Yooka-Laylee and the Impossible Lair cover

Yooka-Laylee and the Impossible Lair : après Banjo, voici Donkey Kong Country

Après nous avoir fait replonger à l’époque des jeux de plateformes 3D, Playtonic Games revient avec une nouvelle inspiration. Pigeant encore chez Rare, le studio propose un spin-off de son premier jeu avec des airs de Donkey Kong Country. Yooka-Laylee and the Impossible Lair fait donc passer la série en 2,5 D ce qui m’avait initialement déçu. Avec l’énorme quantité de jeux de plateformes du genre sur le marché, j’ai eu mon lot dans les dernières années. Mais, j’aurais dû me douter qu’avec les nombreux vétérans de Rare chez Playtonic, celui-ci aurait une saveur spéciale. Alors, regardons tout ça de plus près.

Fiche Technique

  • Date de sortie : 8 octobre 2019
  • Style : Jeu de plateforme
  • Classement ESRB/PEGI : E / PEGI 3
  • Développeur : Playtonic Games
  • Éditeur : Team17
  • Langue d’exploitation : offert en français
  • Testé sur Nintendo Switch
  • Aussi sur PS4, Xbox One et PC
  • Prix lors du test : 39,99 $ / 39,99 €
  • Site Officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Capital B et son plan machiavélique

Dans Yooka-Laylee and the Impossible Lair, l’infâme Capital B prépare encore un plan machiavélique pour conquérir le monde. Cette fois, il veut se servir de son invention pour réduire à l’esclavage tout un royaume d’abeilles. Heureusement, notre duo de chauve-souris et lézard préféré n’est jamais loin. Avec l’aide de la reine des abeilles Phœbee et son bataillon royal, nos héros feront tout pour mettre un terme à la menace de leur ennemi juré. Alors, parcourez le monde, retrouvez toutes les pages et traversez les niveaux pour sauver toutes les abeilles de son emprise.

Le concept du jeu est vraiment original. Le but est de passer à travers le repère impossible de Capital B et vous pouvez d’ailleurs vous y plonger à tout moment. Or, après votre premier échec, le jeu vous propose une multitude de tableaux qui permettent justement de libérer une abeille à la fois. Ainsi, chaque créature sauvée vous permettra d’ajouter un bouclier supplémentaire pour vous protéger dans le repère. On va donc régulièrement y retourner pour tester nos habiletés de jeu de plateforme avec quelques chances supplémentaires.

Yooka-Laylee and the Impossible Lair toile d'araignée
Non, ce n’est pas DK, mais bien Yooka-Laylee

Cependant, le jeu ne s’appelle pas Yooka-Laylee and the Impossible Lair pour rien. Il serait alors assez improbable que vous réussissiez à le traverser sans l’aide de toutes les abeilles capturées. Malgré tout, s’essayer à nouveau est bien amusant et témoigne de notre amélioration constante.

Un classique version 2019

Yooka-Laylee and the Impossible Lair est un jeu de plateforme comme les fans du genre aiment. L’action se déroule rapidement, il y a plein d’objets à collectionner et une multitude d’obstacles à éviter. En plus de nous faire sauter d’une plateforme à l’autre, le jeu nous fait affronter une multitude d’ennemis qui ne sont pas toujours faciles à éliminer. La plupart des tableaux profitent d’un bon design qui nous force à avoir une exécution parfaite. Mais, malgré une bonne variété, quelques-uns se sont avérés moins intéressants.

Heureusement, grâce à certains éléments avec lesquels on peut jouer lorsque nous sommes sur la carte du monde, en dehors du tableau, on peut ajouter une variation aux tableaux. Par exemple, lancer une baie de glace va venir congeler la plupart du décor ce qui vient modifier la composition du niveau. J’aime beaucoup le concept et les développeurs n’ont pas lésiné sur celui-ci avec plusieurs altérations géniales. C’était toujours bien amusant de voir l’action se dérouler en dehors du niveau pour ensuite voir le résultat ensuite.

