Critique de Predator: Killer of Killers sur Disney+

Depuis près de quarante ans, le Predator traque, massacre, observe et fascine. Une bête avec un code d’honneur, une machine à tuer dotée d’une intelligence tactique et un symbole de la domination par la force. Cependant, la franchise a longtemps eu de la difficulté à sortir de son propre carcan. Néanmoins, la série est de retour sur le devant de la scène depuis 2022 avec le long-métrage Prey. Avec Predator: Killer of Killers, 20th Century Studios s’attaque désormais à l’animation pour adulte avec un film qui n’a peur de s’émanciper du réalisme. Voici notre critique complète de l’œuvre diffusée dès le 6 juin prochain en exclusivité sur Disney+ !

Fiche Technique de Killer of Killers sur Disney+

Date de Sortie : 6 juin 2025
Réalisateur : Dan Trachtenberg et Josh Wassung

Studio : The Third Floor
Scénario : Micho Robert Rutare
et Dan Trachtenberg
Producteurs : John Davis, Dan Trachtenberg, Marc Toberoff, Ben Rosenblatt, Lawrence Gordon, James E. Thomas, John C. Thomas, et Stefan Grube
Acteurs principaux : Lindsay LaVanchy, Louis Ozawa, Rick Gonzalez et Michael Biehn
Genre : Action / Aventure / Animation
Durée : 1 h 30 min

Trois récits, une légende commune

Predator: Killer of Killers est un film d’anthologie. Il s’agit, donc, de trois récits indépendants, trois époques, trois types de héros, mais bel et bien un seul adversaire. Notre aventure débute dans une Scandinavie médiévale enneigée. Brynhildr, alors qu’une guerrière endurcie par la perte d’un proche, prend les armes avec son jeune fils pour se venger. Par la suite, on se retrouve au Japon féodal avec deux frères ennemis. L’un est un samouraï loyaliste tandis que l’autre est devenu ronin. Pour finir, un pilote de la Seconde Guerre mondiale prend son envol pour enquêter sur une menace d’un autre monde pour la cause des Alliés. Bien entendu, le destin de ces protagonistes est plus lié qu’Il n’y paraît.

Predator: Killer of Killers

Alors qu’au départ, en lisant le synopsis, on pourrait croire qu’il s’agit d’une série d’animation, Predator: Killer of Killers est bel et bien un long métrage. Ce scénario divisé en trois histoires distinctes qui finissent par se liée est un choix audacieux. Pour ma part, j’ai apprécié cette décision qui donne un rythme unique à cette œuvre de fiction. Sans entrer dans les détails afin de ne rien vous gâcher, les événements racontés m’ont surpris à quelque reprise. Cependant, il ne faut pas s’attendre à un scénario ultra poussé.

Predator: Killer of Killers

Le style d’animation de Predator: Killer of Killers

Réalisé en partenariat avec le studio The Third Floor, Predator: Killer of Killers se distincte avec sa direction artistique audacieuse et surtout adaptée à chaque récit. Même si on y retrouve une cohésion visuelle tout au long du film, chaque portion possède sa propre identité. Pour la première partie viking, on y retrouve des textures rugueuses, des jeux de lumière entre torches et blizzard afin de s’inspirer au maximum d’une fresque nordique. Par la suite, pour la portion japonaise, le style épuré prend les devants avec des mouvements stylisés, mais en restant sobres. Pour la Seconde Guerre, on se retrouve avec rendu inspiré des films de guerre vintage.

C’est sans aucun doute l’élément qui m’a le plus séduit dans Predator: Killer of Killers. Réussir à offrir une direction artistique cohérente tout en rendant hommage à plusieurs styles visuels pour chacun des récits. Ce n’est pas un travail facile et pourtant c’est réussi. Le style visuel pourrait ne pas plaire à tous, mais, de mon côté, j’ai aimé ce style.

Le mythe d’un tueur

Predator: Killer of Killers est relié directement aux autres œuvre de la franchise, dont notamment le prochain film prévu d’ici la fin de l’année. Cependant, il n’est pas nécessaire d’avoir visionné l’ensemble des films pour comprendre celui-ci. D’ailleurs, les réalisateurs n’expliquent pas vraiment l’origine de ces tueurs sanguinaires. Tout ce que nous savons c’est qu’ils incarnent le jugement et une forme tordue d’équité. Ils n’attaquent que les guerriers qui seront suffisamment fort pour les affronter.

La distribution de Predator: Killer of Killers

Même s’il s’agit d’un film d’animation, Predator: Killer of Killers propose une distribution de qualité. Chaque acteur et actrice incarne leur rôle de manière simple, sans surjouer, tout en offrant de l’émotion qui colle avec les personnages. Tout d’abord, Lindsay LaVanchy (Initiation) incarne une Viking touchante, farouche et vulnérable à la fois. De son côté, Rick Gonzalez (Law & Order: Organized Crime) donne une belle intensité au pilote américain, entre fatigue existentielle et bravoure. Louis Ozawa (Pachinko), déjà croisé dans Predators, offre une prestance noble à son samouraï désabusé. Pour finir, on y retrouve même Michael Biehn (Aliens) qui fait son retour dans une franchise de science-fiction pour prêter sa voix à un commandant allié dans le segment final.

Une expérience mature

Là ou Predator: Killer of Killers surprend et peut déplaire c’est qu’il laisse parfois le spectateur dans une incompréhension la plus totale. Un peu à la manière d’un film d’auteur, il ne vous prend pas par la main. Le long métrage s’attend à ce que le spectateur accepte les silences ou que les métaphores ne soient pas explicites. Une façon de faire qui, de mon côté, ne m’a pas déplu, mais je sais que cela peut déranger plusieurs personnes.

Predator: Killer of Killers

Verdict de Predator: Killer of Killers

Predator: Killer of Killers une est une bonne adaptation du concept même de la franchise. Le long-métrage ose avec sa direction artistique, mais aussi dans son scénario divisé en plusieurs parties. C’est un projet qui ne cherche pas à tout expliquer, mais qui ose questionner, perturber, et parfois même émouvoir. Néanmoins, cette prise de risque va clairement diviser les amateurs de la franchise qui ne seront peut-être pas tous du même avis. De mon côté, je conseille sans hésiter cette adaptation qui prépare l’arrivée du prochain film.

Critique de Predator: Killer of Killers sur Disney+
La réalisation
8.5
Le scénario
7.5
Le jeu des acteurs
8.5
La qualité d'animation
8.5
Le plaisir durant l'écoute
8
8