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Test de Thymesia : Coucou FromSoftware!

Dois-je mettre la même introduction que plusieurs articles sur le web, à savoir que FromSofware en a inspiré plus d’un? Que grâce à eux c’est un tout nouveau genre qui a vu le jour? Parce que, au risque de me répéter pour une énième fois, c’est exactement cela qui se passe avec Thymesia d’Overboarder Studio. Il n’y a rien de mal à trouver de l’inspiration. Le dicton ne dit-il pas « Rien ne se perd, rien de se crée : tout se transforme »? Signifiant ici qu’il faut bien une base et que celle-ci existe déjà, il suffit de la transformer à notre guise. Et c’est là que l’on se demande si les développeurs en ont fait assez. Du moins c’est la question à laquelle je tenterais de trouver une réponse dans ce test.

FICHE TECHNIQUE DE THYMESIA

  • Date de sortie : 17 août 2022
  • Style : RPG/Aventure
  • Classement ESRB / PEGI M17+ / 16
  • Développeur : Overboarder Studio
  • Éditeur : Team17
  • Langue d’exploitation : Français et Anglais
  • Disponible sur : Xbox Series, PS4, PS5, Nintendo Switch (Cloud) et PC
  • Testé sur PlayStation 5
  • Prix lors du test : 34,99 $ CA / 29,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Une histoire franchement bâclée

On se trouve dans un monde transformé, un monde dans lequel la peste a complètement pris le contrôle du monde vivant. Heureusement, Corvus est là pour sauver le monde de cette terrible maladie. Mais comme tout n’est pas que positif, notre héros souffre d’amnésie. Pas très pratique lorsque l’on tente de sauver le monde, n’est-ce pas? C’est en parcourant les différents univers et en trouvant des notes ici et là que la raison de son existence lui reviendra peu à peu.

Oui, je sais, ce n’est franchement pas inspiré et cela a déjà été vu des milliers de fois. Et ce n’est malheureusement pas grâce à des cinématiques ou des personnages non-joueurs (NPC) que l’on va en découvrir davantage. Non, Thymesia est avant tout un jeu de lecture alors que ce n’est pas son élément principal. Du moins pour ce qui est de découvrir l’histoire du jeu. Des notes et des notes de lecture, ce qui fait qu’après environ 8 heures de jeu, on n’a rien retenu.

Par contre, pour ce qui est de l’univers dans lequel on se trouve, Thymesia réussi un peu mieux. Trois mondes se dévoileront devant nos yeux et chacun ont été développé avec beaucoup d’attention. Le level design est très bien réussi et les embranchements afin de revenir à un point de sauvegarde sont bien pensés. Par contre, il ne fait pas se mentir, on est très proche de Bloodborne et son univers Lovecraftien. Et laissez-moi vous dire pourquoi.

Une copie conforme? Presque…

Premièrement, le décor dans lequel on se retrouve est franchement sombre et un peu horrifique. Les gens se sont transformés en raison de la peste et sont devenu des monstres. Cela ne ressemble-t-il pas à un jeu d’un studio très connu? Mais bon, un univers ne fait pas une copie conforme d’un jeu, n’est-ce pas? C’est plutôt sur d’autres éléments que le jeu s’en inspire beaucoup.

En second lieu, le système de combat. Oui, le jeu reste somme toute assez difficile d’accès. Il faut connaitre le rythme et les attaques du prochain ennemi devant nous avant de penser continuer l’aventure. Le prochain mouvement sera peut-être fatal. Il faut donc s’assurer d’attaquer un ennemi à la fois sinon on risque de se retrouver à la case départ. Encore une fois, l’inspiration de FromSoftware et ces excellents titres se fait sentir. On est donc en droit de se demander si on est seulement devant un clone insipide et sans saveur. Puis on arrive devant un ennemi et on doit le vaincre. Et c’est ici que Thymesia se distingue un peu.

Les combats à la rescousse

Chaque ennemi dispose de deux barres de santé. Une blanche sous laquelle se trouve une deuxième, une verte. La blanche représente la barre de bouclier, celle que l’on doit réduire avant de toucher à la verte, celle de santé. Et réduire ces deux barres se fait différemment. Tout d’abord, en ce qui concerne la première, la blanche, il faut faire des attaques standard grâce à notre épée. Celle-ci, lorsque bien exécuté, fait en sorte que la verte devient alors visible. Survient alors notre deuxième type d’attaque, la griffe. Elle permet de faire des dégâts à la santé et l’ennemi perd celle-ci indéfiniment.

Cette dynamique est le point central du jeu et absolument tout révolutionne autour de cela. Afin de rendre le jeu un peu plus vivant, on ajoute à cela des attaques magiques qui pourront aussi nuire aux monstres sur notre chemin. Ces attaques spéciales se trouveront sur les ennemis que l’on éliminera en cours de route. Franchement, elles ne seront pas essentielles mais plaisantes tout de même. La dernière particularité est la plume. Les ennemis les plus fort auront des attaques qui ne pourront être déviées (encore de quoi de similaire à Bloodborne). Pour se faire justice, une plume pourra être lancée au bon moment pour arrêter l’attaque dévastatrice. Très satisfaisant lorsque réussi, ce n’est pas évident pour autant.

Verdict de Thymesia

Si le message n’était pas assez clair, on va prendre la peine de le mentionné à nouveau. Thymesia, malgré quelques idées prometteuses, ressemble beaucoup trop à ce qui a déjà été fait par le passé, principalement par FromSoftware avec Bloodborne. Le jeu manque cruellement de saveur au niveau de l’histoire et on ne s’y accroche pas plus qu’il faut. Heureusement, le jeu n’est pas très dispendieux et pourrait plaire à ceux qui sont en manque de défis. Il faut seulement gérer les attentes et ne pas penser qu’il marquera les esprits.

Test de Thymesia : Coucou FromSoftware!
Les combats sont dynamiques et prenant
Son prix très abordable
Inspiré grandement par Bloodborne et manque d'originalité
Relativement court
Design un peu fade dans certains décors
6.5
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