Test de la montre connectée Moto 360 de Motorola sous Android Wear

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Alors que les LG G Watch et Samsung Gear Live ont été les deux premières montres connectées disponibles sous Android wear, la Moto 360 de Motorola est celle qui a le plus marqué les esprits par son design différent.

Disponible au Canada dès le 31 octobre prochain, nous vous proposons un test de cette nouvelle montre connectée après quelques semaines d’utilisation.

Design

Avec son écran rond qui la fait ressembler à une vraie montre, la Moto 360 était très attendue. Elle permet en effet de passer plus inaperçue tant que son écran est éteint, tout en attirant l’attention une fois allumée.

Disponible dans un premier temps avec un bracelet en cuir uniquement, en gris ou en noir, la montre est très agréable à l’oeil et reste assez discrète. Il est également possible de changer le bracelet pour d’autres modèles, du moment que la taille est identique. Motorola a suivi un standard et il sera donc possible de se rendre chez un bijoutier pour se procurer un bracelet différent et se le faire installer. Nous nous sommes pour l’instant procuré un bracelet de Pebble pour faire l’essai, et l’installation était relativement facile, même si ce dernier touche légèrement le boîtier de la montre suivant sa position.

L’écran occupe la plus grande partie de la face avant de la montre, et le fait qu’il soit rond est vraiment très agréable à l’oeil et donne un aspect haut de gamme au produit. Seul le capteur de luminosité en bas de l’écran vient couper le cercle parfait de celui-ci, mais nous y reviendrons plus tard.

À la différence de la G Watch testée il y a quelques semaines, la Moto 360 dispose d’un bouton d’allumage, qui sert également à verrouiller l’écran. Je trouve cela beaucoup plus pratique que de devoir poser la montre sur son chargeur pour pouvoir l’allumer.

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Avec 49 grammes sur la balance, la Moto 360 est la plus légère des trois montres sous Android Wear disponibles à ce jour. À l’usage, c’est particulièrement agréable, car on ne la sent quasiment pas et les personnes qui ne sont pas habituées à porter une montre ne seront pas perturbées.

Connectivité

Comme la plupart des accessoires connectés aujourd’hui, la Moto 360 fonctionne grâce à une connexion Bluetooth 4.0 Low Energy avec le cellulaire, équipé d’Android 4.3 minimum. Cette connexion permet d’avoir un accès non seulement aux données cellulaires pour récupérer des informations à jour, mais également de transmettre les notifications du cellulaire sur l’écran de la montre.

Motorola a intégré à la montre un capteur de fréquence cardiaque, qui permet à tout moment se mesurer celle-ci. C’est assez pratique et cela fonctionne plutôt bien, même s’il faut rester relativement immobile pour que cela fonctionne. Il est en revanche très intéressant de voir qu’à la différence des montres concurrentes qui donnent la mesure après une période de calcul, la Moto 360 continue à montrer l’évolution du rythme cardiaque en temps réel, tant que l’on ne sort pas de l’application.

Au niveau de la charge, celle-ci se fait par un dock de rechargement sans fil. Il ne sera donc pas possible de recharger la montre directement grâce à un chargeur micro-USB, ce qui est très dommage. Oublier sa station de rechargement pourra se révéler très frustrant. Le fait d’utiliser des connecteurs sans ouverture directe permet cependant à la Moto 360 d’offrir une résistance à l’eau, ce qui est appréciable. De plus, le fait que le dock de rechargement soit compatible avec le standard QI permet de recharger la montre sur d’autres chargeurs compatibles avec ce standard. Certains ont cependant relevé une chauffe importante de la montre avec certaines marques de chargeurs.

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Écran

Avec une résolution de 320 x 290 dans un écran de 1,56 pouce, soit une densité de pixels de 205 ppi, la Moto 360 dispose de la plus faible densité de pixels des trois modèles disponibles actuellement. On voit en effet assez nettement les pixels lorsque l’on approche la montre de ses yeux, même si cela ne gêne pas vraiment à l’usage. De plus, lorsque le poignet est à une distance d’environ 30cm des yeux, le fait que l’écran soit rond donne une impression d’amélioration de l’écran et attire réellement l’attention des personnes autour de soi.

