Dying Light : The Beast

Test de Dying Light: The Beast – un retour aux sources

Avec Dying Light: The Beast, Techland signe un retour aux sources qui ne laisse personne indifférent. La licence, qui s’est imposée dès son premier épisode en 2015 grâce à son mélange unique de parkour fluide, de survie et de tension nocturne, revient ici avec une formule resserrée. Au cours des dernières années, la franchise a réussi à créer une communauté plutôt imposante de joueurs qui attendaient avec impatience ce nouvel opus. Pensé comme un DLC du deuxième jeu avant de devenir une expérience complète, le titre réussit-il à combler les attentes ? La réponse dans ce test complet !

FICHE TECHNIQUE

  • Date de sortie : 18 septembre 2025
  • Style : Aventure, Action, RPG
  • Classement ESRB / PEGI M / PEGI 18
  • Développeur : Techland
  • Éditeur :  Techland
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X/S
  • Testé sur Xbox Series X
  • Prix lors du test : 79,99 $ CA / 69,99€ 
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Le retour de Kyle Crane

Dès l’annonce de Dying Light: The Beast, j’étais emballé à l’idée de retrouver le personnage de Kyle Crane. Héros du premier jeu, il avait marqué les joueurs par sa personnalité et son rôle dans l’univers. Le retrouver ici plus âgé, plus marquer par son passé, crée immédiatement une connexion émotionnelle forte. D’ailleurs, on ne retrouve pas le protagoniste dans son meilleur état. Crane a été enlevé par le baron et torturé au nom de la science pendant des années. Il doit désormais faire face à son ADN mi-humain et mi-zombie qui lui cause certains effets secondaires.

Cependant, si Crane porte une grande partie de la narration de Dying Light: The Beast sur ses épaules, le reste de l’écriture ne suit pas toujours. L’histoire nous rappelle souvent que le titre a été pensé comme une extension plutôt que comme un jeu complet. Le rythme est irrégulier, les quêtes secondaires manquent de densité et certains personnages ne dépassent jamais le stade de simples silhouettes. On suit le scénario sans ennui, mais sans non plus être marqué par des rebondissements marquants ou des dialogues mémorables.

Le parkour dans Dying Light: The Beast

Le premier point fort qui saute aux yeux dans Dying Light: The Beast, c’est la fluidité du parkour. Courir sur les toits, escalader des façades, se lancer dans le vide avec une précision redoutable est toujours aussi satisfaisant. Les sensations sont intactes et rappellent pourquoi la franchise a marqué le genre à ses débuts. On ressent la maîtrise de la jouabilité par les développeurs du studio Techland. Le moteur de jeu retranscrit toujours aussi bien la vitesse et la verticalité, et les déplacements deviennent un plaisir constant. Même si cette nouvelle aventure intègre pour la première fois des voitures, j’ai rarement eu envie de les utiliser.

La nuit fait aussi son grand retour dans Dying Light: The Beast et transforme une nouvelle fois l’expérience. Le décor se métamorphose, les rues deviennent des pièges mortels, les infectés se réveillent et la tension monte d’un cran. C’est cette alternance entre exploration confiante de jour et survie tendue de nuit qui donne à la franchise sa personnalité. Les habitués de la série devraient, donc, retrouver des sensations similaires.

Un nouvel arbre de compétence

Au niveau des compétences, Dying Light: The Beast réduit drastiquement les options. Le titre opte pour un système plus épuré. Les options sont limitées, les embranchements réduits, et la personnalisation s’en ressentent. La progression est claire, rapide et accessible, mais elle manque de profondeur. Pour certains joueurs, cette simplification sera un atout alors que, pour d’autres, ils auront l’impression d’assister à une régression. De mon côté, je ne suis pas nécessairement en désaccord de réduire un peu l’arbre de talent. Cependant, nous sommes passés d’un extrême à un autre.

Le mode bête de Dying Light: The Beast

L’une des nouveautés en termes de jouabilité dans Dying Light: The Beast est directement lié avec l’histoire du protagoniste. Suite à plusieurs combats consécutifs, on assiste à une transformation temporaire qui confère à Kyle Crane des capacités surhumaines. En combat, cela se traduit par une force brute décuplée, une régénération accélérée et des attaques spectaculaires. On prend plaisir à activer cette mécanique et à renverser une situation difficile grâce à elle. Cependant, j’ai ressenti que l’intégration de cette fonctionnalité manque un peu d’équilibre. Elle rend parfois les affrontements beaucoup trop faciles, alors que, parfois on aimerait l’avoir un peu plus souvent.

Une direction artistique reconnaissable

Depuis l’apparition du premier opus, la direction artistique de la franchise est facilement reconnaissable. Que ce soit dans le choix des couleurs ou des effets de lumière, on reconnaît le travail effectué par Techland. Dying Light: The Beast propose des panoramas urbains en ruine, des forêts denses et des couchers de soleil flamboyants. Dans l’ensemble, le jeu est plutôt beau et, malgré son monde ouvert souffre très peu de bogues (du moins sur console). On peut, cependant, remarquer que la modélisation des visages commence tranquillement à vieillir. Les expressions paraissent rigides et les regards parfois vides. Ces défauts cassent l’immersion lors des dialogues et des moments narratifs importants. On se retrouve, donc, avec un monde magnifique habité par des personnages qui peinent à convaincre visuellement.

Verdict de Dying Light: The Beast

Dying Light: The Beast est un retour solide pour la licence. Il capitalise sur ses forces historiques, comme le parkour fluide, le cycle jour/nuit haletant, les combats brutaux, et y ajoute le retour bienvenu de Kyle Crane. C’est une aventure qui fonctionne, qui procure du plaisir et qui rappelle pourquoi la série avait marqué les joueurs. Ses limites sont cependant évidentes. On y retrouve un scénario qui ne décolle pas vraiment, des personnages secondaires trop en retrait, une progression simplifiée et une nouveauté mal exploitée. Le titre est une expérience à la fois plaisante et frustrante. Plaisante parce qu’elle est bonne dans ce qu’elle fait, mais frustrante parce qu’elle n’ose jamais en faire plus.

Dying Light : The Beast
Test de Dying Light: The Beast – un retour aux sources
Parkour toujours aussi fluide
Le retour de Kyle Crane
Cycle jour/nuit toujours aussi efficace
Navigation plus intuitive
Scénario qui manque de profondeur
Un arbre de compétences trop limité
Un mode bête mal calibré
7.5