Dune Awakening doit chausser de très grands souliers. Entre le succès mondial des films de Denis Villeneuve et l’héritage culte du roman de Frank Herbert, les attentes sont immenses. Adapter un univers aussi riche en jeu vidéo est toujours risqué : trop souvent, on a vu des adaptations se révéler décevantes, qu’il s’agisse de jeux moyens inspirés de films ou de films ratés issus de grands jeux.
Heureusement, la tendance change. Des franchises comme Mario Bros ou Minecraft ont prouvé qu’on pouvait réussir ce mariage entre culture populaire et jeu vidéo. Reste donc une question : Dune Awakening est-il un simple produit opportuniste surfant sur la popularité de la saga, ou un jeu solide et ambitieux à la hauteur de son nom ?
Je vous propose d’en découvrir la réponse dans ce test complet, rédigé avec mon ami Kim Forest.
FICHE TECHNIQUE DE DUNE : AWAKENING
- Date de sortie : 10 juin 2025
- Style : Survie, RPG et MMO
- Classement ESRB / PEGI : M/16
- Développeur : Funcom
- Éditeur : Funcom
- Langue d’exploitation : Offert en français
- Disponible sur : PC (sur les consoles pour 2026)
- Testé sur PC et SteamDeck
- Prix lors du test : 64,99$ /49,99€
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Mon avis de Dune : Awakening
À prime abord, je dois avouer que je fuis généralement les jeux de survie. C’est donc avec une certaine réserve que j’ai lancé Dune Awakening pour la toute première fois. Je précise tout de même que j’aime un peu tous les genres de jeux vidéo — simplement, il y en a tellement qui m’intéressent et, comme beaucoup d’entre vous, mon temps de jeu est limité.
Comme plusieurs, j’ai été charmé par les films de Denis Villeneuve, même si je n’ai jamais eu l’occasion de lire le roman de Frank Herbert. Alors, quand j’ai vu arriver un jeu en monde ouvert, immersif et annoncé comme relativement accessible, je me suis dit : voilà une recette qui a tout pour réussir. Mais la question demeure : est-ce vraiment le cas ?
Réponse courte : oui. Réponse longue : peut-être. Je m’explique. Dès les premières minutes, j’ai senti que les développeurs avaient particulièrement soigné l’introduction. Contrairement à beaucoup de jeux de survie où l’on est immédiatement mis face à des contraintes, Dune Awakening prend le temps de nous immerger en douceur. L’aspect survie, pourtant au cœur du jeu, ne m’a jamais semblé étouffant ni bloquant.
Le tutoriel — ou plutôt la série de missions qui en tient lieu — est un modèle d’équilibre. Il nous guide pas à pas, sans jamais donner l’impression de nous tenir par la main. Chaque mission est à la fois claire, utile et suffisamment prenante pour donner envie de progresser. On apprend à gérer l’eau, à récolter les premières ressources, à escalader les rochers, à utiliser nos armes et à éviter les dangers du désert. Tout se fait de manière naturelle, presque organique, comme si l’on découvrait les règles de survie en même temps que notre personnage.
Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est que ces premières heures ne ressemblent pas à un simple tutoriel mécanique qu’on subit en attendant « le vrai jeu ». Ici, on est déjà plongé dans l’aventure, confronté aux dangers d’Arrakis, et chaque nouvelle leçon semble avoir un poids réel dans notre progression. En quelques heures seulement, on a déjà l’impression de faire partie de ce monde, de comprendre ses règles impitoyables, et de commencer à trouver notre place dans cet univers hostile.

Néanmoins, la préparation et la construction des bases demandent énormément de temps, au point de gruger rapidement votre banque d’heures de jeu. Et comme il s’agit d’un titre en ligne, il faut pouvoir s’investir pleinement pour en apprécier toute la profondeur. À cela s’ajoutent les récentes mises à jour, qui ont modifié en profondeur certaines mécaniques et provoqué une véritable grogne au sein de la communauté sur les réseaux sociaux.
Mon verdict
En bref, Dune Awakening réussit là où beaucoup de jeux de survie échouent : il nous enseigne les bases sans nous frustrer, tout en nous donnant le sentiment d’être acteur de notre propre apprentissage. Et ça, pour un début, c’est franchement une réussite.