Le fait que la montre soit équipée d’un capteur de luminosité est un vrai plus, car je n’ai jamais eu de mal à lire ce qui était affiché à l’écran, même lorsque la luminosité autour de moi était assez forte. C’est l’aspect positif d’avoir cette légère bordure en bas de l’écran qui vient  »casser » le design rond de la montre.

Au final, l’écran n’est donc pas mauvais, mais aurait pu bénéficier d’une résolution plus élevée afin de pouvoir le qualifier de meilleur que ceux des compétiteurs actuels.

Performances de la Moto 360 de Motorola

Motorola a fait le choix de prendre un processeur très ancien dans sa montre, le Texas Instruments OMAP3630, déjà utilisé par le constructeur en 2011 dans sa montre MOTOACTV. C’est donc surprenant quand la montre donne l’impression d’être à la pointe de ce qui se fait actuellement en termes de technologie portative.

Heureusement, Android Wear est pour le moment encore limité dans ses possibilités et consiste principalement à afficher des cartes, comme le fait Google Now. Il n’y a donc pas de réelle notion de multitâches qui pourrait mettre à rude épreuve le processeur ou la mémoire de la montre.

Pour ce qui est des tâches qu’il est possible d’effectuer avec la montre, je n’ai constaté aucun ralentissement, que cela soit dans l’interface ou une fois certaines actions lancées, comme la navigation GPS par exemple. L’allumage de l’écran est également très réactif, que l’on ait une action en cours ou non.

Seules certaines applications permettant de personnaliser l’affichage de la montre ont entraîné un ralentissement de celle-ci. Le ralentissement se faisait sentir après avoir éliminé toutes les notifications, mettant quelques secondes avant de laisser apparaître l’heure.

Reste à voir comment va évoluer Android Wear et si des applications gourmandes en puissance seront lancées par la suite.

Système d’exploitation

Le système d’exploitation n’étant pas du tout personnalisable par les fabricants, à l’exception des thèmes visuels d’horloges, l’évaluation de la Moto 360 est assez identique sur ce point à celle de la LG G Watch.

Android Wear reprend principalement le principe de Google Now, avec des cartes affichées par la montre au moment le plus pertinent selon Google. Cela peut inclure les notifications de vos applications préférées, la météo ou encore des informations sur un paquet en cours de livraison par exemple.

Concrètement, cela fonctionne plutôt bien et il m’est arrivé d’être surpris par la pertinence des informations proposées. Par exemple, au retour de l’épicerie, la montre m’indiquait combien de temps j’allais mettre pour rentrer et m’a même proposé d’afficher l’itinéraire directement sur le petit écran.

Pour autant, j’ai souvent été frustré par l’impossibilité de demander des informations de manière simple. On ne retrouve pas la notion de menu d’applications ou l’accès comme sur une montre de Samsung sous Tizen ou n’importe quel téléphone intelligent. Il faut attendre que les notifications arrivent à soi, ou bien faire une demande vocale à Google Now.

De plus, la suppression d’une notification sur la montre la fait également disparaître du téléphone. Si cela peut paraître pratique pour éviter d’avoir à trier deux fois les notifications, j’aurais préféré qu’elles partent dans un historique de notifications déjà visualisées que de disparaître complètement et une vraie synchronisation à ce niveau. Il m’est arrivé d’éliminer une notification par erreur et de devoir faire le tour de toutes les applications de mon cellulaire pour retrouver ce que j’avais manqué. Là encore quand on est habitué aux montres connectées de Samsung sous Tizen cela peut être frustrant.

Pour aller plus loin, Google propose sur sa page, une vidéo montrant quelques usages d’Android Wear en détail :

Application mobile : Android Wear

Pour pouvoir faire fonctionner la montre, il faut installer l’application Android Wear, disponible sur le Play Store. Celle-ci réalisera dans un premier temps l’appairage avec la montre, puis vous demandera d’autoriser l’accès aux notifications de l’appareil.

