Près de 20 ans après sa sortie sur Xbox 360, Marcus Fenix et son escouade débarquent pour la toute première fois sur PlayStation. Avec Gears of War: Reloaded, The Coalition signe une nouvelle édition du tout premier épisode, déjà revisité il y a dix ans avec l’Ultimate Edition. Cette version PS5 (également disponible sur Xbox Series X|S et PC) mise avant tout sur une mise à jour technique pour remettre en valeur un titre qui a défini le jeu de tir à la troisième personne. C’est l’occasion idéale pour les vétérans de replonger dans une campagne culte et pour les joueurs PlayStation de découvrir enfin un pan d’histoire vidéoludique qui a marqué toute une génération.
Fiche Technique de Gears of War: Reloaded
- Date de sortie : 26 août 2025
- Style : Jeu de tir à la 3e personne, Action
- Classement ESRB / PEGI : M17+ / PEGI 18
- Développeur : The Coalition, Sumo Digital et Disbelief
- Éditeur : Xbox Game Studios
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PC, Xbox Series X|S et PlayStation 5
- Testé sur PlayStation 5 Pro
- Prix lors du test : 49,99 $ CA / 39,99€
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Là où tout a commencé
C’est d’autant plus intéressant de replonger dans le tout premier titre de la série lorsqu’on considère que le prochain épisode de la franchise s’intitulera Gears of War: E-Day. Celui-ci viendra explorer le Jour de l’Émergence, survenu quatorze ans avant la première aventure, moment où la Horde de Locustes est apparue pour la toute première fois et a bouleversé le destin de Sera. Gears of War: Reloaded nous ramène donc à cette ère où l’humanité tente de se relever après avoir été frappée de plein fouet par un ennemi aussi brutal qu’imprévisible, dans un monde ravagé où soldats comme civils luttent simplement pour survivre.
De mon côté, je n’y étais pas retourné depuis la version originale et je craignais que l’expérience ait mal vieilli. Ce n’est d’ailleurs pas mon épisode préféré puisque Gears of War 2 et Gears of War 3 trônent toujours au sommet de ma liste personnelle. Mais la curiosité l’a emporté : je voulais voir si ce premier opus tenait encore la route en 2025 et jusqu’où les développeurs avaient poussé l’effort de modernisation.
Mon premier constat est simple : les dernières années ont établi des standards de longévité assez élevés. Aujourd’hui, beaucoup s’attendent à un minimum de 20 ou 25 heures pour un grand AAA, comme ce fut le cas avec The Last of Us Part II ou God of War Ragnarök. Ici, on parle d’environ une dizaine d’heures et honnêtement, c’est amplement suffisant. Le rythme est soutenu, l’action bien dosée et l’expérience se termine sans jamais s’essouffler. C’est une durée idéale pour poser les bases de cette saga culte. Je n’en aurais pas pris plus et j’ai envie de refaire la suite.

Des améliorations techniques et une immersion renforcée
Visuellement et techniquement, Gears of War: Reloaded réussit à moderniser un classique qui approche désormais les vingt ans. La campagne tourne en 4K et 60 FPS constants, tandis que le multijoueur peut grimper jusqu’à 120 FPS pour les plus exigeants. La prise en charge du HDR, du Dolby Vision et du Dolby Atmos apporte une clarté et une profondeur supplémentaires, renforcées par des textures entièrement retravaillées et des effets de lumière améliorés. À cela s’ajoutent des temps de chargement inexistants, ce qui donne une fluidité et un confort qui rappellent à quel point le jeu a été pensé pour s’adapter aux standards de 2025. Résultat : malgré son âge, le titre ne donne jamais l’impression d’être dépassé.
Côté contenu, cette version ne se contente pas de recycler l’aventure originale. On retrouve également l’acte bonus ajouté dans l’Ultimate Edition, ainsi que toutes les cartes et modes multijoueur publiés au fil des années. Le Versus bénéficie aussi du cross-play et de la cross-progression entre Xbox, PC et PlayStation, ce qui facilite les retrouvailles entre amis, peu importe la plateforme. Seule petite contrainte : il faut se connecter aux serveurs Xbox avec un compte Microsoft pour activer la progression partagée, même sur PS5. Rien de problématique, mais un détail qui rappelle que l’univers Gears reste avant tout ancré dans l’écosystème Xbox.
Là où la version PlayStation 5 surprend vraiment, c’est dans l’utilisation de la DualSense. Le retour haptique rend chaque tir et chaque explosion plus tangible, tandis que les gâchettes adaptatives accentuent le poids et la brutalité des armes emblématiques comme le Lancer. Encore plus intéressant, les communications radio sortent directement du haut-parleur de la manette, créant une proximité étonnante avec les personnages. Ces ajouts, bien qu’accessoires en apparence, renforcent l’immersion et donnent à cette édition un petit avantage par rapport aux autres supports.


Vraiment nécessaire ?
Si la version PlayStation 5 était nécessaire pour faire découvrir l’univers à une nouvelle génération de joueurs, on peut toutefois s’interroger sur la pertinence d’une seconde réédition. Microsoft semble en être bien conscient, puisqu’elle a largement distribué des codes du jeu aux fans fidèles sur Xbox. D’ailleurs, ceux qui possédaient une version numérique de l’Ultimate Edition ont automatiquement reçu Reloaded. En relisant le test de Marc publié à l’époque de la première réédition, je constate que plusieurs optimisations avaient été mal exécutées. Cette fois-ci, tout est impeccable. Bref, j’apprécie l’approche adoptée par l’éditeur.

Verdict sur Gears of War: Reloaded
Gears of War: Reloaded n’est pas aussi marquant qu’un remake complet, mais il remplit parfaitement son rôle de mise à niveau technique et de porte d’entrée accessible pour une nouvelle génération de joueurs. La campagne conserve toute sa force, le multijoueur profite d’options modernes et l’ensemble est soutenu par une réalisation enfin à la hauteur des standards actuels. L’ajout des fonctionnalités spécifiques à la PS5 vient même offrir une petite surprise agréable, donnant à cette version un intérêt particulier. Bien sûr, les vétérans auraient sans doute espéré davantage de nouveautés, mais difficile de bouder le plaisir de redécouvrir un classique aussi marquant dans d’aussi bonnes conditions. En attendant Gears of War: E-Day, Reloaded rappelle avec efficacité pourquoi cette série a laissé une empreinte durable dans son genre.