D’ailleurs, j’ai eu l’occasion de tester Dune Awakening sur le Steam Deck. Certes, ce n’est pas une démonstration graphique : textures moins fines, effets réduits… mais l’expérience reste fluide et agréable. Et surtout, c’est un excellent complément : parfait pour récolter quelques ressources, miner des matériaux ou avancer dans des quêtes secondaires entre deux vraies grosses sessions sur PC ou console (éventuellement). Ce n’est pas la façon idéale de profiter du spectacle d’Arrakis, mais pour progresser sans perdre de temps, c’est franchement pratique.
L’avis de mon ami Kim Forest
La prémisse
D’entrée de jeu, je dois avouer que je n’étais pas vraiment un fan de Dune. L’univers imaginé par Frank Herbert, avec ses intrigues politiques complexes et son ambiance désertique, m’avait toujours semblé un peu austère. Pourtant, dès que j’ai découvert les toutes premières images de Dune Awakening, quelque chose a changé.
Ainsi, le mélange entre un monde ouvert gigantesque, une esthétique soignée et la promesse d’un MMO de survie immersif a immédiatement éveillé ma curiosité. Je me suis dit que ce titre avait peut-être bien plus à offrir que je ne l’imaginais, et qu’il méritait au moins que je lui donne sa chance.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas replongé dans un vrai MMORPG. J’avais cette impression de manque, comme un vide que les jeux récents n’arrivaient plus à combler. Je ne sais pas… il me manquait cette étincelle que j’avais ressentie à l’époque de T4C ou de RuneScape. Ces jeux avaient cette magie particulière : des mondes immenses à explorer, une communauté vivante, et ce sentiment grisant que chaque session pouvait nous réserver une surprise. Depuis, peu de titres avaient réussi à recréer cette atmosphère unique, ce mélange d’aventure, de liberté et de découverte.
De retour à Dune, dès mes premiers pas sur Arrakis, mon premier « wow » a été pour les graphismes. L’immensité du monde, les rochers monumentaux, le sable à perte de vue… et tous ces petits détails comme les traces de pas laissées derrière nous. On sent qu’un soin particulier a été apporté pour rendre l’univers beau et immersif. La nuit, le spectacle continue : deux lunes éclairent le désert et parfois, des aurores boréales viennent magnifier le ciel.


Le démarrage de Dune Awakening
Le jeu s’ouvre sur un tutoriel qui, loin d’être une simple série d’instructions, se fond naturellement dans la narration et l’univers d’Arrakis. À travers une suite de quêtes bien pensées, il nous plonge progressivement dans les réalités impitoyables de la survie sur cette planète désertique. On apprend d’abord à composer avec la chaleur écrasante du soleil, à surveiller chaque goutte de notre précieuse réserve d’eau, et à collecter les ressources nécessaires à notre survie.
D’autre part, on s’exerce à escalader les formations rocheuses escarpées, à manier les bases du combat, et à évaluer chaque danger qui se cache derrière une dune. Petit à petit, ces épreuves nous mènent à un moment clé : la construction de notre toute première base dans Hagga Basin. Ce n’est pas seulement un objectif pratique, mais aussi un jalon marquant notre premier pas vers l’indépendance et la maîtrise de cet environnement hostile.
L’environnement hostile
C’est à ce moment précis qu’une peur sourde s’installe, une crainte qui ne nous quittera plus jamais : celle des immenses Shai Huluds, ces vers légendaires qui règnent sur les déserts d’Arrakis. Invisibles à l’œil nu lorsqu’ils se tiennent enfouis sous la surface, ils sont pourtant partout. Chaque pas que nous faisons, chaque vibration émise par un véhicule est comme un appel que nous leur lançons. On avance en retenant presque notre souffle, l’oreille aux aguets, scrutant l’horizon à la recherche du moindre frémissement suspect dans le sable.
La tension monte lorsque le sol commence à trembler sous nos pieds, signal infaillible qu’un Shai Hulud est en approche. C’est alors la panique : faut-il courir vers un rocher, accélérer notre véhicule, ou espérer que la créature change de trajectoire ? Dans ces moments, chaque seconde compte. Si l’un d’eux nous atteint, il ne laisse aucune chance : nous disparaissons dans un tourbillon de sable et de crocs titanesques.
Et la sanction est lourde. Tout ce que nous transportions — armes, outils, ressources précieuses — est perdu à jamais sur place, englouti dans les entrailles du monstre. Il ne nous reste qu’à retourner sur les lieux, en priant pour ne pas croiser à nouveau l’une de ces créatures, afin de tenter de récupérer au moins une partie de notre équipement. Cette menace constante transforme chaque traversée du désert en véritable épreuve de sang-froid et nous rappelle que, sur Arrakis, nous ne sommes que de simples intrus à la merci de forces bien plus grandes que nous.

Les autres menaces redoutables
les tempêtes de sable. Rester à découvert pendant l’une d’elles est synonyme de mort, et tout véhicule laissé dehors sera endommagé. Heureusement, la radio nous avertit lorsqu’une tempête approche. C’est alors une véritable course contre la montre pour trouver un abri sûr : notre base, un tradepost, une caverne… peu importe, tant qu’on est protégé.
Et puis, il y a la tempête Coriolis… Ce n’est pas une simple bourrasque de sable comme celles que l’on croise au quotidien sur Arrakis, mais un véritable cataclysme, une force de la nature qui balaie tout sur son passage. Cet événement titanesque, qui survient une fois par semaine, transforme littéralement le paysage. Les vents hurlants déplacent d’énormes masses de sable, enfouissant certaines ressources et en révélant de nouvelles à d’autres endroits. Les routes familières disparaissent, et les repères que l’on croyait immuables sont parfois méconnaissables une fois l’orage passé.
Pour ceux qui n’ont pas pris leurs précautions, le bilan peut être désastreux. Les bases dont les boucliers sont hors service subissent des dégâts considérables : structures endommagées, défenses détruites, portes éventrées par la puissance du vent et des particules abrasives. Quant aux véhicules laissés à l’extérieur, ils n’ont aucune chance : la tempête les brise, les ensevelit ou les réduit à l’état de carcasses inutilisables.
Et le plus redoutable dans cette épreuve, c’est sa durée. La tempête Coriolis ne passe pas en quelques minutes ou même en une heure. Non… elle dure onze heures entières. Onze heures pendant lesquelles le ciel est obscurci, le jour et la nuit se confondent, et le rugissement constant du vent couvre tous les autres sons. C’est une longue attente, où l’on ne peut rien faire d’autre qu’espérer que notre abri tienne bon et que, dehors, nos ressources les plus précieuses survivent à ce déchaînement. Une fois le calme revenu, on sort prudemment… et on découvre un Arrakis transformé, imprévisible, prêt à nous défier à nouveau.
Le système de quêtes de Dune Awakening
Les quêtes principales plongent directement dans l’histoire des Fremens et dans les épreuves qu’ils ont dû affronter pour survivre sur cette planète impitoyable. On marche littéralement dans leurs pas, en découvrant les ingénieuses technologies qu’ils ont développées pour résister à la chaleur écrasante, au manque d’eau et aux dangers constants du désert.
Les quêtes secondaires, elles, s’obtiennent auprès des PNJ ou via les tableaux des tradeposts. Elles sont parfaites pour se familiariser avec le terrain, car au départ, presque toute la carte est plongée dans le brouillard. À mesure que l’on avance, les lieux visités se dévoilent, révélant des paysages parfois splendides… parfois hostiles. Plus tard, en débloquant la technologie de survey, on peut lever le voile sur une région entière en un instant — un peu comme si on trichait, mais légalement cette fois.
Au fil de la progression, les ressources deviennent plus rares et plus difficiles à obtenir. Chaque étape exige davantage de préparation, de patience et de stratégie. Heureusement, notre équipement évolue en parallèle : outils plus performants, machines plus efficaces… tout pour continuer à avancer et relever des défis toujours plus grands, sans (trop) perdre de cheveux dans le processus.
Mon appréciation globale – verdict
En somme, j’apprécie énormément Dune Awakening. Ce jeu m’a fait découvrir — et aimer — le style survie, ce qui est à la fois nouveau et rafraîchissant pour moi. Les quêtes sont variées et engageantes, l’univers est visuellement splendide, et l’histoire, bien pensée, donne envie d’aller toujours plus loin.
J’ai hâte de voir comment les développeurs feront évoluer le jeu. Comme le dit si bien la dame du taxi : « Arrakis, c’est une très grande planète ! » Alors, je suis convaincu que Hagga Basin n’est qu’un début, et que d’autres régions incroyables nous attendent.