Loin d’être facile

Puis, il y a aussi une panoplie de casse-têtes qui augmentent la difficulté du défi et c’est là que le jeu se démarque. D’abord, chaque tableau cache 5 sous numérotés et ils sont soient très bien cachés ou difficiles à atteindre. À l’instar des lettres KONG de Donkey Kong Country, il s’agit d’un bon challenge qui vient prolonger la durée de vie du titre. En plus, le jeu ne nous pardonne pas vraiment de faux pas. On a souvent besoin d’avoir encore nos deux personnages en vie pour réussir à en atteindre certains alors que d’autres vont nous passer sous les yeux tellement rapidement qu’il faut vite réagir.

Yooka-Laylee and the Impossible Lair glisse
Il faut parfois surfer sur les lianes pour arriver au bout

En plus des lettres qui ne sont pas faciles à obtenir, les niveaux de Yooka-Laylee and the Impossible Lair ne sont pas piqués du vers non plus. Comme notre duo est assez vulnérable, une petite erreur peut être fatale. Le jeu est donc très punitif. La bonne nouvelle, c’est que les points de sauvegardes sont assez fréquents et les temps de chargement sont suffisamment rapides.

Enfin, si vous voulez mettre un peu de piquant dans votre aventure, on peut trouver des toniques sur la carte du monde principale. Ceux-ci viennent aussi ajouter quelques altérations à la jouabilité et sont activables avant chaque tableau. Par exemple, l’un d’eux fait en sorte que tous les ennemis ont de gros yeux. Ainsi, ça prend un coup de plus pour les éliminer, mais au moins ils sont mignons pour nos yeux. Il y a plein de combinaisons comme ça qui sont possibles et qui ajoutent un multiplicateur pour les plumes qu’on collectionne dans chaque niveau.

Yooka-Laylee and the Impossible Lair pluie de monstres
Voici un des nombreux mondes qui se fait altérer grâce à une pluie de monstres

Coloré à l’œil et amusant pour l’ouïe

Ensuite, bien que Yooka-Laylee and the Impossible Lair n’a pas la magie d’un Donkey Kong dans les détails de niveaux et leur design, le jeu demeure joli et coloré. Peut-être au même niveau que l’épisode original, mais je pense qu’on voit bien les traces de Rare dans le titre. Le jeu roule bien et je n’ai perçu aucun ralentissement de l’image. Par contre, sur les 20 tableaux (ou 40 avec les variations), je trouve qu’il manquait un peu de variété dans les couleurs.

Pour ce qui est de la musique, Grant Kirkhope a encore fait de l’excellent travail. Il n’y a aucun compromis à ce niveau alors qu’on reconnaît facilement les instruments qui font la marque de ce compositeur légendaire. J’avais beaucoup de plaisir à mettre mes écouteurs et écouter toutes les musiques du jeu et, en ce sens, la variété est bien présente pour cet élément.

Yooka-Laylee and the Impossible Lair : bon, mais…

En terminant, Yooka-Laylee and the Impossible Lair est un bon jeu qui, selon moi, se démarque plus que leur jeu précédent. Je pense que, plus que jamais, on sent le travail des anciens membres de Rare qui apporte une belle signature à l’aventure. En plus, la difficulté est plus imposante que jamais, le visuel est agréable et la musique excellente. Si ce n’était de quelques tableaux peu inspirés et des habilités limités de notre duo, on serait passé d’un bon à un excellent titre.

Yooka-Laylee and the Impossible Lair cover
Yooka-Laylee and the Impossible Lair : après Banjo, voici Donkey Kong Country
"Après Banjo-Kazooie, le studio Playtonic Games a choisi de piger chez Donkey Kong pour leur deuxième épisode : Yooka-Laylee and the Impossible Lair avec succès. Meilleur que le premier titre, le jeu ne réinvente pas le genre, mais une difficulté imposante permet au titre de se démarquer. Si ce n'était de quelques designs de niveaux ordinaires, cette suite aurait pu amener la série vers de nouveaux sommets."
7.5
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !