Test de Graveyard Keeper : votre simulateur macabre

Lazy Bear Games nous propose une simulation de Croque-mort. Le concept, original et audacieux, nous plonge dans la peau d’un gardien de cimetière à l’époque médiévale. Un vrai jeu de gestion sur PC et Xbox One où le craft est de mise. Pêcher, couper du bois, mais aussi revendre des organes et piller des tombes. Tout est bon pour faire de l’argent, jusqu’où irez-vous pour embellir votre cimetière?

Fiche Technique

  • Date de sortie : 15 août 2018
  • Style : Gestion, Simulation
  • Classement ESRB/PEGI : PEGI 16
  • Développeur :  Lazy Bear Games
  • Éditeur :  tinyBuild
  • Langue d’exploitation : sous-titres français
  • Testé sur PC
  • Aussi offert sur Xbox one
  • Prix lors du test : 22,79$
  • Site officiel
  • Version numérique

Humour noir, quand tu nous tiens

Loin des AAA et des jeux à la mode, il est parfois bon de s’arrêter sur des petites pépites vidéoludiques. Graveyard Keeper en fait partie. Exit le jeu online uniquement, le battle royale, la 4K ultime…Et ça fait du bien. Nous avons  droit à un synopsis original: vous décédez et voilà qu’on vous envoie à l’époque médiévale pour gérer un cimetière. Évidemment vous souhaitez quitter ce village et retourner à votre époque, mais en attendant, vous avez une belle affaire à faire tourner. Coûte que coûte!

L’idée est rafraîchissante, osée et verse abondamment dans l’humour noir.

Vous prendrez bien un peu plus de poison pour augmenter le nombre de cadavres disponibles? Ou bien préparerez des événements pas très catholiques pour la messe du dimanche? On peut dire que l’atmosphère est immersive et à prendre au 4ème degré. Des PNJ déjantés aux objectifs les plus farfelus, vous ne vous ennuierez pas.

Vous ne serez d’ailleurs pas seul dans cette aventure. Votre ami Gerry, crâne bienveillant, vous enseignera comment vous y prendre (déterrer un cadavre, faire une autopsie…). C’est aussi l’évêque qui vous rend visite régulièrement pour juger le cimetière et la remise en état de l’église. Si tout se passe bien, les fidèles viendront en nombre à l’église et en profiteront donc pour vous faire des dons. Négocier des contrats à la taverne, je vous laisse le soin de découvrir les possibilités, est un réel plaisir.

Un beau cimetière mais où l’on se perd

Un jeu tout en pixels, simple, avec une belle direction artistique, et un gameplay qui octroie une prise en main rapide et intuitive. L’interface est également très claire, et les musiques agréables. De nouveaux lieux seront accessibles mais votre jauge d’endurance se videra rapidement. Un des points négatifs du jeu, qui vous forcera d’ailleurs à dormir trop souvent pour pouvoir récupérer.  Il faut également tenir compte d’un rythme de jeu très lent mais qui se prête au style.

La map se dévoilera au fur et à mesure et vous aurez tendance à errer pour savoir quoi faire (d’autant que vous ne pourrez pas vous situer correctement dessus).

Vos objectifs sont listés mais il est parfois
difficile de comprendre comment les atteindre

Vous récupérez votre matière première, comme le bois, qui vous permettra de construire un outil, et cet outil vous amènera à couper de plus gros arbres, qui eux-mêmes vous serviront pour d’autres objectifs. Problème : il est parfois difficile de réaliser comment fabriquer cet outil. Ce qui vous empêchera bien sûr de poursuivre le processus. Vous me suivez?

Craft et farming

Vous allez transformer vos ressources, créer des ateliers, modifier des bâtiments, améliorer vos outils…De quoi s’en donner à cœur joie. De même que vous pourrez améliorer les compétences de votre fossoyeur préféré.

Récolter, cueillir, couper, ramasser, creuser…De l’agriculture, à la pêche, en passant par le commerce, du bon farming vous attend pour obtenir de nouveaux objets et éléments pour embellir votre cimetière. Mais qui dit farming dit bien sûr une certaine répétitivité. Le jeu verse un peu dans l’excès à ce niveau, d’autant que la carte est plutôt grande, mais les puristes aimeront.

Test de Graveyard Keeper : votre simulateur macabre
"Vous aimez les jeux de gestion et le second degré? Foncez. Plus qu’un pari, c’est bien l’ambiance, le gameplay, le craft approfondi, le farming, et les graphismes qui vous feront accrocher. Graveyard Keeper a de nombreux atouts à faire valoir. Les seuls défauts viennent de sa répétitivité et de ses objectifs parfois difficilement compréhensibles. Mais si le farming ne vous fait pas peur, il se peut que vous ne décrochiez pas!"
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