Test de Absolum : un chaos organisé

Cette année, on peut dire que nous sommes réellement choyés en tant que joueurs. Absolum s’insère sans difficulté dans une cuvée déjà bien remplie, et ses influences mêlant roguelite, beat’em up et RPG donnent naissance à un titre solide et parfaitement maîtrisé. Dotemu connaît décidément une grande année et nous livre ici un jeu généreux, dynamique et plein d’éclat.

Pour être honnête, Absolum ne figurait pas sur ma liste personnelle au départ. Comme plusieurs, je ne l’avais pas vu venir. Mais avec les excellents retours du public et le bouche-à-oreille grandissant, je l’ai rapidement ajouté à mes envies du moment. Peu après, on m’a proposé de le tester pour en donner mon avis, et je n’ai pas hésité une seconde. Un mélange entre Hades et TMNT: Shredder’s Revenge, est-ce que ça peut réellement fonctionner ? Peut-être bien que oui…

C’est donc avec enthousiasme que je vous présente mon avis complet sur ce jeu surprenant et hautement addictif.

Fiche technique de Absolum

  • Date de sortie : 09 octobre 2025
  • Style : Beat em’ up / Roguelite
  • Classement ESRB / PEGI : E10+/ 12
  • Développeurs : Dotemu, Guard Crush Games, Supamonks
  • Éditeurs : Dotemu, Gammiror Games
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Disponible sur PS5/PS4, Nintendo Switch 1/2 et PC 
  • Testé sur Steam Deck (PC)
  • Prix lors du test:  32,50$ / 24,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

L’histoire de Absolum

Prêt à sauver Talahm des forces du mal d’Azra ? Tel est le point de départ d’Absolum. Vous devez combattre l’Ordre Pourpre et redonner aux terres leur lustre d’antan. Chaque zone est finalement contrôlée par un général que vous devrez vaincre pour poursuivre votre aventure. Un véritable chaos s’est installé

Au fur et à mesure de votre aventure, vous découvrirez progressivement davantage d’éléments sur l’histoire des protagonistes. Même si l’intrigue elle-même n’est pas particulièrement originale, la manière dont elle se déploie apporte un certain renouvellement. Il est toujours agréable de voir apparaître de nouveaux PNJ qui enrichissent l’univers du jeu.

Prendre quelques minutes pour s’attarder sur le récit principal d’Absolum ajoute une profondeur bienvenue à l’expérience. Ces petites pauses narratives permettent de mieux comprendre les motivations des personnages et les enjeux qui les entourent, rendant l’aventure plus immersive et engageante. En revanche, elles ne sont pas assez fréquentes, et j’en aurais voulu davantage.

Autant on en apprend beaucoup sur l’histoire et ses enjeux, autant les développeurs auraient pu davantage insister sur ces aspects. Pourquoi ne pas avoir ajouté plus de cinématiques, par exemple ? Le style graphique du jeu s’y prêtait parfaitement.

La jouabilité

Absolum est une véritable petite pépite dans son genre. Le jeu mélange deux styles qui se marient étonnamment bien : le beat’em up classique et le roguelite moderne. Les développeurs ont réussi un tour de force en fusionnant ces deux approches pour créer une expérience vraiment unique.

Inutile de longuement présenter le beat’em up : Absolum rappelle immédiatement des titres comme TMNT: Shredder’s Revenge ou encore Streets of Rage 4. Cependant, l’ajout d’éléments de progression typiques du roguelite vient redonner un élan rafraîchissant à ce style traditionnel.

Avant de vous lancer dans l’aventure, vous devrez choisir un personnage parmi quatre. Tous ne sont pas disponibles dès le départ, à l’exception de Karl et Galandra. Karl représente l’archétype du nain costaud, équipé d’un gros fusil et de poings capables de réduire une porte en poussière. Galandra, quant à elle, est une sorte de nécromancière sous adrénaline, capable de semer le chaos avec élégance.

Pour éviter tout divulgâcheur, je tairai volontairement les détails concernant les deux autres personnages. Sachez toutefois que chacun propose des mécaniques bien distinctes, ce qui encourage naturellement l’expérimentation.

