Test de Knack 2 sur PlayStation 4 : un retour surprenant

Présenté comme le jeu phare du lancement de la PlayStation 4 en 2013, Knack avait  frappé un mur dès sa sortie. Un jeu trop difficile, des graphiques plutôt moyens et la répétitivité avaient gâché l’expérience des joueurs qui s’attendaient à un jeu pour les enfants. Avec les mauvaises critiques du premier opus, c’est en quelque sorte une surprise qu’une suite ait été annoncée au dernier PlayStation Experience. Alors que ce second épisode arrive sur les tablettes, a-t-on droit cette fois-ci à une autre déception ou plutôt à une rédemption ? La réponse dans ce test.

Fiche technique

  • Date de sortie : 5 septembre
  • Style : plateformes / Beat-em-all
  • Classement ESRB/PEGI ESRB E +10/PEGI 7
  • Développeur : Sony Interactive Entertainment Japan
  • Éditeur : Sony Interactive Entertainment
  • Langue d’exploitation : offert en français
  • Exclusivité PlayStation 4
  • Testé sur PlayStation 4
  • Prix lors du test : 49,99 $ CA/34,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Knack contre les gobelins, prise 2

Pour ce deuxième opus, nous retrouvons encore une fois Knack, Lucas et son équipe deux ans après la fin des premières aventures. Ils se retrouvent alors au beau milieu d’une guerre contre les gobelins qui tentent de mettre la main sur une relique leur permettant de détruire le monde. Il faudra donc avancer dans des couloirs restreints et battre tous les ennemis à la façon d’un beat-em-all. Ce début simple assez près du synopsis du premier épisode permet de tout mettre en place de manière un peu trop lente et manque quelque peu d’intérêt. On sent rapidement que le jeu s’adresse à un public familial avec ses cinématiques et ses dialogues peu développés.

Heureusement, après quelques heures de jeux, les développeurs offrent une suite de rebondissements assez inattendus qui permettent finalement d’accrocher à l’aventure et de varier la jouabilité. Un troisième groupe d’ennemis, de la famille des robots, viendra s’ajouter à la bataille pour le précieux. Le bestiaire d’ennemis devient alors intéressant et varié. Gobelins, robots, monstres de roche de même que des véhicules comme des tanks ou des appareils volants seront à battre pour avancer et terminer l’aventure.

 

Un heureux mélange de Crash Bandicoot et de Ratchet & Clank

C’est également à ce moment que les niveaux gagnent en intérêt. En plus du classique « avance et frappe », fortement surutilisé dans le premier épisode, chaque niveau possède une deuxième partie totalement différente, majoritairement axée sur le côté plateforme. Il faudra maintenant jouer encore plus sur la grosseur de Knack pour avancer. On retrouve alors des niveaux d’infiltration à la sauce Secret Agent Clank ou de plateformes dans des couloirs restreints comme dans Crash Bandicoot. Si le tout est généralement bien dosé dans l’aventure, ces derniers niveaux sont un peu décevants, surtout après avoir passé des heures dans Crash Bandicoot N’Sane Trilogy.

On peut également se retrouver à contrôler certains objets motorisés, comme un tank ou un avion. Ajoutons à cela les différentes phases de QTE où, en enchaînant une suite de touches affichée à l’écran, il est possible d’affronter des ennemis géants de façon héroïque et nous nous retrouvons alors devant un jeu avec beaucoup de fraîcheur et de variété contrairement à son prédécesseur.

Toutefois, la caméra reste toutefois un problème. Comme il n’est pas possible de la contrôler, on a parfois de la difficulté à bien jauger la distance et à voir les passages secrets dans les niveaux.

Des combats plus dynamiques

Si le problème des niveaux répétitifs a été réglé, c’est exactement la même chose pour les combats, eux qui se limitaient à trois coups dans le jeu original. On retrouve maintenant plus d’une dizaine de coups et d’actions différentes. Il faudra toutefois se promener dans les niveaux et trouver des bonus cachés pour les débloquer. En effet, plusieurs de ces attaques sont déblocables en trouvant une stèle cachée dans des niveaux.

