Test d’Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji – une affaire de famille

Depuis de nombreuses années, Ubisoft n’hésite pas à ajouter des arcs narratifs et du contenu supplémentaire pour ses productions. Il y a quelques semaines, c’était au tour d’Assassin’s Creed Shadows avec Claws of Awaji. Ce DLC poursuit l’aventure de nos deux protagonistes sur une toute nouvelle île. Est-ce que cette extension, nécessitant d’avoir terminé l’histoire principale, apporte suffisamment d’arguments pour relancer le jeu ? La réponse dans ce test complet !

FICHE TECHNIQUE

  • Date de sortie : 16 septembre 2025
  • Style : Aventure et Action
  • Classement ESRB / PEGI M / PEGI 18
  • Développeur : Ubisoft
  • Éditeur :  Ubisoft
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X/S
  • Testé sur Xbox Series X/S
  • Prix lors du test : 32,99 $ CA / 24,99€  (nécessite le jeu de base également)
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Un récit centré sur Naoe

Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji reprend peu de temps après la fin du scénario principal. D’ailleurs, vous devez impérativement avoir terminé l’aventure (du moins ses missions principales) afin de pouvoir accéder à cette extension. Le DLC permet, notamment, de lever le voile sur certaines zones d’ombres autour de la mère de Naoe. Le tout est accompagné d’une nouvelle quête afin d’aider les habitants de l’île d’Awaji de reprendre leur liberté. Cependant, si on pouvait saluer l’effort de mettre de l’avant deux protagonistes dans le jeu principal, j’ai vraiment eu l’impression qu’on mettait Yasuke de côté. Ce qui est dommage, car le contraste entre les deux personnages est une des plus belles promesses du jeu.

Un autre élément qui peut déranger lorsque l’on joue à Claws of Awaji est la réaction qu’ont certains personnages. Sans entrer dans les détails pour ne rien divulgâcher, c’est comme si les émotions, les années, les blessures n’avaient que peu d’effet. On sent, dans certains dialogues, un manque de tension, de gravité. Le DLC donne les pièces, mais sans toujours les assembler de façon convaincante. J’aurai aimé un peu plus de cohérence psychologique.

Les bases d’Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji

Dans sa structure, Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji est très similaire à l’expérience initiale. Pour progresser, le joueur doit enchaîner les assassinats, passer d’une cible à une autre, répéter encore et encore ce cycle qui finit par lasser. La formule en tant que telle fonctionne, mais cette répétition donne l’impression d’un contenu qui recycle plus qu’il ne renouvelle. Quelqu’un qui a déjà passé des dizaines d’heures n’aura peut-être pas envie d’y retourner pour refaire la même chose. La volonté de rythmer l’aventure avec des embuscades et des pièges ajoute un peu de tension, mais finit elle aussi par devenir prévisible, presque forcée. Il y a quelques bonnes idées, dont notamment l’introduction qui me rappelle la série Assassin’s Creed Chronicles, mais elles sont mal exploitées.

Awaji, un terrain mieux construit

L’un des gros points forts d’Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji est son nouveau terrain de jeu. Plus compacte que la carte de base, elle offre des environnements variés et bien équilibrés. On y trouve des marécages inquiétants, des zones côtières où la furtivité prend tout son sens, des villages qui servent de terrains d’expérimentation pour nos approches d’assassin. L’impression de redondance géographique qu’on pouvait ressentir dans Shadows disparaît petit à petit. Cette densité plus maîtrisée permet aussi au récit de se déployer sans se perdre dans des kilomètres inutiles. Les déplacements sont mieux rythmés, et l’exploration garde un intérêt jusqu’au bout. Le terrain de jeu original était déjà très apprécié. Celui-ci est encore mieux.

Les nouvelles armes intégrées dans Claws of Awaji

Parmi les nouveautés apportées par le DLC Claws of Awaji, il y a la présence d’une nouvelle arme pour Naoe. Le bō fait alors son apparition et permet des attaques à distance ainsi que des contres intéressants. Sur le papier, c’est une idée séduisante. Dans les faits, l’impact reste limité. L’extension est trop courte pour que le joueur apprenne réellement à maîtriser cette nouvelle arme et l’exploite dans toutes ses subtilités. Le bō devient plus un gadget qu’un outil essentiel, et on revient vite à l’arsenal habituel. Sans oublier que le déséquilibre se renforce par le fait que Yasuke n’a pas droit au même traitement. Il obtient des armes uniques, mais pas de nouvelle mécanique ou quelque chose d’inédit.

Redonner un souffle à la formule

L’une des idées que j’ai trouvé intéressantes dans Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji est dans la construction de certaines missions. Il ne suffit pas simplement de vaincre l’ennemi. Certaines confrontations demandent d’affaiblir l’adversaire en amont, de saboter des défenses, de détourner des alliés, ou de tendre des pièges pour que l’affrontement final ait du sens. Cette approche, en théorie, est une belle manière de renouveler la formule et d’obliger le joueur à réfléchir différemment. Malheureusement, l’exécution ne suit pas toujours. Ces variations sont souvent trop superficielles, réduites à quelques actions secondaires qui n’ont pas de véritable conséquence. On a l’impression que le jeu effleure une idée brillante, mais sans jamais oser l’exploiter pleinement.

Verdict d’Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji

En refermant Claws of Awaji, on a le sentiment d’avoir joué à une extension qui coche les cases, mais qui laisse encore un goût d’inachevé. L’histoire de Naoe se prolonge, mais sans bouleverser. Yasuke reste trop discret. La carte est mieux équilibrée, mais les mécaniques répétitives persistent. Les nouvelles armes existent, mais ne changent pas vraiment la donne. Et les idées innovantes, comme le fait de ne pas toujours se limiter à un duel, ne sont jamais poussées à leur plein potentiel. L’extension est une pièce qui complète le casse-tête, mais pas celle qui la sublime.

Test d’Assassin’s Creed Shadows: Claws of Awaji – une affaire de famille
Une carte d’Awaji mieux équilibrée
Des environnements denses et immersifs
Quelques boss et affrontements plus exigeants et intéressants
Yasuke largement relégué au second plan
Nouveaux ajouts d’armes assez anecdotiques
Progression trop basée sur l’enchaînement d’assassinats
7