Et en plus, il est possible de jouer en coopération, aussi bien en local qu’en ligne. Et mon dieu, que c’est agréable ! J’ai eu quelques soucis techniques au début pour trouver une partie, mais cela semble avoir été corrigé depuis. Le vrai bonheur dans tout ça ? La progression se sauvegarde pour les deux joueurs. Évidemment, vous ne pouvez pas poursuivre plus loin que l’avancement du joueur le moins avancé : le jeu s’aligne automatiquement pour garder une progression cohérente pour l’équipe.

Une partie en coopération - Absolum

Le gameplay repose aussi sur la maîtrise des mouvements. Certaines situations exigent de bloquer un ennemi pour créer une fenêtre d’attaque, ce qui ajoute une petite dimension stratégique bienvenue dans l’action.

À chaque tentative, vous devrez sélectionner une compétence principale parmi les six propres à chaque personnage. Le jeu vous en recommande parfois une pour optimiser vos gains d’expérience. On retrouve également deux arbres de compétences : l’un dédié à votre héros et l’autre partagé par toute l’équipe. Cette progression double donne envie de multiplier les runs pour tout améliorer.

En explorant les niveaux, vous pourrez récolter trois types de récompenses : des gemmes, de l’or et des armes de jet. Les gemmes servent à débloquer des compétences, tandis que l’or permet d’embaucher des acolytes ou d’acheter divers bonus, un peu comme dans Hades. Quant aux armes de jet, elles sont utiles mais sous-exploitées ; elles gagneraient à être plus puissantes ou mieux adaptées à chaque protagoniste.

L'arbre de compétences - Absolum

Enfin, chaque salle, à des moments précis, vous propose souvent un choix entre deux bonus, et ces décisions peuvent complètement transformer le déroulement de votre run. Faites vos sélections avec soin. Pour couronner le tout, un score final évalue votre performance. Autant vous dire que vous aurez envie de relancer une partie dès que la précédente se termine.

Au final, la jouabilité frôle la perfection. À la fois chaotique et fluide, elle procure un vrai plaisir de jeu qui donne constamment envie d’enchaîner les parties.

Les graphismes

Absolum pourrait facilement devenir une série animée tant son style visuel est accrocheur. Le cel-shading, qui rappelle par moments Dead Cells, se marie parfaitement à l’aventure chaotique que propose le titre. J’y ai d’ailleurs joué sur Steam Deck : le jeu y est superbe et tourne à un solide 60 images par seconde. Un format idéal pour jouer sur la route, sans rien perdre de son dynamisme.

Les développeurs ont construit chaque zone pour que nous puissions la parcourir au peigne fin. Elles sont remplies de coffres, d’indices et d’éléments qui améliorent chaque run. Et malgré cette densité, le résultat général ne souffre d’aucun compromis : c’est toujours magnifique.

Verdict de Absolum

Absolum s’impose cette année comme un jeu solide, réussissant à fusionner habilement les genres roguelite, beat’em up et RPG. Chaque personnage jouable offre un style unique, avec des compétences variées qui encouragent à expérimenter. Le mode coopération, aussi bien local qu’en ligne, ajoute une dimension très plaisante

Le gameplay demande maîtrise et stratégie, notamment avec des mécaniques de blocage et des choix de compétences impactant fortement chaque run. Les deux arbres de compétences, personnel et collectif, renforcent l’envie de recommencer plusieurs fois pour tout débloquer. Quelques petits points perfectibles subsistent, notamment une sous-utilisation des armes de jet et des soucis techniques mineurs en multijoueur, mais rien qui ne ternisse vraiment la qualité générale du titre.

Visuellement, Absolum séduit avec son style cel-shading inspiré, rappelant parfois Dead Cells, qui fonctionne parfaitement avec l’ambiance chaotique du jeu. En somme, Absolum est une belle surprise de 2025, un jeu addictif qui mérite toute votre attention.

Test de Absolum : un chaos organisé
Excellent en coop local
Maîtrise parfaitement les codes du roguelite
Plusieurs styles de jeu pour varier les approches
Superbes graphismes en cel-shading
Progression riche avec de multiples embranchements
Très forte rejouabilité
Les 4 personnages jouables augmentent le temps de progression nécessaire
Quelques problèmes de connexion en multijoueur
Le volet narratif aurait pu être davantage développé
9