De plus, pour améliorer notre personnage, il faudra casser des caisses plus ou moins mises en évidence qui permettront d’obtenir des points de compétence. Ces points sont utilisables dans un arbre de compétence totalement renouvelé qui nous offre la possibilité d’améliorer différentes aptitudes, tant à l’attaque que dans les déplacements. Certes, il ne révolutionne pas le genre avec ses quatre branches distinctes, mais offre une liberté de mouvement qui n’est pas du tout à négliger dans un beat-em-all.

Il ne fait cependant aucun doute que l’appréciation générale du titre sera totalement différente en faisant l’aventure du début à la fin sans fouiller les niveaux. Cette variété de coups rend le jeu beaucoup plus facile et moins répétitif. À la base, Knack est plus résistant qu’en 2013, il ne meurt plus d’un coup. Malgré tout, certains ennemis sont beaucoup plus faciles à éliminer à l’aide des attaques débloquées à l’aide des points de compétences.

À deux, c’est mieux

Knack 2 offre également la possibilité à un deuxième joueur de sauter dans l’aventure principale à tout moment sans passer par le menu principal. Ce dernier peut alors contrôler un knack bleu, où l’une des versions déblocables en amassant un certain nombre de pièces dissimulées dans des caisses cachées un peu partout dans les niveaux. Il s’agit d’une manière simple de permettre à un jeune enfant de compléter l’aventure.

De l’Oasis à la tour de l’horloge

Les différents niveaux du jeu paraissent également mieux que dans le premier épisode. Knack offrait des graphiques assez décevants pour une console de nouvelle génération. Cette fois-ci, sans pour autant offrir une claque visuelle comme l’a fait Ratchet & Clank l’année dernière, Knack 2 est visuellement très beau. Le style cartoonesque a été revu et les différents niveaux ont enfin de la personnalité. On n’a plus l’impression de toujours être aux mêmes endroits. Chaque lieu visité regorge de vie (humaine ou autre) et est unique. C’est seulement dommage qu’on ait à passer deux fois à l’oasis et à y réaliser les mêmes tâches dans le même ordre.

Une rejouabilité impressionnante

Une fois l’aventure terminée, les développeurs nous offrent un contenu additionnel assez impressionnant pour un jeu d’une durée de 10 heures. En plus de l’habituel mode nouvelle partie +, qui permet de recommencer l’histoire avec tout ce qu’on a déjà débloqué, une carte du monde est également présente pour nous permettre de retourner dans le niveau de notre choix pour compléter les missions qui n’ont pas été réalisées, comme terminer le niveau dans un temps prescrit ou obtenir un score supérieur à un certain nombre. On retrouve également du contenu bonus, comme des « contre-la-montre » et des combats en arènes, nommés « attaque colisée », où il faudra affronter des vagues d’ennemis pendant un temps prédéfini.

Conclusion

En conclusion, la tâche était ardue pour les développeurs, mais a été réalisée avec brio. Knack 2 offre finalement une aventure accessible à tous et amusante à deux joueurs. La plupart des erreurs du premier ont été corrigées. On a maintenant un système de combat qui n’a rien à envier à d’autres beat-em-all avec ses nombreuses attaques possibles. Le côté plateforme est également très amusant et bien pensé, même si on est encore loin des classiques du genre comme Crash Bandicoot et Ratchet & Clank.

SIE Japan Studio a pris un risque en développant un deuxième épisode malgré les critiques mitigées du premier et en le sortant en même temps qu’un certain Destiny 2. Toutefois, la qualité du jeu est présente. On sent maintenant que la série semble prête à exploiter son potentiel. Reste seulement à voir si les ventes seront à la hauteur pour justifier une autre suite.

Test de Knack 2 sur PlayStation 4 : un retour surprenant
"Knack 2 est finalement le jeu familial et amusant promis depuis l'annonce du premier opus. On se retrouve avec des niveaux assez variés dans des lieux inusités et un système de combat totalement repensé avec une amélioration graduelle du personnage tout au long de l'histoire. Par contre, pour apprécier pleinement le titre, il faudra fouiller les niveaux et ne pas se limiter qu'au trajet imposé par le titre. "
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