Les jeux de plateforme 3D comme Yooka-Replaylee sont à l’honneur cette année. Nous avons d’ailleurs eu droit à d’excellents titres tels que Donkey Kong Bananza ou encore la réédition de Kirby and the Forgotten Land sur Nintendo Switch 2. Mais où se situe donc Yooka-Replaylee dans tout ça ? Les développeurs misent-ils avant tout sur la fibre nostalgique des joueurs en revisitant un succès passé, ou cherchent-ils plutôt à innover ?
Impossible de nier l’influence de Banjo-Kazooie sur le développement de ce nouvel opus. Cependant, avec la qualité des jeux de plateforme récents comme Astro Bot, il devient difficile pour un titre issu du passé de rivaliser sur un pied d’égalité.
Je vous invite à lire mon test complet de Yooka-Replaylee, où je passe en revue les forces et les faiblesses de cette aventure colorée et rétro.
FICHE TECHNIQUE DE YOOKA-REPLAYLE
- Date de sortie : 09 octobre 2025
- Style : Platformer / Aventure
- Classement ESRB / PEGI : E10+/ 7
- Développeur : Playtonic Games
- Éditeur : PM Studios Inc., Playtonic Friend
- Langue d’exploitation : Offert en français
- Disponible sur Xbox Series X, PS5, Nintendo Switch 2 et PC
- Testé sur Nintendo Switch 2
- Prix lors du test: 38,99$ / 28,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
L’histoire de Yooka-Replaylee
Je vous préviens d’emblée : si vous n’aimez pas passer des heures à collectionner des objets, mieux vaut passer votre chemin. Yooka-Replaylee est un collectathon, dans la plus pure tradition des jeux de plateformes des années 90. Chaque recoin du monde est pensé pour stimuler votre curiosité et récompenser votre sens de l’exploration.
Yooka-Replaylee nous replonge dans les aventures hautes en couleur du caméléon Yooka et de sa fidèle chauve-souris Laylee. L’objectif principal est de retrouver les pages du grimoire magique, échappées à la suite d’un malencontreux événement. Ces fameuses Pagies constituent le cœur du jeu : elles permettent de débloquer de nouvelles zones, d’accéder à des défis supplémentaires et de progresser dans l’histoire.


Mais ne croyez pas que ce sera votre seule tâche. En bon héritier spirituel de Banjo-Kazooie, le jeu regorge de plumes à collecter pour acheter des améliorations et de pièces de monnaie à dénicher. Chaque niveau déborde de zones à explorer, parfois au point d’en devenir presque obsessionnel.
C’est à la fois la plus grande force et la principale faiblesse du titre : si vous aimez fouiller, explorer et compléter chaque recoin, vous serez comblé. En revanche, si vous préférez une progression plus linéaire et directe, Yooka-Replaylee risque de vous épuiser à la longue. Malgré tout, le jeu parvient à offrir ce petit sentiment de satisfaction qu’on ressent lorsqu’on termine une zone à 100 %, une sensation que peu de titres modernes réussissent encore à capturer avec autant de sincérité.
Les mécaniques de jeux et les graphismes
Bonne nouvelle… ou pas. Tous les mouvements de notre duo sont disponibles dès le début du jeu. Sur papier, c’est une excellente idée, surtout pour les habitués du titre original. Mais dans les faits, même si vous avez déjà joué à Yooka-Replaylee, il y a fort à parier que vous soyez un peu rouillé.
Cette liberté totale a ses avantages : tous les niveaux sont accessibles dès le départ, ce qui permet aux plus motivés de foncer tête baissée et de speedrunner le jeu sans aucune contrainte. On sent que les développeurs ont voulu offrir une expérience plus ouverte, sans progression artificielle ni blocage frustrant.
Cependant, cette approche a aussi ses revers. Maîtriser d’un seul coup toutes les capacités de Yooka et Laylee peut devenir déroutant. Entre les doubles sauts, les roulades, les attaques spéciales et les capacités de vol, on se surprend souvent à faire le mauvais mouvement au mauvais moment. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai raté un saut ou lancé la mauvaise attaque, souvent accompagné d’un juron.
J’aurais préféré un entre-deux : une courte zone d’introduction qui permettrait de se remettre tranquillement dans le bain avant de plonger dans la grande aventure. Cela aurait rendu la prise en main plus naturelle, surtout pour ceux qui reviennent dans l’univers après plusieurs années d’absence.

Yooka-Replaylee est, somme toute, un véritable régal pour les yeux. Les zones sont soigneusement conçues, riches en détails, et les décors éclatent de couleurs vibrantes qui donnent vie à chaque environnement. C’est un monde chaleureux, vivant et visuellement charmant, qui invite naturellement à l’exploration.
Appelons un chat un chat : il est incompréhensible que le jeu soit disponible uniquement sur la Switch 2, et pas sur la première génération. Pourquoi ? Le titre est limité à 1080p et 30 images par seconde, alors que sur PS5 et Xbox Series, il tourne en 4K à 60 FPS. On sait pourtant de quoi la Switch 2 est capable, et pour un jeu au style aussi rétro, c’est difficilement excusable.
J’ai ressenti des ralentissements à plusieurs reprises, et sur un grand écran, le jeu montrait clairement ses limites. D’après certaines rumeurs, un patch serait en préparation pour améliorer Yooka-Replaylee et lui permettre d’atteindre les 60 FPS sur Switch 2. En attendant, je vous conseille d’y jouer sur les consoles concurrentes… ou de faire preuve d’un peu de patience.
Verdict de Yooka-Replaylee
Yooka-Replaylee signe le grand retour du duo coloré Yooka et Laylee dans une aventure pleine de charme et d’esprit rétro. Fidèle à l’héritage de Banjo-Kazooie, le jeu nous replonge dans un pur collectathon où chaque recoin cache plumes, Pagies et secrets à découvrir. Sa direction artistique éclatante et ses environnements vivants en font un vrai plaisir pour les yeux.
En revanche, son rythme parfois lent et l’absence de véritable progression dans les capacités peuvent dérouter. Techniquement, la version Switch 2 déçoit un peu avec ses 30 FPS et ses ralentissements, surtout face aux versions plus fluides sur PS5 et Xbox Series. Malgré tout, Yooka-Replaylee reste un platformer solide et attachant, qui célèbre la nostalgie sans perdre son identité.

