Il est rare que je ne sois pas à jour dans les jeux d’horreur puisqu’il s’agit de mon type de jeux préférés. Concernant Silent Hill f, je n’avais pas regardé la moindre bande-annonce ni la moindre information sur le jeu. Je savais que ça se déroulait dans les 1960 au Japon, mais c’est tout. Je ne m’attendais vraiment pas à ce que j’allais traverser…
Fiche technique de Silent Hill f
- Date de sortie : 25 septembre 2025
- Style : Survival horror / Horreur psychologique
- Classement ESRB / PEGI : ESRB M / PEGI 18
- Développeur : NeoBards Entertainment
- Éditeur : Konami
- Langue d’exploitation : Sous-titré en français (voix anglaises et japonaises)
- Disponible sur PlayStation 5, Xbox Series X/S, PC
- Testé sur PlayStation 5
- Prix lors du test : 93,49$ CAD / 79,99€
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
L’histoire de Silent Hill f
Hinako Shimizu est une étudiante qui vit dans une famille dysfonctionnelle dans une petite ville du nom de Ebisugaoka. Son père est un alcoolique violent qui maltraite sa mère pendant que celle-ci se soumet. Silent Hill f se déroule au Japon dans les années 1960 alors c’était la coutume dans ce temps que la femme se soumette à son mari.
Hinako se rebelle contre cette idéologie et est souvent en conflit avec son père. Celle-ci souffre de maux de tête vraiment intenses, mais heureusement, un de ses amis (Shu) est doué en médicament. Il lui fournit des pilules qui l’aident à calmer sa douleur.
Après une nouvelle dispute avec son père, Hinako décide d’aller rejoindre ses amis (Shu, Rinko et Sakuko). Cependant, pendant que ceux-ci discutent, l’horreur frappe et Ebisugaoka se retrouve enveloppé d’un brouillard épais.
Deux mondes
Les habitués des jeux Silent Hill ne seront pas surpris de savoir qu’une fois la ville envahie par le brouillard, des monstres feront leur apparition. Et comme c’est le standard de la série, les créatures sont une représentation des peurs et combats internes de Hinako.
D’ailleurs, le jeu possède deux mondes comme pour tous les jeux. Cependant, il y a une différence. Au lieu de tomber dans un univers macabre gothique de la ville, Hinako est transportée carrément dans un temple mystique. Dans ce lieu étrange, fait la connaissance d’un mystérieux individu au masque de renard.
Le jeu alterne entre les deux univers dès qu’Hinako dort ou perd connaissance. Je dois dire que l’histoire est très ambiguë et complexe. Il m’est arrivé souvent de me demander pourquoi elle ne posait pas telle question à l’homme renard tellement elle avait l’air de se demander la même chose que moi.
Des ennemis très grotesques
Les ennemis sont grotesques à souhait et il y a beaucoup de jump scares dans le jeu. Les mannequins ont la tendance à se cacher quand ils nous voient de loin. On peut les voir partir en courant quelquefois pour aller se cacher pour nous sauter dessus dès que l’on tourne un coin. Ce que j’ai trouvé dommage à ce niveau, c’est que dès que l’on se fait agripper, on ne peut rien faire. On est certain de se faire blesser.
En plus de devoir gérer les ennemis, il faut porter une attention particulière à la plante nommée lys araignée rouge. Cette plante recouvre la ville et pousse à une vitesse folle. Si Hinako reste trop longtemps près de ces plantes, elle sera littéralement transpercée par celle-ci. En effet, la plante pousse tellement vite qu’elle peut entrer dans un individu par ses pores de peau et ressorti par les yeux ou autres pores.
Certaines scènes du jeu sont extrêmement gore si on compare aux autres jeux de la série.
Jouabilité
Silent Hill f porte une attention particulière au combat. Ces combats sont nombreux et j’ai été surpris de voir que le système de combat s’inspirait des Souls-like. Les boss sont très difficiles et le jeu intègre la gestion de l’endurance et un système d’esquive. Esquiver les attaques au bon moment est nécessaire sous peine de manquer d’endurance et de ne pouvoir plus rien faire.
