Test de Wonderland Nights White Rabbit’s Diary : La Gestion du Pays des Merveilles

J’ai joué à plusieurs romans visuels ces derniers temps et il s’agit d’un style que j’aime bien.  Il faut énormément de concentration pour lire les multitudes de lignes de texte, mais cela permet de développer une excellente intrigue.  J’ai eu l’opportunité de tester Wonderland Nights, un jeu offrant énormément de possibilités, mais qui tombe rapidement dans la répétition.

  • Date de sortie : 27 janvier 2023
  • Style : Roman Visuel
  • Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Sky Bear Games
  • Éditeur : Ratalaika Games
  • Langue d’exploitation : Sous-titré en français
  • Disponible sur PC, PS5, PS4, Xbox et Nintendo Switch
  • Testé sur PS5
  • Prix lors du test : 8,99$ CAD / 6,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Histoire de Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary

Wonderland Nights se déroule après les évènements du film « Alice au pays des Merveilles ».  La reine de cœur du film est décédée et Alice est introuvable.

Nous incarnons le fameux lapin blanc qui est dorénavant au service d’une nouvelle reine de cœur.  Celle-ci semble encore une fois avoir un penchant pour la décapitation avec son fameux « Qu’on lui coupe la tête! ».

Cette année, le sommet entre les quatre nations (les cœurs, les piques, les carreaux et les trèfles) se déroule dans le royaume des cœurs.  La reine vous charge de placer les invités en groupe de deux dans les différentes activités du royaume.  Il y a six activités différentes : le croquet, la fauconnerie, la musique, le tournoi (affrontement de chevaliers), le salon de thé ou le tennis.

Vous aurez compris qu’il y aura 12 invités.  Chaque royaume sera représenté par son roi (K), sa reine (Q) et son prince/princesse/duc/comtesse (J).  Chaque personnage a son opinion bien à lui concernant les divers sujets à aborder ainsi que par rapport aux autres personnages.  Certaines personnes sont facilement influençables par d’autres ou ignoreront systématiquement les demandes d’un personnage.

Le sommet se déroule en quatre jours et un vote a lieu à chacune des journées.  Il sera question d’être d’accord ou non avec les quatre sujets suivants : la guerre, la magie, le libre-échange et l’ouverture des frontières.

Un jeu qui doit être refait plusieurs fois

Il y a énormément d’histoires cachées à découvrir pendant vos différents essais.  Effectivement, vous ne réussirez pas à obtenir beaucoup d’information en seulement un parcours.  Il vous faudra refaire le jeu plusieurs fois.  À chaque nouvelle information, votre codex se mettra à jour pour vous permettre de suivre le fil des intrigues et pour vous rappeler la relation que cette personne a avec les autres, les sujets de discussion et même les activités que vous gérez.

Le jeu possède 16 fins distinctes auxquelles on ajoute 2 autres fins (la fin parfaite et la pire fin).  Ces dernières ne peuvent être obtenues que si vous choisissez le bon combo de personnages ainsi que la bonne activité chaque jour.  Les 16 fins quant à elles dépendent des résultats du vote.  Puisqu’il y a 4 sujets avec seulement 2 réponses possibles, il y a 16 combinaisons possibles.

En plus de ces 18 fins, il y a plusieurs histoires et secrets qui amèneront leur propre conclusion.  Les conclusions de ces histoires auront lieu en même temps que la fin débloquée.  Il est donc possible de terminer plusieurs trames narratives en un parcours, mais une seule fin.

Ça peut sembler compliquer, mais une fois que l’on comprend la mécanique, c’est relativement simple.

La trame narrative

Ce que j’ai apprécié particulièrement est la trame narrative.  Chaque personnage a ses secrets et vous découvrez des histoires passées ou des complots à venir en même temps que le lapin blanc.  En plaçant astucieusement certains personnages ensemble, vous en apprendrez plus sur le fameux pays des Merveilles. 

Alice sera mentionnée plusieurs fois et la nouvelle reine de cœur a les mêmes intentions que sa prédécesseuse : lui couper la tête!

Chaque activité vient en deux phases.  Lors de la première phase, les deux personnages que vous avez placés ensemble discuteront d’histoires personnelles que ce soit un complot, de la romance, etc.  La deuxième phase débute après une phrase précise du lapin blanc (qu’il dira trop souvent).  Dans cette phase, les deux personnes discuteront du sujet précis de la journée et tenteront de s’influencer.

En plaçant les personnages, il faut donc penser à la trame narrative que nous voulons faire avancer, mais également à la fin que nous voulons obtenir (dépendant du vote).

Le fait de faire énormément d’essais et erreurs vient avec un défaut : la répétition.

De la répétition… à répétition !

Un jeu comme Wonderland Nights comporte son lot de répétition et c’est normal.  Cependant, il y a de la répétition même pendant seulement un parcours.  Le lapin blanc dira toujours « Je devrais aller voir les autres activités…  Je me demande s’ils ont parlé du vote de ce soir… » à chaque activité sauf la dernière.  Cela veut dire qu’il dira ces phrases 20 fois pendant un parcours.  Si vous réussissez à obtenir toutes les fins en un minimum de fois (16 parcours), vous aurez entendu ce discours 320 fois.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé malheureusement et malgré le fait que je voulais voir toutes les trames narratives et toutes les fins, j’ai commencé à être irrité à partir de ma 8e partie. Les intrigues m’ont tout de même poussé à terminer complètement le jeu.

Côté technique

Les lieux et les personnages sont dessinés avec un style assez unique. Il n’y a aucune réelle animation, les personnages apparaissant ou disparaissant du décor tout simplement.  Chaque personnage comporte entre trois ou cinq dessins différents dépendant de la situation.  Le tout est bien exploité malgré la faible variété graphique.  J’aurais apprécié un peu plus de variété.

Je sais qu’en version originale anglophone, le problème n’a pas lieu.  Cependant, dans la version française, il arrive fréquemment que le texte déborde du cadre où il est censé apparaître.  Le texte est malencontreusement illisible dans ces moments.

Au niveau sonore, la bande-son est assez basique.  Il y aura en tout temps du piano jouant en arrière-plan.  Cette musique n’est pas très forte et on finit par l’oublier au fil du jeu.  Le doublage est moyennement réussi.  Certains personnages sont bien doublés tandis que d’autres sont malheureusement risibles.  Je pense à certaines intonations sans émotion du lapin ou au criage de la reine de cœur.  D’ailleurs, certains doublages sont enregistrés trop forts et grichent (surtout la reine de cœur). Le roi de Trèfle quant à lui est un point fort.

Verdict de Wonderland Nights White Rabbit’s Diary

Wonderland Nights: White Rabbit’s Diary est un bon petit jeu qui souffre de plusieurs lacunes irritantes.  Les nombreuses intrigues sont réellement intéressantes et le principe d’influencer le vote par rapport à la façon dont on organise l’horaire des invités et bien exploité.  Par contre, je ne crois pas que la majorité des joueurs recommenceront le jeu assez souvent pour voir la majorité des trames narratives. C’est dommage, car celles-ci sont très bien proposées.  Malgré les défauts du jeu, il vaut tout de même la peine d’être essayé pour les amateurs de romans visuels.

Test de Wonderland Nights White Rabbit’s Diary : La Gestion du Pays des Merveilles
Les différentes intrigues
Les multiples fins
Les relations entre personnages sont bien exploitées
Les nombreuses répétitions
Le doublage trop fort et qui griche par moment
6.5
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