Test de Kandria : l’androïde aux multiples talents

Lorsqu’on joue à un jeu indépendant, on tire une carte au hasard. Très souvent, le jeu est surprenant et intéressant. Quelques fois, ce l’est beaucoup moins. Heureusement, Kandria se situe dans la première catégorie. Certes, la note globale du jeu est une appréciation personnelle de l’oeuvre dans son ensemble, mais elle ne veut pas tout dire. C’est pourquoi, comme rédacteur, je tente de détailler tous les aspects d’un titre pour que vous puissiez vous faire votre propre idée.

Provenant d’une campagne Kickstarter, Kandria est un jeu de plateforme aux allures de Céleste ou de Metroid Dread. La campagne a atteint ses objectifs de financement pour l’éditeur de niveau et de NPC. Par contre, ce n’est pas le cas pour le port sur Nintendo Switch. Peut-être nous le verrons un jour…

Je vous invite donc à lire ce test complet de Kandria. Est-ce que le jeu est à la hauteur de ceux de sa catégorie ?

Fiche technique de Kandria

  • Date de sortie : 11 janvier 2023
  • Style : Plateforme – RPG
  • Classement ESRB/PEGI : TBA
  • Développeur : Shirakumo Games
  • Éditeur : Shirakumo Games
  • Langue d’exploitation : En anglais seulement
  • Disponible sur PC seulement
  • Testé sur PC (SteamDeck)
  • Prix lors du test : 22,79$ / 16,79€
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

L’histoire et la trame musicale de Kandria

C’est gênant comme prémisse.. l’héroïne se réveille, amnésique dans un environnement post-apocalyptique. Ce scénario a trop été souvent utilisé. J’ai plusieurs jeux qui me viennent en tête dont certains que j’ai testé l’an dernier. Harvestella partait du même principe pour démarrer son histoire.

Catherine, une NPC, vous apprend que le monde a été détruit entre votre dernière réinitialisation et maintenant. Vous partirez à la conquête des dernières civilisations au bas-fonds du monde de Kandria. Progressivement, vous allez apprendre sur votre passé, aider les civiles en place pour rebâtir des campements ou encore, récupérer des items qui permettront la construction d’outils.

Même si l’histoire parait simple, elle n’est pas mauvaise pour autant. Néanmoins, on ne réinvente rien ici et on se sent donc en terrain connu. Pour toutes ces raisons, mon appréciation pour l’histoire de Kandria me permet de lui donner tout juste la note de passage.

Si l’histoire sera vite oubliée, la musique elle le sera un peu moins. Je le dis souvent, mais la trame musicale enveloppe le jeu et c’est ce qui donne souvent le sentiment d’immersion au joueur. C’est réussi pour Kandria.

C’est Cet Jones qui a composé la musique de Kandria et je vous invite à aller voir son site web.

La jouabilité

Plusieurs opus, de nos jours, se ressemblent en terme de jouabilité. Kandria n’y échappe, mais se classe dans une catégorie bien spéciale : le plateforming à la metroidvania. On ne s’attend pas à ce type de jeu lorsqu’on commence l’aventure. Rapidement, on doit aller dans les bas fonds de la ville. On comprend alors à quoi on va avoir à faire face assez rapidement.

J’ai choisi les images ci-dessous, car elles sont représentatives de cette jouabilité. Kandria offre un certain challenge à plusieurs occasions. J’ai même activé un paramètre d’accessibilité qui me permettait de sauter à l’infini, car je rageais un brin. Ce n’est pas aussi au point que Metroid Dread ou Ori par exemple. Il n’y a rien de mal à activer des modes plus faciles si vous avez à le faire.

Bon, tout n’est pas parfait ! Les combats sont … brisés ? Ce n’est vraiment pas agréable de combattre les ennemis et on ne sent pas l’effort des développeurs pour ce point. Résultat : j’évitais très souvent des hordes de monstres en sautant en continuant mon aventure.

Le jeu était pas mal plus intéressant par la suite. Et il faut dire, même avec ce paramètre activé, ce n’est pas nécessairement simple. C’est bien correct aussi, mais je vous avise, car nous ne sommes pas devant un RPG que vous avancerez lentement.

Vous devrez naviguer entre les zones et il y a davantage de parkour et de sauts que d’ennemis à éliminer. Vous pourrez accumuler des items et récolter des éléments pour améliorer votre personnage. L’aspect RPG est moins présent que celui metroidvania.

Les influences de Kandria

On ne peut passer sous silence l’influence avoué de Céleste pour Kandria. Les développeurs en parlent sur Kickstarter. Le style pixelisé et le platforming est assez proche. Même que c’est à s’y méprendre. C’est donc réussi.

Je n’ai aucun problème à ce que des jeux soient des copies proches du titre original. Si c’est bien fait et que la référence est indiquée, tout le monde en sort gagnant. Pour preuve, plusieurs parlent de Céleste dans les commentaires de Steam et c’est aussi bien indiqué sur Kickstarter. D’ailleurs, voici le lien pour acheter Céleste sur Steam.

Celeste (2018)

Verdict

Kandria est à la fois un coup de coeur et une déception. J’adore le style de jeu qu’offre les développeurs, mais on peut facilement se perdre dans la carte de style monde ouvert. C’est ce qui fait en sorte qu’on repasse des millions de fois aux mêmes endroits. Un chocolat c’est bon, mais vingt un après l’autre, un peu moins. C’est le principe de Kandria.

D’excellentes idées, mais un gâteau qui ne lève pas comme on le voudrait. Ceci n’empêche pas que j’ai eu du plaisir durant les premières heures de jeux, mais j’ai aussi ragé à quelques reprises. Les aptitudes de la protagoniste sont peut-être à point, mais les niveaux, non. La combinaison de metroidvania, de Céleste et d’éléments de RPG nous donnent un savant mélange. Peut-être qu’une deuxième version ou du contenu téléchargeable pourront améliorer l’expérience du joueur.

Je conseillerais Kandria aux fans de jeux de plateforme en premier lieu. Si vous avez de l’expérience avec des titres comme Ori, Céleste ou Metroid Dread par exemple, vous serez en terrain connu. Sinon, vous allez devoir être patient pour maitriser la courbe d’apprentissage. Ceci étant dit, Kandria demeure un jeu honnête qui est offert à un juste prix.

Test de Kandria : l’androïde aux multiples talents
Monde ouvert intéressant
La musique est sublime
Les mécaniques de jeu sont bien ficellées
La découverte de toute la carte est payante
Les points de sauvegardes sont rares
Certaines zones sont très difficiles à traverser
Le système de journal de quête n'est pas optimal
On peut se perdre facilement
6.5
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