Il sera par la suite possible de configurer quelles notifications sont transmises à la montre, et de choisir les applications par défaut pour certaines actions. L’utilisateur a également le choix d’envoyer vers la montre des notifications de tests, afin de voir les possibilités de l’appareil.

Pour être honnête, après avoir expérimenté l’application de Samsung pour contrôler les montres connectées Gear, je trouve l’application Android Wear assez vide. Il est par exemple impossible de faire réagir la montre sur demande si on la perd même si on peut voir son dernier emplcamement. Il n’est pas non plus possible de totalement personnaliser l’affichage de sa montre à partir du téléphone (pour pousser un nouveau thème) même s’il y a plus déjà d’options pour cela que sur la LG G Watch. Dans le cas de la personnalisation, certaines applications pourront apporter plus de choses sur la Moto 360.

Pour finir, un lien renvoie vers le Play Store, sur une page dédiée aux applications Android Wear. Celles-ci sont pour le moment assez limitées, et il arrive même qu’on trouve certaines applications sur le Play Store qui sont compatibles Android Wear, alors qu’elles ne sont pas disponibles par ce biais. Google a donc des progrès à faire à ce niveau pour simplifier l’approche vis-à-vis des applications pour faire évoluer les possibilités de ses accessoires.

Autonomie de la Moto 360

L’autonomie reste jusqu’à présent le principal point faible de toutes les montres connectées. Tandis que certaines parviennent à tenir la semaine grâce à des écrans de type e-ink, les montres utilisant des écrans LCD ou AMOLED ont jusqu’à présent du mal à dépasser les 3 jours.

Dans les faits, j’ai réussi à tenir deux jours en utilisation moyenne ou une journée en utilisation intensive. C’est plutôt dans la moyenne par rapport à ce que l’on avait constaté lors de nos tests des Galaxy Gear, Gear 2 Neo et LG G Watch.

Au final, il faudra donc prévoir recharger le plus souvent la montre tous les soirs, pour avoir la paix d’esprit. D’ailleurs par défaut, la montre restera allumée lors de la recharge sur son socle, ce qui est particulièrement désagréable si on fait le rechargement dans la chambre. Il existe heureusement une astuce, qui consiste à activer puis désactiver l’écran de meilleure une fois que la montre a commencé à charger, mais il faudra la reproduire à chaque rechargement.

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Conclusion

Le design a beau être quelque chose de subjectif, je trouve qu’à ce jour la Moto 360 est la plus belle montre connectée disponible sur le marché. C’est d’ailleurs son principal élément distinctif, car Android Wear limite beaucoup les différences logicielles entre les différents produits.

Cependant, à mon avis, Android Wear reste pour le moment assez limité et pas forcément intuitif à la première utilisation. On sent clairement qu’il s’agit d’une première version, qui n’est pas encore mûre, même si de petites mises à jour viennent corriger certaines frustrations. Pour cette raison, je conseillerais cette montre à ceux qui n’ont pas d’appareil Samsung ou qui sont plutôt attirés par les nouvelles technologies, mais à prix équivalent, la Samsung Gear 2 Neo offre à mon avis un bien meilleur rapport possibilités / prix.

Au final les principaux défauts de la montre ne sont pas matériels, mais découlent de la jeunesse d’Android Wear, et il y a fort à parier que Google mettra à jour régulièrement son système pour y ajouter de nouvelles possibilités.

Test de la montre connectée Moto 360 de Motorola sous Android Wear
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    Les points positifs :
  • Design
  • Chargement sans fil
  • Bracelets standard
    Les points négatifs :
  • Processeur ancien
  • Résolution d'écran
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Ludovic Gollion
Féru de nouvelles technologies,constamment à la recherche de nouveaux produits à essayer et analyser. Qu'il s'agisse de téléphones, de tablettes ou autres gadgets électroniques, je me passionne pour tout ce qui est innovant et qu'il saura se distinguer de ce qui est actuellement sur le marché. Trouver le produit parfait, un jour? Peut être, mais après les avoir tous essayés!