Il y a quelques années encore, les amateurs de Jimmie Johnson ou encore Denny Hamlin cherchaient désespérément une nouvelle aventure vidéoludique. Après une série d’opus inégaux et une transition difficile vers les nouvelles consoles, les expériences s’étaient un peu effacées des radars. Cette fois, NASCAR 25 est mené par l’équipe d’iRacing Studios. Celle-ci prend les commandes pour redonner au sport automobile américain toute sa noblesse. Un pari audacieux, mais surtout une promesse de réalisme qui plaira à ceux qui veulent sentir chaque vibration du volant. Voici notre test complet !
FICHE TECHNIQUE
- Date de sortie : 14 octobre 2025
- Style : Simulation, sports
- Classement ESRB / PEGI : E / PEGI 3
- Développeur : iRacing.com Motorsport Simulations, LLC
- Éditeur : iRacing.com Motorsport Simulations, LLC
- Langue d’exploitation : disponible uniquement en anglais
- Disponible sur PS5 et Xbox Series X/S (dès le 11 novembre sur PC)
- Testé sur Xbox Series X
- Prix lors du test : 76,99 $ CA / 59,99€
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Une carrière qui sent l’huile et la sueur
Le principal mode de jeu de NASCAR 25 est la carrière. Cette fois-ci, pas question d’arriver directement dans la prestigieuse Cup Series. On débute dans les divisions inférieures, comme la ARCA Menards Series qui est disponible pour la toute première fois, avec des voitures à peine capables de tenir une ligne droite sans couiner. On apprend, on ajuste, on répare, et surtout, on rêve grand. La progression est lente, mais crédible. Chaque victoire compte, chaque erreur coûte. Petit à petit, on remporte de la réputation et une fois un certain seuil atteint, on peut accéder à l’étape supérieure.

Ceux qui, comme moi, souhaitent avoir une carrière réaliste seront servis. NASCAR 25 demande un investissement en temps afin d’atteindre la catégorie reine. Il ne sera pas possible de monter en seulement 1 saison (du moins en difficulté normale). Vous allez devoir participer à de nombreuses courses afin de vous faire un nom. C’est là que je reconnais les talents de l’équipe d’iRacing. Désormais leader du marché dans la simulation sur PC, le studio propose ici un réalisme quasi jamais vu sur une expérience console. On ne devient pas une vedette du jour au lendemain, et même les petites courses peuvent tourner à la catastrophe si on se relâche.

Gérer sa propre équipe dans NASCAR 25
En plus de devoir créer sa réputation au fur et à mesure, NASCAR 25 vous oblige à gérer votre équipe. Vous allez devoir gérer vos commanditaires, vos mécaniciens et vos performances sur la piste. Le jeu tente d’offrir une dimension humaine, un aspect coulisse de la compétition qui manquait souvent aux anciens volets. On négocie des contrats, on choisit des partenaires, on tente de rester performant malgré un budget limité. Des aspects inspirés directement de la réalité difficile d’un jeune pilote professionnel.

Néanmoins, si sur papier l’idée est excellente, on ressent qu’il s’agit de premiers pas timides de la part de l’équipe d’iRacing. NASCAR 25 propose un système de commandite qui reste assez basique. Les objectifs sont souvent répétitifs, les dialogues un peu plats, et la négociation manque de tension. J’aurai aimé que ces partenariats aient un vrai poids sur la carrière.

Des pièces, ça se brise
Il n’y pas que les commanditaires et son équipe qu’il faut gérer dans NASCAR 25. Vos pièces ont aussi une durée de vie qui influence directement vos performances en course. Investir dans un nouveau moteur permet de grappiller quelques dixièmes de seconde, mais au détriment du budget destiné à la recherche ou à la réparation. Ce choix permanent, entre risque et stabilité, donne un bon rythme au mode carrière. En effet, après chaque course, il faut effectuer les réparations nécessaires. Un élément qui faut encore plus gérer si vous prenez la décision de participer à deux championnats simultanément. Sans oublier que le titre intègre les règlements officiels des catégories et que, par exemple, pour la Truck Series vous devez avoir deux voitures. Cet aspect de gestion du budget et des pièces est ce qui permet au titre de se démarquer et d’approfondir le réalisme.

Cependant, comme souvent, cette bonne idée s’épuise avec le temps. Après une dizaine de courses, on a vite fait le tour des améliorations possibles dans NASCAR 25. Les menus deviennent routiniers, la boucle de progression un peu trop prévisible. J’aurais adoré avoir plus de liberté dans le développement de la voiture, une gestion du personnel, ou même une rivalité plus marquée entre les équipes.

iRacing sous le capot de NASCAR 25
Si vous connaissez déjà iRacing, je ne vous apprendrai rien en indiquant que NASCAR 25 propose une jouabilité pratiquement parfaite. La première chose qui frappe, c’est la sensation de poids et de vitesse. Les véhicules ont une inertie crédible, les pneus réagissent différemment selon la température et l’usure, et même les réglages aérodynamiques influencent la conduite. Le travail sur l’IA mérite aussi d’être souligné. Les adversaires ne se contentent pas de suivre une ligne parfaite. Ils se battent, bloquent, se montrent parfois agressifs, parfois prudents selon le contexte. Cette variation rend les courses beaucoup plus vivantes, moins mécaniques. Pour les néophytes du genre, le jeu propose également de nombreux réglages et options d’accessibilités. Ce qui permet au titre de réussir le tour de force d’être techniquement exigeant sans devenir frustrant.

Du côté des autres modes de jeux, le tout reste plutôt simple. NASCAR 25 propose bel et bien un mode multijoueur, mais qui doit composer avec les mêmes problèmes que les expériences du même genre. Les serveurs manquent de stabilité tandis que nos adversaires gâchent très souvent notre performance. Pourtant iRacing est connu pour son système plutôt efficace de classement de joueur pour éviter ces problèmes. Néanmoins, pour rester accessible, j’aurai été très surpris qu’un tel système soit intégré ici.

Une réalisation qui gagne en tours
Sur le plan visuel, NASCAR 25 est solide sans être spectaculaire. Les modèles de voitures sont fidèles et les circuits bien modélisés. De son côté, si l’éclairage de jour fonctionne parfaitement, la gestion des lumières le soir fait défaut. On a cette impression que les courses de nuit réduisent considérablement la qualité visuelle du jeu. Les reflets sont tout à coup moins réalistes et les couleurs un peu moins fidèles. Heureusement, les effets de vitesse sont réussis, notamment grâce au travail sur la caméra embarquée. Les communications radio ajoutent aussi de l’immersion. On sent que le studio a voulu livrer un produit abouti, mais que certaines priorités ont été mises de côté.

Verdict de NASCAR 25
NASCAR 25 n’est pas un jeu pour tout le monde, et il l’assume. Il ne cherche pas à séduire les amateurs de courses folles ou d’accidents spectaculaires. C’est une expérience sérieuse, conçue pour ceux qui veulent comprendre la mécanique de la licence, vivre la tension d’une course où chaque virage compte, où chaque réglage a une importance. Grâce au savoir-faire d’iRacing, le jeu offre une expérience de conduite crédible, exigeante et gratifiante. Son mode carrière, bien que perfectible, donne enfin un vrai sens à la progression. Malgré, son manque de profondeur et son approche plutôt prudente, la série retrouve une identité claire, une direction cohérente. Pour les nouveaux venus, c’est une belle porte d’entrée dans un univers de vitesse et de stratégie. Ce n’est pas encore la pole position, mais on est définitivement sur le bon tour de piste.

