Test de WipeOut Omega Collection sur PlayStation 4 : la vitesse à l’état pur

Annoncé lors de la PlayStation Experience 2016, WipeOut Omega Collection est clairement l’un de ces jeux que personne n’attendait. En effet, bien qu’elle ait marqué une génération de gameur ayant grandi dans les années 2000, la franchise semblait avoir été enterrée en même temps que le studio de ses développeurs, Studio Liverpool, en 2012. C’est donc avec surprise et joie que j’attendais cette collection remasterisée des trois dernières publications de la franchise. Est-ce que la compilation développée par XDev, Clever Beans et EPOS Game Studios réussit à raviver ma nostalgie? Vous le découvrirez dans mon test complet de WipeOut Omega Collection. 

Fiche technique

  • Date de sortie : 6 juin 2017 
  • Style : Course
  • Classement ESRB/PEGI : ESRB E 10+/PEGI 7
  • Développeur : XDev, Clever Beans et EPOS Game Studios
  • Éditeur : Sony Interactive Intertainment 
  • Langue d’exploitation : Offert en français et en anglais
  • Disponible sur PlayStation 4
  • Testé sur PlayStation 4
  • Prix lors du test : 49,99 $ CA/39,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

https://www.youtube.com/watch?v=HmE0wuVMe2A

Trois jeux pour le prix d’un

Comme dit précédemment, dans le cas qui nous intéresse, WipeOut Omega Collection est une collection remasterisée en 4 k pour la PlayStation 4 Pro, en 1080 p pour la PlayStation 4 et en 60 images par seconde dans les deux cas. De plus, elle est composée des trois derniers titres de la franchise : 2048, HD et Fury. Le premier, WipeOut 2048, est sorti sur PlayStation Vita au lancement de la console en 2012 et était, selon plusieurs fans de la série, l’un de ses meilleurs jeux. Les deux autres vont de pair. En effet, sorti en 2008, WipeOut HD se veut une certaine version haute définition de Pulse et Pure, deux jeux de la série sortis sur la PlayStation Portable, alors que Fury est tout simplement une extension à ce dernier.

Du contenu nombreux et varié

Avant de commencer ce test, mieux vaut se rafraîchir la mémoire. WipeOut est une série de jeux de course futuriste mettant en vedette des véhicules extrêmement rapides qui lévitent au-dessus du sol.

Toutefois, là où la série se démarque des autres jeux du genre, comme F-Zero, est dans son contenu nombreux et surtout varié. Et comme dans cette collection nous avons trois titres complets, il y a en donc trois fois plus. En effet, nous retrouvons dans WipeOut Omega Collection une centaine d’épreuves sur 26 pistes avec presque une trentaine de classes de vaisseaux différents, dont une nouvelle, la Tigron.

Toutefois, c’est du côté des modes de jeux que cette variété nous frappe le plus aux yeux. En effet, les épreuves ne sont pas toutes des courses simples en trois tours comme c’est souvent le cas dans des jeux de courses. Au total, on dénombre une dizaine de modes de jeux différents. En plus des courses simples, il y a des courses avec armes, des contre-la-montre, des combats, des tours uniques ainsi que des modes tournois, « zone battle », « Eliminator » et « Detonator ». Tous ont des particularités et objectifs différents.

Une rejouabilité énorme

Parlant des objectifs, ceux-ci permettent une rejouabilité énorme. Pour débloquer différentes épreuves et terminer le jeu, il suffit tout d’atteindre l’objectif minimal. Toutefois, pour débloquer tous les vaisseaux, il faudra être le meilleur et atteindre la première place dans chaque défi. Ce qui n’est pas facile, puisque si la difficulté est ridiculement faible en début de parcours, c’est tout le contraire vers la fin, surtout en raison de l’intelligence artificielle des adversaires qui est évolutive et plutôt bien travaillé.

En effet, en début de parcours, ceux-ci n’oseront pas trop vous dépasser et vous attaquer. Toutefois, plus l’on avance dans les trois jeux, plus ils seront redoutables. Ils vous attaqueront de tous les côtés avec des armes et oseront vous rentrer dedans à répétition pour vous déranger.

Un visuel digne de la PlayStation

Quand on sait à quel point les titres PlayStation 3 avaient pris de l’âge malgré leurs 1080p et 60 images par seconde, un port sur PlayStation 4 pouvait inquiéter. Toutefois, XDev, Clever Beans et EPOS Game Studios ont fait un travail colossal pour mettre les trois jeux au goût du jour. Quel que soit le jeu choisi dans le menu principal, vous serez probablement surpris par la beauté de celui-ci au premier coup d’oeil. C’est vrai que les pistes de WipeOut HD et Fury paraissent un peu plus vieilles et un peu moins détaillés, mais les développeurs ne pouvaient pas faire de miracles sur des pistes datant parfois du début des années 2000. Toutefois, pour WipeOut 2048, je n’ai rien à redire du côté des pistes, elles sont tout simplement magnifiques.

Cependant, ce qui frappe le plus aux yeux est tout le travail fait sur le décor externe des pistes. Dans les versions originales, on avait  presque toujours affaire à un monde plutôt vide en arrière-plan qui pouvait parfois se limiter à un plan d’eau. Cette fois-ci, ce n’est pas ça du tout. De nombreuses constructions, comme des tours, ont jailli du sol dans certains environnements. Au loin, nous pouvons également apercevoir des montagnes enneigées au sommet. Même le ciel est rendu vivant. En effet, pour montrer le côté futuriste du jeu, de nombreux vaisseaux ont été ajoutés dans le ciel.

