The Sinking City: plongée dans l’univers de Lovecraft

Pourtant considéré comme l’un des écrivains d’horreur les plus influents du XXème siècle, Howard Phillips Lovecraft a rarement vu son oeuvre adaptée en jeu vidéo. C’était sans compter sur le studio Frogwares, déjà connu pour la série des Sherlock Holmes, qui nous gratifie ici d’un jeu d’enquête dans l’univers du célèbre romancier. The Sinking City, puisque c’est son nom, vaut-il l’achat ? La réponse dans ce test !

Fiche Technique

  • Date de sortie : 27 juin 2019
  • Style : Action/Aventure
  • Classement ESRB / PEGI : M17+ / PEGI 12
  • Développeur : Frogwares
  • Éditeur : Bigben Interactive
  • Langue d’exploitation : Français
  • Disponible sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch
  • Testé sur PlayStation 4
  • Prix lors du test : 79.99 $ CAD / 69,99 €
  • Site Officiel
  • Code offert par l’éditeur

Une technique plus que datée

Rentrons directement dans les sujets qui fâchent. The Sinking City est clairement un jeu aux graphismes datés. Les textures sont grossières, les expressions sont figées et le tout manque cruellement de détail. C’en est même assez étonnant tant les derniers opus des aventures de Sherlock Holmes était de bonne facture sur ce point.

L’image n’est pas très parlante, mais le jeu est loin d’être beau…

Mais ce n’est pas tout, en effet, la technique est clairement dépassée. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les scènes de combat. Elles se montrent incroyablement pataudes et définitivement ratées, on frise même le ridicule. On se demande bien pourquoi elles ont été intégrées au gameplay, d’autant que les Sherlock Holmes n’en bénéficiaient pas, ce qui ne m’a personnellement jamais gêné pour un jeu de ce type.

Une ambiance pesante

Passé les gros défauts du jeu, concentrons-nous sur ce qui fonctionne dans The Sinking City. La première chose, c’est l’ambiance. À peine débarqué dans la ville d’Oakmont qui constituera notre terrain d’enquête, on ressent une atmosphère pesante, emplie de mystères et de non-dits. Malgré mon attachement pour la qualité graphique et la technique d’un titre, je me suis surpris à être happé par cette ambiance qui m’a clairement poussé à m’attarder sur ce jeu.

Des créatures étranges, une montée des eaux, du brouillard…beaucoup de mystère règne à Oakmont.

Cette ambiance de mystère est accentuée par la volonté des développeurs de guider au minimum le joueur. Ainsi, n’étant pas pris par la main, on se retrouve rapidement à devoir arpenter les rues de la ville inondée à la recherche d’indices nous permettant d’éclaircir l’épais brouillard qui plonge la ville dans le mystère. Ce choix a cependant son revers de la médaille. Il est effectivement parfois compliqué de savoir si l’on a correctement visité un lieu pour permettre à l’aventure de continuer.

Mener l’enquête avec un minimum d’aide, ça fait du bien !

Élémentaire mon cher Watson…

Côté gameplay, on retrouve des mécaniques similaire à celles ayant fait le succès de la série Sherlock Holmes. Les hallucinations de Charles W. Reed, lui permettent de rejouer certaines scènes cruciales. Il vous faudra pour ce faire reconstituer la scène dans un ordre précis pour comprendre ce qu’il s’est passé. Même chose au niveau des faits, vous aurez à les associer entre eux pour faire naitre des suppositions qui vous mèneront in fine à la résolution d’une affaire. De ce côté là, la mécanique de The Sinking City a largement été éprouvée par les opus sur le célèbre détective de Sir Athur Conan Doyle, c’est un bon point.

Vos hallucinations vous aident parfois à rejouer certaines scènes passées.

Vos déplacement dans la ville se feront à pied ou par bateau. Ces déplacements s’avèrent rapidement agacant. Le studio Frogwares a donc eu la bonne idée de convertir les cabines téléphoniques d’un système de voyage rapide. Voyage d’ailleurs pas si rapide que cela puisque, et c’est là un autre défaut du jeu, les temps de chargement sont excessivement long !

Du Lovecraft dans le texte

Côté histoire, The Sinking City étant grandement basée sur l’œuvre de Lovecraft, c’est bien ficelé et captivant. Charles W. Reed un détective en proie à d’étranges hallucinations, rejoins la ville d’Oakmont afin d’en savoir plus sur ses visions qui semblent être partagées par la population de la petite ville. Rapidement, disparitions, rivalités et autres mystères vont venir agrémenter votre quête d’une réponse à vos étranges hallucinations.

Attention, monstre à l’horizon !

L’écriture des dialogues est bonne malgré un jeu assez approximatif, bref vous l’aurez deviné, le fond de The Sinking City est bon, mais quelque peu gâché par une technique en retrait. Quoi qu’il en soit, malgré ses défauts, ce jeu sait nous captiver par son univers lovecraftien et par son ambiance si particulière.

The Sinking City: plongée dans l’univers de Lovecraft
"The Sinking City, c'est l'histoire d'un jeu qui possédait un fond captivant totalement gâché par une technique et des graphismes qui font peine à voir de nos jours. Pourtant frère de la série Sherlock Holmes, réalisée par le même studio, ce titre déçoit par son inachèvement. Certes l'ambiance glauque et mystérieuse, l'histoire bien ficelée et les dialogues de qualité sauront vous happer pendant plusieurs heures, mais on peine quand même à oublier la réalisation technique et graphique désespérante. C'est pour cela que je lui attribue une note ni bonne ni mauvaise, à son image."
6.5
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Ludovic Legros
C'est depuis l'acquisition de la mythique Sega Megadrive, que je me passionne pour l'univers du jeu-vidéo. Que ce soit manette en main ou non, tout ce qui touche ce secteur m'intéresse. Je suis également un vrai mordu de nouvelles technologies et je tenterai, à travers mes articles, de vous transmettre cette passion.