Il y a également la santé mentale d’Hinako. Celle-ci permet de se concentrer pour faire des attaques dévastatrices ou pouvoir légèrement figer le temps lorsqu’une contre-attaque est possible. Il est primordial d’apprendre les mouvements des ennemis. En étant attentif, on peut remarquer quand une contre-attaque est possible. Si celle-ci est réussie, l’ennemi subit beaucoup de dégât et est assommé pour un certain temps.
Il n’y a d’ailleurs que des armes au corps à corps dans le jeu et ces armes peuvent se briser en cours d’utilisation. Il faut penser à les réparer avant que celles-ci brisent de façon définitive.
Heureusement, il existe un système d’amélioration permettant d’augmenter notre vitalité, endurance et santé mentale.
Les énigmes et la ville
Silent Hill f propose trois niveaux de difficulté autant pour l’action que pour les énigmes. J’ai essayé tous les modes et j’ai adoré toutes les énigmes. Il y a en a plusieurs et autant elles peuvent être difficiles, autant le tout est logique est vraiment bien pensé. Le décodage des numéros de casier dans l’école à partir d’une méthode de cryptage a été un des moments que j’ai le plus apprécié.
Le jeu est assez linéaire malheureusement. Dans les derniers chapitres, il est cependant possible de se promener dans l’entièreté de la ville pour trouver des secrets. La ville est un véritable labyrinthe. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai ouvert la carte pour savoir où j’étais rendu.
Il y a énormément de documents à lire et de secrets à trouver. Le journal d’Hinako est un atout non négligeable. Il est possible de voir comment Hinako voit les évènements qui se passent autant que la biographie des personnages, les indices des énigmes, la description des monstres et certains didacticiels. J’ai trouvé cela vraiment intéressant d’avoir l’opinion d’Hinako sur les évènements avec son père ou sur sa réaction à la jalousie de ses amies.
Une histoire très complexe
Silent Hill f est volontairement flou sur ce qui se passe réellement autant dans le monde réel que dans le monde mystique. D’ailleurs, il y a de fortes chances que lorsque vous terminez le jeu la première fois, vous ne compreniez rien. Le jeu possède 5 fins. Cependant, lors de votre première partie, vous allez automatiquement avoir la mauvaise fin. En recommençant le jeu en « Nouvelle partie + », il y a beaucoup de changements. Les cinématiques changent, il y a de nouveaux documents ainsi que de nouveaux lieux. On comprend également enfin ce qui se passe réellement et qui est l’inconnu avec le masque de renard. Finalement, il est possible d’accéder à de nouvelles fins. Chaque fin a un boss final différent, ce que j’ai trouvé vraiment intéressant.
Côté technique
Les graphismes sont réellement superbes. Les environnements sont cauchemardesques, mais beaux en même temps. C’est un contraste que l’on voit souvent dans le jeu. Autant certains monstres sont horribles, autant il y a une certaine beauté avec les fleurs qui poussent partout. Les différents ennemis sont d’ailleurs très bien pensés et détaillés.
La bande-son est remarquable. Il s’agit d’un mélange des thèmes classiques de Silent Hill avec une touche orientale. Concernant l’ambiance en jouant, elle est dérangeante à souhait. À entendre les os des mannequins quand ils marchent, les bruits organiques dégoûtants de certains ainsi que des pleurs d’enfants, on a tout pour être traumatisé.
Verdict
Silent Hill f est très différent des autres opus de la série par sa jouabilité axée sur le combat. Par contre, le jeu réussit également à jouer sur l’horreur psychologique dans une petite ville magnifique et triste à la fois. Il s’agit d’un jeu visuellement somptueux qui mérite d’être refait une deuxième fois pour pouvoir voir toute la subtilité du scénario. Il sera possiblement polarisant parmi les fans, mais ça reste un excellent jeu.
