoueurs se sentiront sûrement assez rapidement en terrain connu. On sent l’influence des Left 4 Dead ou Friday The 13th, mais Last Year The Nightmare est bien plus qu’une simple imitation.

Fiche Technique

  • Date de sortie : 18 décembre 2018
  • Style : Jeu d’horreur multijoueur
  • Classement ESRB/PEGI : N/A
  • Développeur : Elastic Games
  • Éditeur : Elastic Games
  • Langue d’exploitation : offert en anglais
  • Disponible sur PC via Discord (autres consoles prochainement)
  • Prix lors du test : 34,99 $ CAD
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Un classique adapté en jeu vidéo

Les cinq joueurs qui incarnent les jeunes ont donc comme mission de traverser le tableau en restant vivant. Évidemment, c’est en coopérant que leur tâche devient plus facile puisqu’un 6e joueur veut leur mettre des bâtons dans les roues. Celui-ci incarne un violent meurtrier aux pouvoirs surnaturels qui tente de les piéger.

Il faudra passer à travers le clocher, le gymnase et la librairie qui sont les trois tableaux offerts dans Last Year The Nightmare. Les trois maps sont bien diversifiées et étonnamment profondes. Chacune d’elle comporte plusieurs niveaux et de multiples trappes qu’il faudra éviter pour ne pas allonger notre parcours ainsi qu’une multitude de recoins pour se cacher.

Pour traverser chaque tableau, le groupe d’adolescent doit réussir un certain nombre d’étapes qui vont leur permettre de s’échapper. Par exemple, dans l’école, il faut remplir un véhicule d’essence qu’on aura auparavant trouvé dans les corridors. Or, comme le jeu nous donne seulement un temps limite de 16 minutes, il faut se dépêcher pour avancer d’une étape à l’autre. Faites attention par contre, car l’effroyable tueur rôde dans les parages.

Le Slasher est prêt à vous passer sous la hache

Un concept très stratégique

C’est d’ailleurs principalement grâce à ce concept que le jeu brille. Il y a énormément d’éléments stratégiques dans le contrôle du tueur vu ses mécaniques particulières. D’abord, il y a le mode prédateur qui nous permet de rôder autour de nos adversaires sans qu’ils ne puissent nous voir. On est donc complètement invisible ce qui est pratique pour placer des trappes ou pour se téléporter afin de mieux se préparer avant une attaque. Lorsqu’on se sent suffisamment prêt, on peut apparaître à l’endroit voulu tant qu’on n’est pas dans le champ de vision d’un ennemi. C’est là qu’on veut maximiser l’utilisation de nos habiletés et faire le plus de dégâts possible au groupe.


Les meilleurs tueurs sont ceux qui maximisent les angles pour rapidement surprendre et déjouer le groupe de survivants.

Or, le mode prédateur est aussi utile pour s’enfuir ou prendre du recul lorsque les survivants commencent à avoir le dessus sur nous. On ne peut pas l’utiliser à notre guise donc c’est toujours pertinent d’utiliser des obstacles pour échapper de la vue des ennemis afin de disparaître rapidement. Les meilleurs tueurs sont ceux qui maximisent les angles pour rapidement surprendre et déjouer le groupe de survivants.

Puis, disons que c’est très payant de réussir à tueur un des survivants. Généralement, un survivant mort réapparaît après quelques secondes. Lorsqu’il revient, il est enfermé dans un placard que les autres joueurs doivent ouvrir pour le ramener dans la partie. Bien sûr, c’est la meilleure manière d’écouler le temps et ralentir le groupe. À l’inverse, la mort du tueur est aussi un élément non négligeable puisqu’il disparaît pour 20 secondes ce qui peut permettre aux survivants d’avancer. Bref, avec seulement 16 minutes, mieux vaut être prudent avec nos vies.

Violent à souhait

Ensuite, celui qui joue le tueur a une sélection de trois personnages bien différents les uns des autres. C’est ce qui apporte un autre côté stratégique à Last Year The Nightmare. Par exemple, le Strangler peut jouer les trouble-fêtes en agrippant un ennemi et en le tirant vers lui afin de lui enlever beaucoup de vie. Ça peut être un bon truc lorsqu’on veut séparer un des jeunes du reste de son groupe. À l’inverse, le Giant est particulièrement bon dans des corridors étroits puisqu’il peut charger les survivants à sa guise. Tout est donc une question de stratégie si on veut réussir à élimer tout le groupe. On vous recommande d’ailleurs de ne pas hésiter à bondir sur une victime qui s’éloigne un peu trop du groupe.


Chacun peut faire une attaque spéciale si un survivant se place au bon endroit et c’est hautement satisfaisant à exécuter.

On peut donc en conclure que le jeu est assez violent. En effet, certains tueurs sont inspirés de personnages fictifs tirés d’oeuvre d’horreur assez classique. Le Slasher, par exemple, est visiblement l’équivalent de Michael Myers de la série Halloween puisqu’il se promène avec sa hache.

Chacun peut faire une attaque spéciale si un survivant se place au bon endroit et c’est hautement satisfaisant à exécuter. D’abord, le Giant peut pulvériser un mûr ce qui tue un élève d’un coup. Tout comme le Strangler qui peut tirer l’un d’eux à travers le système de ventilation ou le Slasher qui peut tomber du plafond pour fracasser la tête d’un adversaire d’un seul coup de hache. Bref, ceux qui jouent les étudiants doivent faire bien attention où ils se placent pour tenter d’éviter ces attaques fatales.

Le Strangler est prêt à vous écorcher vivant

Un casting de stéréotypes

Parlant des victimes, disons que ceux qui jouent les ados sont très stéréotypés ce qui rend le jeu plus comique. Entre Chad, le joueur de foot qui a de mauvaises notes, Nick le scientifique nerd et Sam la geek invisible aux yeux de plusieurs, on peut dire que le casting est une grosse caricature. Heureusement, les développeurs ont entièrement assumé ce côté un peu ridicule en nous offrant une multitude de lignes de dialogues aussi comiques.

Au-delà du choix de vos joueurs, Last Year The Nightmare met aussi de l’avant quatre classes. C’est important d’avoir un bon mélange à ce niveau puisque chacun apporte un élément important pour contrer l’ennemi. Le Scout va pouvoir détecter la présence du tueur alors que le Medic nous redonne des vies. Pour ma part, mon préféré est le technicien qui place des tourelles sur le sol, mais il y a aussi l’Assaut qui peut faire beaucoup de dégât.

Amber est la reine de l’école et elle est aussi un peu trop méchante avec ses camarades

Chacun d’eux peut fabriquer différents objets qui vont venir nous donner un coup de main supplémentaire pour résister à l’adversaire. Ces items sont importants, puisque, à la base, chaque personnage ne peut pas enlever beaucoup de points de vie à l’adversaire. Selon l’approche, il pourrait devenir intéressant pour le Scout de fabriquer un Shotgun ou encore il pourrait opter pour améliorer son radar. Bref, chaque personnage a des choix à faire tôt dans la partie pour maximiser son équipement. Cependant, la chasse aux Scraps peut parfois en éloigner quelques-uns du groupe donc soyez prudent, car une surprise pourrait vous attendre.

L’importance de communiquer

Avec un jeu aussi stratégique, vous douterez bien que la communication est très importante. C’est donc une bonne chose que les développeurs ont opté pour l’application Discord pour le lancement du jeu. D’une partie à l’autre, on est connecté au système de chat vocal automatiquement ce qui m’encourageait à parler avec mes coéquipiers.


C’est rare que je sois tombé sur quelqu’un qui venait ruiner l’expérience des autres. Tout le monde cherchait à coopérer pour gagner.

Dès le début de la partie, pour s’assurer d’avoir un bon mélange de classes, il y avait de la communication et la communauté est plutôt sympathique. C’est rare que je sois tombé sur quelqu’un qui venait ruiner l’expérience des autres. Tout le monde cherchait à coopérer pour gagner. Je m’en suis même servi pour demander aux autres de me laisser des Scraps pour être mieux armé.

Ce qui est drôle, c’est que même le tueur peut entendre ce que l’équipe de survivant dit donc il peut s’en servir à son avantage. Pour ma part, j’avais tendance à l’utiliser pour faire peur à l’autre équipe lorsque je jouais le meurtrier ce qui m’a souvent donné plusieurs fous rires.

Troy contre le Giant

Un excellent potentiel

Pour conclure, Last Year The Nightmare a le potentiel de connaître un succès culte surtout auprès des fans de multijoueur. Pour ma part, il vient remplir un vide laissé depuis plusieurs années par Left 4 Dead dont le 3e opus se fait attendre. L’aspect très stratégique de la jouabilité et la profondeur étonnante des maps font du jeu une excellente expérience multijoueur. Qui plus est, le titre est à la fois simple à prendre en main, mais complexe à maîtriser parfaitement ce qui fait de lui un bon candidat pour les fans de jeux compétitifs. J’ai eu beaucoup de plaisirs tout en ayant quelques frayeurs et des fous rires ce qui est signe que le titre a réussi son pari. Bref, si vous et vos amis cherchez un nouveau jeu multi sur PC, vous devriez assurément essayer Last Year The Nightmare.

Test de Last Year The Nightmare : le potentiel d’un multijoueur culte
"Last Year The Nightmare a le potentiel de devenir un jeu culte qui comblera les amateurs de multijoueurs. Grâce à un concept de 5v1 original qui met l'accent sur la stratégie, le premier titre du studio montréalais propose une expérience solide. On aurait peut-être souhaité un peu plus de contenu, mais dans l'ensemble on peut dire que c'est mission accomplie pour Elastic Games."
8
Print Friendly, PDF & Email