Seul léger problème, les humains ont encore l’air en carton. Mais bon, Electronic Arts a quand même pris 20 ans à régler le problème dans ses jeux de sport. Alors, dans une version remasterisée de jeux de course futuriste datant de presque 10 ans, ce n’est pas quelque chose qui m’embête réellement.

Un excellent travail d’unification

Également, un des problèmes qui saute souvent aux yeux lorsqu’il est question d’une collection remasterisée est le manque d’unification. Trop souvent, nous avons l’impression de jouer à deux, voire trois jeux différents comme à l’origine, dont le visuel a été retravaillé, mais sans plus. Toutefois, dans WipeOut Omega Collection, bien que la collection ait été retravaillée par trois studios distincts et que les trois jeux s’installent sur la console distinctement, on ne sent presque pas de différence entre ceux-ci.

Tout d’abord, les menus des trois jeux sont identiques. Ils ont été refaits de A à Z. Tant l’écran principal que le menu de pause a été unifié. Certes, quant à eux, les écrans de sélections des épreuves ne sont pas les mêmes en raison des spécificités de chaque jeu, mais cela a été remis au goût du jour également de façon à bien s’imbriquer dans le menu principal. Pas besoin d’aller à trois endroits différents pour jouer au multijoueur des trois jeux non plus, tout est à la même place.

Seul petit bémol toutefois, l’interface du jeu n’a pas été revue. Si celui de 2048 est clair et simple à comprendre, c’est tout le contraire pour celui de HD et Fury. En effet, l’interface est assez gros, voire dérangeant, et prend clairement de l’âge. C’est bien beau la nostalgie, mais j’aurais préféré voir celui du petit dernier pour les deux autres titres, cela aurait rendu le tout plus cohérent et surtout plus beau.

Une jouabilité améliorée

Ce travail d’unification a également été fait pour améliorer la jouabilité. En effet, les développeurs ne sont pas contenter de créer de nouveaux contrôles pour 2048, ils ont tout unifié. Que ce soit dans 2048, HD ou Fury, ils sont maintenant les mêmes. Nous n’avons donc pas besoin de nous réhabituer à de nouveaux contrôles à chaque fois que l’on change de jeu comme c’est parfois le cas dans des collections de jeux remasterisés.

De ce côté, la Dualshock 4 et ses gachettes ultras précises permettent donc d’améliorer notre expérience. Les virages avec les aérofreins se font plus en douceur. Auparavant, il n’était pas rare de rentrer dans un mur quand on voulait négocier un virage serré.

Un multijoueur personnalisable

Dans tout jeu de course, c’est bien beau courir contre l’ordinateur dans le monde solo, mais il n’a rien de mieux que de concurrencer d’autres humains pour prouver son niveau de jeu. C’est également le cas dans WipeOut : Omega Collection.  Côté multijoueur, il se démarque toutefois des autres jeux de course avec son côté personnalisable. En effet, avant de démarrer la course, on peut choisir à peu près tout, que ce soit le mode de jeu (HD, Fury ou 2048), le type de course (unique ou tournoi), la catégorie des véhicules (ou classe), le nombre de tours, la piste,  avec ou sans arme ou même la possibilité ou non d’utiliser l’assistance de conduite et de faire des tonneaux.

Comme le solo, il faut également savoir que le multijoueur est extrêmement fluide, que ce soit en écran splitté ou en ligne, contrairement aux deux jeux de la PlayStation 3 qui, dans leur version originale, ralentissaient un peu de ce côté. Petit problème toutefois, il n’y a pas énormément de joueurs en ligne, donc les courses à 6, 7 ou 8 joueurs sont plutôt rare. Mais ça, ce n’est certainement pas la faute des développeurs.

En conclusion 

Je ne m’attendait à rien envers WipeOut Omega Collection outre que de m’amuser comme dans le temps et je dois avouer que j’ai quand même été très agréablement surpris. En plus d’une jouabilité encore plus agréable que ce qui m’avait fait aimer la série à l’époque, on se retrouve cette fois-ci avec un jeu complet, très propre et presque parfait sur tous les points. Sly Cooper, Ratchet & Clank, God of War et j’en passe, j’ai presque joué à toutes les collections remasterisées de Sony au cours des années et je dois avouer que c’est une des plus réussies. On a ici quelque chose qui fera sans aucun doute raviver la flamme des joueurs qui espèrent un nouveau titre de la série WipeOut.

Test de WipeOut Omega Collection sur PlayStation 4 : la vitesse à l’état pur
"WipeOut Omega Collection est une version remasterisée de WipeOut HD, Fury et 2048. Que vous soyez des fans finis de la série ou des néophyte, vous trouverez tous votre compte dans cette excellente compilation addictive. On a ici une version presque parfaite dont les quelques petits défauts sont majoritairement causés par l'âge des premiers titres et ne dérangent pas du tout notre expérience de jeu. "
9
Print Friendly, PDF & Email
author avatar
François-Gabriel Roberge
Passionné de jeux vidéo et de sports, j'étudie présentement en Communication publique à l'Université Laval. Je suis aussi journaliste sportif pour le journal Impact Campus.