Il y a des jeux qu’on ne présente plus, et Plants vs. Zombies fait partie de ceux-là. 15 ans après avoir conquis le monde avec son concept délirant de jardinage tactique, PopCap Games et EA remettent la main à la pelle pour nous offrir Plants vs. Zombies : Replanted. Officiellement, il s’agit d’une version remastérisée du titre original. Dans les faits, c’est surtout une plongée nostalgique dans un univers que je n’ai jamais vraiment oublié. Si le concept n’a pas pris une ride, est-ce qu’il était nécessaire d’en faire un nouveau portage ? La réponse dans ce test complet !
FICHE TECHNIQUE
- Date de sortie : 23 octobre 2025
- Style : Stratégie
- Classement ESRB / PEGI : E10+ / PEGI 7
- Développeur : PopCap Games et The Lost Pixels
- Éditeur : Electronic Arts
- Langue d’exploitation : disponible en français
- Disponible sur PC, PS5, Xbox Series X/S, Switch, Switch 2, Xbox One, PS4
- Testé sur PC
- Prix lors du test : 29,99 $ CA / 19,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Un jardin que l’on connaît par cœur
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, Plants vs. Zombies : Replanted demande au joueur de protéger sa pelouse contre des hordes de zombies en plantant des végétaux aux capacités diverses. Dès le premier niveau, tout revient naturellement. On ressent le rythme, la tension, la satisfaction de placer chaque plante au bon endroit. Le tournesol continue d’être la clé de la réussite, le tire-pois la base de toute stratégie, et le bruit caractéristique des zombies qui mâchonnent la clôture est toujours aussi irrésistible. Ce qui faisait le charme de l’original, cette montée en pression graduelle, demeure intact. Le jeu te donne juste assez de ressources pour te sentir malin, tout en gardant la crainte de la prochaine vague.
Au fil des niveaux, le jeu introduit de nouveaux types de zombies et t’oblige à adapter ta stratégie. Ce rythme si particulier est resté intact dans Plants vs. Zombies : Replanted. Chaque nouvelle plante débloquée redonne envie de relancer une partie et chaque nouvelle zone impose de revoir sa manière de jouer. La tension monte, mais toujours dans le plaisir. Peu de jeux de stratégie en temps réel savent créer un tel équilibre entre anticipation et improvisation. Ce nouveau portage n’a rien changé à ce niveau et c’est une bonne nouvelle.
Les nouveaux modes de Plants vs. Zombies : Replanted
Si l’ensemble du contenu original se retrouve dans Plants vs. Zombies : Replanted, les développeurs ont tout de même gardé de petites surprises. La grande nouveauté de cet opus, c’est l’introduction de deux modes, soit le mode coopératif et le mode versus. Le premier permet de défendre le jardin à deux joueurs, le second d’incarner les zombies pour tenter d’envahir la pelouse d’un ami. En coop, le jeu garde sa lisibilité et reste amusant. On se partage les tâches, on discute stratégie, on rit de nos erreurs. Il y a quelque chose de sincèrement convivial à repousser les vagues ensemble. En versus, l’expérience est plus chaotique, mais reste amusante. Le fait de contrôler les zombies offre une approche asymétrique inédite. Toutefois, ces modes souffrent de deux limites. Ils sont exclusivement locaux et manquent de profondeur. Il n’y a aucune progression, aucun système en ligne et aucun véritable incitatif à rejouer au-delà du plaisir immédiat.
Une nouvelle version qui ne trahit pas l’esprit d’origine
Plants vs. Zombies : Replanted profite d’un vrai rehaussement graphique. Les textures sont affinées, les couleurs plus vives, et chaque détail respire la haute définition. Les plantes ont gagné en volume, les zombies en personnalité, et l’interface s’adapte enfin aux écrans modernes. L’ensemble conserve l’esprit cartoon de PopCap Games, mais dans une version plus lumineuse. Tout est plus propre, plus fluide, mais rien n’a été dénaturé. C’est exactement ce que je demande d’un point de vue visuel pour une version remastérisée. Pour moi c’était essentiel de garder cette ambiance si unique de la licence. Sur le plan sonore, la bande originale culte fait son retour dans une version légèrement réorchestrée. Les mélodies sont reconnaissables entre mille.
Peut-on être trop fidèle ?
Depuis sa sortie, Plants vs. Zombies : Replanted réussit à diviser la communauté de joueurs. Certains trouvent que l’occasion était idéale afin d’ajouter du contenu supplémentaire et d’oser aller plus loin que simple portage avec de meilleures textures. Il est vrai que le jeu respecte la structure du jeu original. Que ce soit les mécaniques, les niveaux ou encore la difficulté : tout est inchangé. On avance, on redécouvre, mais on sait exactement ce qui va suivre. Pour un joueur nostalgique, c’est une expérience confortable. Pour un nouveau venu, c’est un classique joliment conservé. Cependant, pour celui qui attendait une vraie renaissance, le résultat paraît timide. Pour ma part, je crois qu’il correspond à ce qu’il a été dit lors de son annonce. Un portage permettant de satisfaire les nostalgiques, mais aussi faire découvrir la série à plus de joueurs.
Verdict de Plants vs. Zombies : Replanted
Plants vs. Zombies : Replanted est une œuvre paradoxale. Magnifiquement remis à neuf, techniquement impeccable et toujours aussi plaisant à jouer, il échoue pourtant à se dépasser. On y retrouve exactement ce qui faisait le charme du jeu original, que ce soit son rythme, sa tension ou son humour. C’est une belle capsule de nostalgie, soignée, efficace, mais sans ambition nouvelle. Dans un contexte où tant de remakes modernes redéfinissent leurs classiques, cette expérience fait le choix de la sécurité. Si cette approche rassure, elle empêche aussi le jeu d’atteindre son plein potentiel. Néanmoins, cela n’empêche pas le titre d’être un excellent divertissement et toujours aussi redoutable dans sa simplicité. J’espère que le jeu suscitera suffisamment d’attention, pour qu’Electronic Arts permettent, pourquoi pas, un nouveau chapitre de cette licence.
