Test de WILD HEARTS : chasser les kemonos

Plusieurs attendaient ce titre avec impatience. Sur les traces des jeux qui l’ont précédé, WILD HEARTS entre dans la cours des grands tel le mythique Monster Hunter Rise. On remarque bien les influences d’autres grands opus dès qu’on met les pieds à Minato, la ville principale du jeu.

Je n’ai jamais accroché aux différentes variantes de Monster Hunter par le passé. J’ai décidé de prendre une chance avec WILD HEARTS. Heureusement, plusieurs éléments comme le Japon féodal ou encore, un bestiaire aux allures de Horizon Zero Dawn/Forbidden West nous permettent de se glisser plus facilement dans la peau de votre chasseur.

EA mise gros sur cette nouvelle série et souhaite connecter avec la communauté dédiée. Enfin, est-ce que les développeurs ont réinventé la roue ou ils ont simplement poursuivi dans un style bien apprécié des joueurs ? À lire dans ce test complet de WILD HEARTS.

Fiche technique de WILD HEARTS

  • Date de sortie : 17 février 2023
  • Style : Action RPG
  • Classement ESRB / PEGI : Teen / 12
  • Développeur : KOEI TECMO GAMES CO., LTD.
  • Éditeur : EA
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X|S
  • Testé sur PS5
  • Prix lors du test : 89,99 $ CA / 79,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Les références de WILD HEARTS

Pour cette section, je vais dévier de mon angle d’écriture habituelle. Je vais vous détailler les référents auxquels WILD HEARTS s’inspirent. Il est évident que le jeu tire son essence des Monster Hunter. Je vais donc vous décrire les autres jeux qui lui ressemblent.

En premier lieu, on ne peut passer sous silence l’excellent jeu Ghost of Tsushima. WILD HEARTS nous amène directement au Japon féodal et les similitudes sont flagrantes. Pour ceux et celles qui ont apprécié Ghost of Tsushima, vous allez rapidement être conquis par l’atmosphère dégagée par WILD HEARTS. Que ce soit au niveau des détails de la ville principale, des armures et des armes de notre protagoniste, le jeu réussit sa mission de nous faire vivre cette époque. Et pour dire, je ne me rappel pas avoir vu un titre qui se rapproche autant de Ghost of Tsushima pour son environnement et ses interactions avec les personnages non-joueurs.

D’un autre point de vue, les combats avec les kemonos géants me font penser à Horizon. L’environnement tropical, les différentes montagnes et enfin, le bestiaire de WILD HEARTS font directement référence à Zéro Dawn ou Forbidden West. Toutefois, c’est là que s’arrêtent les comparaisons. C’est tout de même une belle fleur pour les développeurs de leur mentionner que WILD HEARTS a des éléments qui se rapprochent d’un excellent AAA.

Pour terminer, je vais en surprendre quelques uns. Les combats les plus violents me font penser à Elden Ring. Les kemonos trois étoiles, les plus agressifs, sont sans pitié. Vous allez mourrir et devoir aussi apprendre leurs techniques afin de bien les parer. Vous pourrez même les combattre avec des ami(e)s ou demander de l’aide directement sur le réseau Playstation. La référence à Elden Ring s’arrête ici.

Bonus..certains diront que les constructions permanentes que vous pourrez placer un peu partout sur l’île font penser à Death Stranding. C’est plus niché comme référence, mais c’est aussi valable.

L’histoire

Minato, la ville centre, n’a plus de chasseurs qui osent affronter les kemonos. Ces derniers sont des bêtes qui empêchent les villageois de faire prospérer leur communauté et de développeur des technologies qui leurs sont propres. C’est le seul village qui reste dans les terres d’Orient. Le clan Ishido y gouverne. Les anciens gouverneurs ont déserté la région et celle-ci est tombée aux mains des Ago. N’ayant peu d’intérêt pour Minato, ce clan le laisse tomber en ruine et donc, aux assauts des kemonos.

Jusqu’à l’arrivée de notre protagoniste, il n’y avait plus personne pour chasser les monstres et assurer une certaine paix à Minato. Au fur et à mesure de vos rencontres, vous aurez à affronter des kemonos géants pour vous assurer de la pérennité des différentes technologies développées par les habitants. Vous allez aussi croiser des versions miniatures des kemonos. Vous pourrez vous en approcher et leur donner du temps et de l’affection ou encore, les chasser eux aussi pour récolter de la viande et autres items nécessaires aux différentes quêtes.

Plus vous allez avancer dans l’histoire, plus vous pourrez vous spécialiser. Vous allez pouvoir emprunter la voix du Kemono, soit d’entrer en communication avec la nature ou encore, celle des technologies humaines pour prendre des avantages lors de la chasse.

Il y a plusieurs quêtes secondaires intéressantes à accomplir dès notre arrivée à la ville principale. Certaines vont vous permettre d’en apprendre un peu plus sur l’histoire principale et d’autres, vous fourniront des items précieux pour votre chasse. Sans être un scénario hollywoodien, la trame principale est riche en rebondissements et elle est prenante. Pour un jeu de ce type, c’est un avantage et ça nous incite à poursuivre les requêtes des PNJ pour mieux progresser.

