Il y a belles lurettes depuis que Ninja Gaiden soit à l’avant-plan de la scène. Bien sûr, il y a eu moulte remakes qui méritent notre attention, on pense notamment à Ninja Gaiden Black 2 cette année. Mais de quoi de nouveau? On doit revenir à très loin, cela va sans dire. Et puis, soudainement, la série revient dans les parages avec Ninja Gaiden: Ragebound et Ninja Gaiden 4 en 2025. Alors que ce dernier continue dans la même lignée que ce qui a été fait lors des dernières sorties, Ragebound revient plutôt au classique jeu de plateforme 2D que l’on a connu. Non seulement cela, mais le jeu est réalisé par un studio qui a su nous prouver leur talent récemment: The Game Kitchen. Si ce nom ne vous dit rien, il s’agit des développeurs derrière les excellents Blasphemous et Blasphemous 2. On peut donc avoir les attentes très hautes envers cette nouvelle réalisation. Regardons le résultat final dans notre test!
FICHE TECHNIQUE DE NINJA GAIDEN: RAGEBOUND
- Date de sortie : 31 juillet 2025
- Style : Action
- Classement ESRB / PEGI : T / PEGI 16
- Développeur : The Game Kitchen
- Éditeur : Dotemu
- Langue d’exploitation : Sous-titre en français
- Disponible sur PC, Xbox Series X/S, PlayStation 4 et 5, Nintendo Switch
- Testé sur PS5
- Prix lors du test : 32,50 $ CA / 24,99€
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
La guerre des clans
Bien que nous soyons habitué à notre ninja préféré, Ryu Hayabusa, on commence immédiatement avec la surprise suivante: il ne sera pas le héros cette fois-ci. Non, on incarne plutôt Kenji Mozu, un étudiant du clan Hayabusa qui défend le village durant l’absence de Ryu. De qui exactement? De démons, bien évidemment! Mais il ne sera pas seul dans son périple. Se joindra à lui Kumori, une ninja du clan des Araignées, le fameux clan rival des Hayabusa. Comment se fait-il que les deux doivent combattre côte à côte? Vous le saurez bien assez tôt!
Ninja Gaiden n’a jamais été connu pour son scénario digne d’Hollywood. C’est encore le cas ici mais c’est loin de nous déplaire. Après tout, si on aime autant la série, c’est pour son dynamisme hors-pair et son rythme endiablé. On va bien découvrir si The Game Kitchen a réussi à respecter la license tel qu’il se doit.

Rapide comme l’éclair
C’est ce que j’ai toujours aimé des Ninja Gaiden, d’aussi longtemps que je me souviennes. On a toujours eu l’impression d’incarner un vrai ninja en raison de la rapidité d’exécution dont on doit faire preuve. Et bien c’est encore le cas ici. Les ennemis se présentent rapidement à l’écran et nos réflexes doivent être aiguiser autant que notre épée ou nos kunai. Surtout que le jeu apporte une nouveauté rafraîchissante. Il est possible d’avoir une attaque spéciale si on élimine un ennemi qui scintille d’une certaine couleur. En bleu, Kenji doit le vaincre, en rose, Kumori doit être la tueuse. Si jamais c’est réussi, notre prochaine attaque sera alors plus puissante et pourra vaincre les ennemis plus téméraires d’un seul coup. Cela semble simple mais lorsqu’il se passe de multiples événements à l’écran et que l’on désire éliminer tout le monde à la perfection, notre cerveau en prend un coup.
Évidemment, il n’y a pas uniquement les ennemis qui sont une menace dans Ragebound. Le décor vient aussi jouer son rôle dans la difficulté. Il faudra sauter, s’accrocher au plafond, utiliser les différents murs et bien d’autres exploits athlétiques pour réussir à se rendre à bon port. Si on ajoute à cela les vagues incessantes de monstres qui se jetent sur nous, on est face à un bon défi. Heureusement, il y aura des petites tombres qui serviront de points de sauvegarde qui fera en sorte que l’on ne va pas refaire tout le parcours. Et il sera également possible d’ajouter des objets qui vont faciliter le jeu ou à l’inverse, ajouter un cran de difficulté si vous le désirez.

Des affrontements légendaires
Mais si le parcours du combattant pour se rendre à la fin du niveau est intéressant, il reste que la vraie perle du jeu est le boss qui nous attend au bout. Et wow, la livraison finale est de grande qualité. Non seulement le rendu final est varié mais en plus le niveau de difficulté monte d’un cran à chaque fois. Il faut bien apprendre les mouvements de chaque bête afin de s’en sortir vivant.
La meilleure représentation est celle d’un ballet. On peut facilement imaginer une danse entre notre personnage et le monstre qui nous accompagne. Cette danse devient frénétique et on doit en connaitre chacun des mouvements pour qu’à la toute fin, on en ressorte vainqueur. Et on pourrait continuer la comparaison avec les styles: on commence avec un beau slow, de quoi se mettre en jambes, pour terminé l’aventure avec du hip hop, de quoi de bien énergique. Je ne vous dirais pas le nombre de tentative que j’ai eu contre certaines d’entre eux mais ce qui est certain, c’est que ma détermination est restée intacte. Et à plus d’une reprise, j’ai poussé un grand cri une fois le combat remporté.
Un petit mot sur la musique: extraordinaire. On utilise les mêmes morceaux qu’à l’époque mais remanié à la sauce de Sergio de Prado. Il a travaillé sur la bande sonore de Blasphemous 2 mais surtout, il respecte l’oeuvre originale et ne dérive pas trop de ce que nous connaissons déjà. Un très bon travail de sa part.

Verdict de Ninja Gaiden Ragebound
Si vous vous demandez si l’année 2025 est l’année du ninja, Ragebound nous amène à dire que oui. The Game Kitchen a su mettre son expertise dans une série qui avait bien besoin de renouveau, du moins en 2D. Les nouveautés apportent un petit quelque chose de plus sans dénaturer ce que l’on connaissait déjà. Les combats sont merveilleux tout comme sa bande sonore. Et le prix est tout de même plus que respectable pour une durée de vie approximative de 8 heures. Bref, on est plus que satisfait et on est impatient de voir ce que Ninja Gaiden 4 nous réserve.

