Après une première saison bien accueillie, FACEOFF : Inside the NHL revient pour une deuxième édition plus ambitieuse. Le projet est clair : continuer à briser la barrière entre les partisans et les joueurs, tout en racontant la LNH sous un angle plus humain et plus intime. Ce n’est plus seulement un reportage sur la performance, mais une plongée dans la psychologie d’un sport exigeant, presque dévorant. Voici notre critique complète de cette 2e saison disponible sur Prime Video !
Fiche technique de FACEOFF : Inside The NHL saison 2
Date de diffusion : 3 octobre 2025
Création : NHL Studios et Box to Box Films
Production : James Gay-Rees, Paul Martin, Steve Mayer et Daniel Amigone.
Genre : Documentaire
Nombre d’épisodes : 6 épisodes
Les coulisses d’un monde fermé
Dès les premières minutes, on comprend que la série veut aller plus loin que les images de match. Dans FACEOFF : Inside the NHL saison 2, les caméras suivent les joueurs partout. Que ce soit dans les couloirs avant une rencontre, dans les vestiaires après une défaite, dans la voiture sur le chemin du retour ou même à table avec leur famille. Le tournage est plus intime, plus discret. La caméra ne semble pas jugée ni glorifiée. Elle ne fait qu’observer. On découvre des conversations spontanées, des blagues entre coéquipiers, des silences éloquents. L’univers du hockey professionnel, souvent hermétique, s’ouvre ici avec un naturel surprenant. J’aime ce choix dans la direction qui permet d’offrir des moments uniques plutôt que de créer de toutes pièces des éléments à montrer à la caméra.
L’humain avant la performance dans FACEOFF: Inside The NHL saison 2
Cette deuxième saison de FACEOFF : Inside the NHL se distingue avec la place accordée à la vulnérabilité. Loin du stéréotype du hockeyeur inébranlable, la série choisit de montrer la fragilité derrière la carapace. Sans entrer dans les détails pour ne rien divulgâcher, c’est notamment le cas avec l’épisode de Seth Jarvis. Il n’a pas peur d’évoquer ses insécurités, ses angoisses et le poids mental d’un sport où tout repose sur quelques secondes de performance. Le spectateur ressent la fatigue, la peur de la blessure, la culpabilité de ne pas être à la hauteur. L’émotion émerge aussi dans la relation entre les joueurs et leurs proches. On découvre des parents fiers, mais inquiets, des conjoints qui jonglent avec la distance, des enfants qui attendent un appel après un match.
Un spectacle visuel maîtrisé
Techniquement, la production est irréprochable. L’image est somptueuse, les plans au ralenti sont magnifiés par une direction photo léchée et un mixage sonore qui capture toute la tension d’un match serré. On sent l’influence de Box to Box Films (l’équipe derrière Drive to Survive). Cette deuxième saison de FACEOFF : Inside the NHL propose des transitions fluides, des musiques discrètes, mais efficace ou encore un montage qui alterne habilement entre émotion et intensité. Néanmoins, il y a un défaut dans cette production que l’on pourrait qualifier de trop propre. Il manque les frustrations, les cris, les moments d’égarement. La beauté visuelle finit parfois par lisser l’expérience.
Les portraits inégaux de FACEOFF : Inside the NHL saison 2
La saison 2 de jongle FACEOFF : Inside the NHL entre portraits individuels et arcs collectifs. Certains épisodes, notamment ceux consacrés aux Blue Jackets de Columbus ou à Jarvis, frappent juste. Dans ce contexte, le ton est juste, la narration fluide et l’émotion sincère. D’autres, plus centrés sur des joueurs déjà surexposés, peinent à renouveler le propos. Les frères Tkachuk, par exemple, demeurent charismatiques, mais leur omniprésence finit par créer une redite. J’aurais aimé que la série ose aller voir ailleurs avec pourquoi pas des recrues anonymes, des joueurs européens en adaptation, des vétérans sur le point de raccrocher les patins, etc. Je ressens que la production doit jongler avec l’équilibre d’offrir des épisodes avec des joueurs très populaires à des fins marketing tout en proposant des moments touchants et plus profonds. Ce compromis affaiblit parfois l’impact global, car les plus belles surprises viennent justement des histoires inattendues.
Un ton qui demeure prudent
Un autre défaut que l’on pourrait attribuer à cette 2e saison de FACEOFF : Inside the NHL est son ton parfois beaucoup trop prudent. Les enjeux physiques du sport comme les blessures, l’épuisement ou les pressions institutionnelles sont souvent effleurés sans jamais être pleinement explorés. Les séquences de récupération servent surtout à respirer entre deux matches, alors qu’elles pourraient révéler la face sombre du métier que ce soit la douleur constante, la peur du remplacement et la précarité derrière la célébrité. Des sujets qui mériteraient d’être abordés et qui permettraient à la série de monter d’un cran en termes de traitement narratif. Il faudrait aussi s’éloigner au maximum du schéma portrait-match-famille-rédemption dans l’éventualité d’une nouvelle saison.
Verdict de FACEOFF : Inside the NHL saison 2
La saison 2 de FACEOFF : Inside the NHL est un documentaire sportif élégant, sincère et attachant. Il ne bouleverse pas le genre, mais il le consolide. Sa réalisation impeccable, ses personnages authentiques et son ton emphatique en font une série agréable à suivre, surtout pour ceux qui aiment comprendre ce qu’il y a derrière la performance. Elle souffre encore d’un excès de prudence, d’un manque d’audace dans le choix de ses sujets, mais elle n’en demeure pas moins une belle réussite pour les amateurs de sport, de narration et d’émotion vraie. La série possède déjà la crédibilité et la confiance des joueurs. Il ne manque plus qu’une touche d’audace pour transformer cette série solide en référence du genre.
