Test de Borderlands 4 : le chaos embrasse les terres sauvages

Encore un Borderlands ? Oui ! Après tout, ce n’est pas comme si un nouvel opus sortait chaque année. Quoi de mieux qu’un peu de Claptrap, un soupçon de chaos et une bonne dose de loot ?

Pour être honnête, le troisième volet ne m’avait pas vraiment marqué, et je n’attendais donc pas ce quatrième avec impatience. Comme pour tout fast-food, on sait que la recette peut être efficace, mais est-elle vraiment satisfaisante cette fois-ci ?

Je pense surtout au deuxième opus de la série, qui avait placé la barre très haut. Retrouve-t-on cette magie dans Borderlands 4 ? Je vous invite à le découvrir dans mon test complet.

Fiche technique de Borderlands 4

  • Date de sortie : 11 septembre 2025
  • Style : Looter-shooter / Action
  • Classement ESRB / PEGI : M17/ 18
  • Développeur : Gearbox Software
  • Éditeur : 2K
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Disponible sur Xbox Series X, PS5 et PC 
  • Testé sur PS5 Pro
  • Prix lors du test: 89,99$ / 79,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

L’histoire

Borderlands 4 nous plonge sur la planète Kairos, où une nouvelle menace cherche à prendre le contrôle de l’endroit. C’est à vous et à votre équipe de Vault Hunters de contenir cette menace, qui, il faut bien le dire, manque un peu de charisme… le Gardien du Temps n’atteint pas le niveau mémorable d’un Handsome Jack.

Six ans après l’incident de Moonfall, qui avait révélé l’emplacement de Kairos, une nouvelle génération de Vault Hunters arrive pour découvrir le coffre légendaire de la planète, protégé par le Gardien du Temps et ses forces de l’Ordre. 

Comme toujours dans la série, l’intrigue n’est pas là pour vous faire réfléchir profondément, mais plutôt pour servir de prétexte à l’action, au chaos explosif et aux situations complètement folles.

On retrouve les personnages hauts en couleur, les ennemis plus grands que nature et des missions qui alternent entre combats intenses et moments d’humour absurde. Chaque zone a sa propre ambiance et ses secrets, et le scénario, tout en étant un peu partout à la fois, n’est pas suffisamment accrocheur pour nous pousser à continuer de jouer sans cesse.

Vous pourrez incarner quatre Vault Hunters dès le départ, avec un cinquième prévu ultérieurement en contenu téléchargeable. Amon, Vex, Harlowe et Rafa sont disponibles immédiatement, tandis que CA$H sera ajouté plus tard.

Chacun de ces protagonistes possède son style propre, un arbre de compétences unique et un visuel qui lui est distinctif. Je vous laisse les découvrir par vous-même afin de ne pas divulgâcher les différentes combinaisons possibles. Cela dit, si vous souhaitez suivre un build puissant, plusieurs exemples sont déjà disponibles sur les réseaux sociaux.

Les Vaults Hunters - Borderlands 4

La jouabilité

Le cœur de Borderlands 4 réside dans la diversité de ses fabricants d’armes, chacun apportant sa propre identité et son style de jeu distinct. Voici un aperçu des manufacturiers emblématiques de la série, ainsi que des nouveaux venus qui viennent enrichir l’arsenal :

Fabricants de retour :
Jakobs — des armes puissantes favorisant les coups critiques.
Maliwan — spécialistes des effets élémentaires tels que le feu, le choc ou la corrosion.
Vladof — réputés pour leur cadence de tir élevée et leurs chargeurs imposants.
Tediore — leurs armes se rechargent en étant lancées, provoquant une explosion.
Torgue — experts en projectiles explosifs et en puissance brute.

Nouveaux fabricants :
Order — met l’accent sur la précision et les tirs contrôlés.
Ripper — propose des armes à tirs chargés et automatiques.
Daedalus — permet de basculer entre différents modes de tir pour s’adapter à chaque situation.

Évidemment, Borderlands 4 reste fidèle à sa formule de looter-shooter. On y retrouve le système classique avec quatre emplacements d’armes, offrant une belle liberté de personnalisation. Pour ma part, j’aime bien alterner entre un fusil de précision, un fusil à pompe, un pistolet et une arme automatique, soit un équilibre parfait entre puissance et polyvalence. Mais libre à vous de créer votre propre style selon vos préférences et votre façon de jouer.

Cependant, un point fait beaucoup jaser dans la communauté, notamment sur Reddit : le taux de drop des objets rares est particulièrement bas. Résultat, il faut souvent enchaîner de nombreuses missions avant de dénicher une arme légendaire digne de ce nom. C’est un peu frustrant, car une grande partie du plaisir vient justement de cette montée d’adrénaline lorsqu’un butin exceptionnel apparaît à la fin d’un combat difficile.

Somme toute, c’est ce mélange de chaos et de fun qui fait le charme de la série. Mais pour Borderlands 4, le résultat est un peu mi-figue mi-raisin. J’en attendais davantage, surtout après toutes ces années d’attente. Le jeu reste solide, mais il manque cette petite étincelle qui rendait les épisodes précédents inoubliables. Espérons qu’une mise à jour vienne corriger certains problèmes, car le potentiel est bien là.

Passons maintenant au système de cartes et de quêtes. Et là, soyons honnêtes… c’est un vrai désastre. Les développeurs ont voulu moderniser l’expérience avec des zones immenses à explorer, mais le résultat est discutable. On passe énormément de temps à se déplacer, surtout au début, avant d’avoir débloqué les points de téléportation. Cela casse souvent le rythme et dilue le plaisir de progression.

Côté contenu, la carte n’est pas vide — loin de là. Les ennemis pullulent à chaque détour, parfois même trop. Le souci, c’est que ces affrontements constants n’apportent pas grand-chose à l’aventure. Pour être franc, j’ai souvent fini par traverser certaines zones en sprint, juste pour éviter de refaire encore et encore les mêmes combats interminables.

Le jeu introduit bien quelques nouveautés, comme le grappin ou le paraglider. Malheureusement, leur utilisation reste très limitée : le grappin ne peut être activé que sur des points précis, et le paraglider ne permet qu’un court survol des zones. Ces ajouts sont intéressants sur le papier, mais ils manquent de liberté et de fluidité pour vraiment renouveler la formule.

Au final, la jouabilité de Borderlands 4 peine à se démarquer. La série semble s’inspirer un peu trop ailleurs, empruntant des idées à Far Cry pour la structure des zones ou encore à Assassin’s Creed pour la progression et l’exploration. Le résultat, c’est une formule originale qui se dilue et perd un peu de son identité.

Je vais être honnête : même si j’ai pris du plaisir à certains moments, cette expérience m’a laissé un goût amer. À ce stade, je ne suis pas certain d’avoir envie d’un cinquième épisode, à moins que la série retrouve enfin son audace et son essence d’autrefois.

Le style graphique

Pour Borderlands 4, on pourrait croire que le style cel-shading limite l’évolution visuelle de la série vers la nouvelle génération. Pourtant, c’est tout le contraire ! J’ai été agréablement surpris de constater à quel point le jeu a su évoluer graphiquement. Les environnements sont plus détaillés, la lumière mieux gérée et les personnages gagnent en expressivité. On sent clairement qu’il s’agit d’un titre moderne, et non d’un simple lifting des opus précédents.

C’est un vrai plaisir de replonger dans cet univers si unique, car seul Borderlands réussit à recréer cette atmosphère déjantée, à mi-chemin entre chaos et humour noir. Chaque zone regorge de détails visuels, d’animations dynamiques et de petites trouvailles artistiques qui renforcent l’immersion. Même après plusieurs heures, on continue d’être étonné par la richesse du monde et par le soin apporté aux effets visuels, notamment lors des affrontements explosifs.

Affrontement  de boss - Borderlands 4

Malheureusement, tout n’est pas parfait. Le jeu souffre encore de ralentissements notables et d’une optimisation inégale. À plusieurs moments, les chutes de framerate étaient si marquées que j’ai préféré interrompre ma partie. De plus, les cinématiques plafonnent à 30 images par seconde, ce qui rend la transition depuis le gameplay en 60 fps assez désagréable. Borderlands 4 est superbe, mais il mériterait clairement une meilleure optimisation pour que son moteur graphique révèle tout son potentiel.

Verdict

Borderlands 4 reste fidèle à l’esprit de la série : chaos, explosions et loot sont au rendez-vous. Le jeu réussit à capturer l’humour décalé et l’ambiance unique qui ont fait le succès de la franchise, avec un gameplay coopératif toujours aussi plaisant. Les missions secondaires sont variées, l’endgame reste addictif et la direction artistique en cel-shading est moderne et très soignée. Les fans retrouveront rapidement leurs marques, avec des combats dynamiques et un arsenal de choix riche et diversifié.

Cependant, le jeu peine à se renouveler sur certains aspects. L’histoire manque de profondeur et le Gardien du Temps ne laisse pas une forte impression. La carte est immense mais souvent peu pratique, et le système d’avant-postes reste basique. Les problèmes de framerate et l’optimisation inégale viennent également freiner l’expérience. Borderlands 4 reste un bon looter-shooter pour les amateurs de la série, mais il n’atteint pas l’excellence des meilleurs opus.

Test de Borderlands 4 : le chaos embrasse les terres sauvages
Excellent jeu en coopération
Humour fidèle à l’esprit de la série
Missions secondaires variées et bien écrites
Contenu endgame toujours aussi addictif
Superbe direction artistique en cel-shading, moderne et stylée
Aucun protagoniste vraiment marquant
Cartes vastes mais souvent peu pertinentes
Système d’avant-postes trop basique
Histoire vite oubliée, en dessous du deuxième opus
Problèmes de framerate fréquents
7.5