La jouabilité de WILD HEARTS

On ne réinvente pas la roue ici, vous aurez accès à une ville principale et plusieurs autres endroits prioritaires dans ses environs. C’est assez de base, sauf pour les camps de chasse. Vous pourrez construire différents objets qui vont vous aider. Par exemple, vous devrez commencer par une tente, ce qui confirmera du même coup la téléportation entre zones. Ensuite, vous pourrez ériger une tour de détection de kemeno, un séchoir à viande, un écriteau de chasse, etc.

Ces constructions vont vous aider à traquer vos proies, préparer votre nourriture pour votre périple et enfin, aviser les visiteurs de la quête en cours par l’écriteau au camp. Si vous êtes comme moi, vous allez passer plusieurs minutes à bien configurer la zone et la rendre à votre goût.

Une fois prêt, c’est le moment de partir à la chasse. En fonction du kemono à abattre, vous pourrez préparer vos armes à votre forge ou au village ainsi que votre équipement. Vous allez pouvoir les améliorer grâce à certains items provenant des kemonos ou de la faune et flore. Prenez donc le temps de récupérer le maximum de plantes, minéraux et bois que vous allez croiser sur votre route.

L’arbre de compétence des différentes armes est bien ficelé. Vous aurez le choix entre la technologie kemono ou humaine. Pareil pour vos armures. Et il faut le dire, il y a une bonne diversité ! C’est un avantage et cela permet de développer plusieurs stratégies de chasse.

Si vous jouez seul, vous allez pouvoir aussi améliorer un joli compagnon qui me fait penser à un droide dans Star Wars. Vous allez pouvoir développer ses compétences seulement au foyer de votre maison à Minato. Prenez le temps de le faire si vous prévoyez jouer davantage en solo. Pour ma part, j’ai seulement affronter un monstre seul, le reste fut en équipe de trois ou quatre personnes.

Comme vous pouvez le voir en bas à droite de la prochaine image, vous allez pouvoir construire des remparts, des armes et encore plus durant vos combats. Un peu à la Fortnite sur ce point, vous allez devoir être versatile.

Enfin, sachez aussi que vous pourrez construire des objets qui vont vous permettre de passer plus rapidement entre différentes zones. Dans votre partie, ces constructions sont permanentes. Prenez donc le temps de le faire pour vous éviter de perdre du temps par la suite. Par exemple, si vous savez qu’une zone de chasse se situe en haut d’une montagne proche d’un camp, prenez le temps de construire une tyrolienne ou une catapulte de vent.

Le bestiaire de WILD HEARTS

Il y a en tout 21 kemenos à chasser. D’ailleurs, la faune et la flore sont aussi bien diversifiés. Le jeu est beau, et parfois laid en même temps. Certaines textures sont douteuses. Néanmoins, le bestiaire est riche et varié. Chaque monstre s’approche d’une façon différente et nécessite que vous adopter des techniques de chasse différentes. C’est, à mon avis, une excellente chose. On doit varier nos constructions pour mieux attaquer le kemeno géant ou encore, bien se synchroniser avec des coéquipiers.

Chacun des kemonos de WILD HEARTS a des zones de faiblesses/forces qui leurs sont propres. Si vous mourrez, vous allez pouvoir être réanimé par un collègue sinon vous allez réapparaître au camp de votre choix.

Voici un lien vers la liste des différents kemonos. Le Wiki de IGN est bien documenté. Comme vous pouvez le faire ci-dessous dans ma capture d’écran, j’en avais affronté sept après cinq heures de jeux approximativement. J’en ai rencontré encore plus dans les heures suivantes.

Vous en aurez pour quarante à cinquante heures de jeux pour terminer l’histoire principale et les principales chasses. À mon avis, la rejouabilité du jeu fait en sorte que vous pouvez facilement dépasser 50h au total.

Verdict

Malheureusement, il y a encore plusieurs problèmes de performance après une semaine. J’ai rencontré plusieurs problèmes techniques qui m’ont irrité. J’espère qu’ils viendront rapidement corriger le tout. Pour l’instant, je vous dirais d’être patient et attendre une patch. Sinon, sachez que j’ai eu beaucoup de plaisir même dans l’état actuel des choses.

Si on passe par-dessus ces soucis techniques, WILD HEARTS est un jeu qui gagne à être connu. On reprend plusieurs éléments à succès de jeux passés. Les chasses sont stimulantes et passionnantes. Les quêtes le sont tout autant. Sur PS5, j’ai joué en mode performance et les FPS n’ont pas été un problème. J’ai toutefois lu que sur Xbox Series S, c’est catastrophique pour l’instant et ce serait la même chose sur PC. Pour le moment, prioriser les versions PS5 et Xbox Series X.

D’un autre point de vue, si vous êtes fan des jeux cités en introduction, vous allez avoir du plaisir. Si vous êtes membre GamePass, vous pouvez essayer le jeu grâce au EaPlay. Vous pouvez aussi avoir 10% de réduction. Bonne chasse!

Test de WILD HEARTS : chasser les kemonos
Le jeu en ligne est bien intégré et facilement accessible
Le jeu est magnifique
Il y a beaucoup à faire et on ne s'ennuie pas
Le bestiaire est varié
En revanche, jouer seul est plus difficile au début
Plusieurs problèmes de performance
La courbe d'apprentissage est longue
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