Transient Extended Edition : un futur psychédélique

Il est rare qu’un jeu me laisse ainsi. Lors de la fin du jeu, je me suis surpris à me demander, que s’est-il réellement passé ? L’histoire de Transient est très complexe et très difficile à bien saisir. Préparez-vous pour un voyage dans un univers psychédélique.

  • Date de sortie : 8 décembre 2021
  • Style : Aventure
  • Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Stormling Studios
  • Éditeur : Iceberg Interactive
  • Langue d’exploitation : Sous-titré en français
  • Disponible sur Xbox One, PS4, Switch et PC
  • Testé sur Xbox Series X
  • Prix lors du test : 25,99$ CAD / 19,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Histoire de Transient

Dans Transient, nous incarnons Randolph Carter habitant dans la cité de Providence. Cette ville est le dernier refuge des humains puisqu’à l’extérieur, l’environnement est inhabitable. Le jeu nous plonge directement dans l’action alors que nous ne comprenons pas réellement notre objectif.

Après le prologue, nous constatons qu’à la manière de la matrice, nous étions connectés à notre ordinateur en réalité virtuelle. Cependant, Carter semble souffrir de son exposition prolongée au monde virtuel, car il voit des choses dans le monde réel ne devant pas être là. Carter est en réalité un hacker faisant partie d’un collectif nommé ODIN qui a découvert des informations terrifiantes.

Après avoir reçu un message d’alerte d’une de ses complices, l’enquête débute pour découvrir ce qui est arrivé à votre équipe, à vous et au monde.

Mélangeons les genres

Transient est majoritairement un « walking simulator » avec des variantes. La plupart du temps, vous marcherez et utiliserez vos implants neuronaux pour scanner l’environnement pour découvrir du sang, des traces de pas ou même des failles virtuelles. Il y a plusieurs bonnes énigmes et celles-ci sont logiques.

Ce que j’ai apprécié est que le jeu ose aller dans plusieurs directions à l’aide de plusieurs mini-jeux. Ceux-ci sont d’ailleurs seulement utilisés 1 ou 2 fois maximum alors le jeu change souvent de style. Certaines personnes n’aimeront pas, mais de mon côté, je trouvais cela rafraîchissant.

À la recherche d’informations

Transient misera tout d’abord sur des énigmes de logique avant de nous plonger dans un ordinateur où nous devrons hacker des serveurs en contournant des pare-feu pour obtenir des informations. D’ailleurs, c’est le but de Transient : la recherche d’informations. Tout le jeu, vous chercherez à comprendre ce qui se passe et la plupart du temps, vous aurez plus de questions que de réponses.

Il faudra par exemple réussir un jeu rendant hommage à Alone in the Dark (avec les mêmes contrôles et caméras fixes) pour obtenir un indice essentiel. Il en va de même pour un hommage à Doom avec un jeu à la première personne pixelisée.

Un jeu lent

Un des reproches que je peux faire à Transient est son rythme lent. Malgré les nombreux indices que nous trouvons, nous n’avons pas l’impression d’avancer. Il n’y a aucun combat (hormis les mini-jeux cités plus haut) et c’est possiblement une des raisons. I

l y a vraiment une sensation de lenteur dans le jeu qui peut s’expliquer par la sensation de « surplace ». La trame du jeu est tellement complexe que notre compréhension d’où nous sommes ou de pourquoi nous faisons une action est limitée.

Des concepts excellents

Par contre, le monde créé est digne de mention. Les différents monstres, structures, mécaniques (comme faire un mélange d’ingrédients pour se droguer et « sortir de son corps pour voir ce que l’on ne peut voir ») sont vraiment uniques. Lors de mon exploration dans Providence, je m’arrêtais pour regarder les détails. Je me demandais vraiment comment ils avaient pu penser à cela.

Lorsque je parlais d’une compréhension limitée, je peux donner par exemple le concept d’explorer le subconscient de personnes décédées. C’est un excellent concept au premier abord. Par contre, nous effectuons le tout quelques fois dans le jeu, mais à chaque fois, la méthode pour y accéder est différente. Il y a donc une incompréhension sur le pourquoi de la méthode utilisée.

Concernant les changements pour la « Extended Edition », à part le fait d’avoir deux fins et de pouvoir sélectionner le chapitre voulu, je n’ai pas aperçu d’autres changements majeurs.

Côté technique

Au niveau de la gestion de la lumière (en particulier avec le HDR), Transient est d’une très grande beauté. Le style cyberpunk avec ses nombreux néons fluorescents permet encore plus de profiter de la qualité des décors. L’univers psychédélique inspiré de H. P. Lovecraft permet aussi une grande créativité au niveau technique et les créateurs se sont amusés à travers les différents styles.

Il y a un seul point négatif au niveau graphique et c’est le visage des personnes et l’animation du visage. On dirait que les personnages ont le visage coincé dans l’argile tellement il n’y a aucune expression faciale.

L’ambiance sonore est d’une grande qualité et complète parfaitement le décor où nous nous trouvons.

Verdict

Transient est un jeu avec de bons concepts, mais très court. Le fait de changer souvent de concepts pour les mini-jeux est intéressant, mais étant donné la durée du jeu, il aurait possiblement été profitable de les utiliser quelques fois de plus. L’histoire est tellement mélangeante qu’à la fin du jeu, nous ne savons pas trop ce qui s’est passé. Le jeu comprend deux fins qui ne répondront pas aux multiples questions que vous vous poserez. J’ai aimé parcourir ce monde unique, mais l’histoire m’a perdu plus d’une fois. Les puzzles, les différents concepts ainsi que les décors/ambiances sont les points forts de ce jeu. Malheureusement, vous aurez possiblement l’impression de n’avoir rien accompli à la fin du parcours.

Transient Extended Edition : un futur psychédélique
On aime
L'ambiance et les décors (avec une excellente gestion des effets de lumière)
Les multiples concepts utilisés
On aime moins
Une histoire très difficile à comprendre
Les visages inexpressifs
Un jeu très court qui nous laisse sur notre faim
6.5
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Jonathan Laurin
Ancien collaborateur sur plusieurs sites de jeux vidéos et grand ami de Maxime Chartier, c'est celui-ci qui a redonné le goût d'écrire à Jonathan. Grand passionné de succès et de trophées, sa grande passion consiste à explorer les jeux à 100%.  Il s'occupe également de la chaîne Youtube Warny Warn.