Test de Bravo Team : le jeu de tir tant attendu de la PSVR ?

Entre Hidden Agenda, Until Dawn : Rush of Blood et The Inpatient, Supermassive Games nous a prouvé qu’ils étaient capables du meilleur comme du pire. Or, le studio britannique nous propose déjà une 4e expérience PSVR avec Bravo Team. Celui-ci s’annonçait aussi leur projet le plus imposant. En effet, on attendait de grandes choses d’un jeu de tir à la première personne en réalité virtuelle fait par un studio connu. Un seul jeu comparable existait sur le marché en Farpoint et il nous avait bien impressionné. 10 mois plus tard, voilà que nous arrive enfin un deuxième jeu se servant du PSVR Aim. Est-ce que le combo casque VR et Aim a encore réussi à transformer un jeu moyen en une expérience extraordinaire ?

Fiche technique

  • Date de sortie : 6 mars 2018
  • Style : Réalité Virtuelle, Action
  • Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 16
  • Développeur : Supermassive Games
  • Éditeur : Sony
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Exlusivité PlayStation VR
  • Testé sur PlayStation VR avec PS4 Pro
  • Prix de l’ensemble lors du test : 49,99 $ CA / 39,90 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Une ville secouée

Les événements de Bravo Team se déroulent dans un pays fictif de l’Europe de l’Est. Au départ, vous et votre compagnon deviez escorter la présidente Yelena Toma jusqu’à ce qu’elle vous file entre les doigts. Cette nouvelle s’annonce complètement désastreuse alors que le pays se retrouve en pleine campagne électorale. L’attaque sur le convoi a laissé vous et votre coéquipier comme seuls survivants sur les lieux. Vous devrez donc traverser la ville en tentant de résister aux attaques de l’armée du général Mustavish, l’adversaire de la présidente aux élections. Êtes-vous prêt à tout faire pour sauver la démocratie de ce pays ?

Sans être à tout casser, cette histoire d’environ quatre heures tient bien la route. Ce n’est assurément pas la meilleure du studio, mais j’ai aimé le fait qu’on nous offre quelques chemins menant à trois fins. C’est assurément le genre de conclusion signature qu’on s’attendait d’un titre de Supermassive Games.

Un jeu à la Time Crisis

Qui n’a pas joué à un jeu d’arcade dans un cinéma ou équivalent où on se retrouve sur une sorte de rail en mouvement et on doit éliminer les ennemis qui apparaissent sous nos yeux ? C’est un genre qui a été popularisé principalement avec Time Crisis sur PlayStation, un des rares jeux que je me souviens d’avoir fait sur cette console. Or, dès que j’ai vu le jeu au kiosque de PlayStation à l’E3, on voyait tout de suite les similitudes. Cette fois, par contre, l’expérience devait s’avérer plus réaliste que jamais grâce à la PSVR Aim Controller. Malheureusement, c’est tant de potentiel que le jeu n’a jamais vraiment réussi à livrer.

Si la jouabilité ressemble à Time Crisis, le style ressemblait aussi beaucoup à la série S.W.A.T. En effet, il faut toujours se planquer derrière les obstacles et viser les ennemis au fur et à mesure qu’ils se mettent à découvert. De plus, contrairement à Farpoint, nos mouvements sont entièrement limités à se déplacer d’un obstacle à l’autre. En appuyant sur l’endroit où on veut se rendre, le jeu passe en perspective à la 3e personne et vous transporte en un instant. On perd complètement le contrôle de notre personnage durant ce déplacement. C’est un peu ridicule et ça fait très vieillot. Considérant que la PSVR en est déjà à sa deuxième année, difficile de comprendre qu’on en soit encore là. C’est évident que ç’a été fait pour limiter la nausée, mais j’aurais aimé une autre solution.

Des combats qui fonctionnent

Heureusement, tout n’est pas perdu, car les combats ont su répondre exactement à mes attentes. Franchement, le fait de jouer à celui qui doit exterminer ses cibles tout en maximisant notre couverture derrière les obstacles était très bien réussi. La visée que nous propose Bravo Team est très précise et les contrôles sont très intuitifs. D’abord, on peut lever notre Aim au-dessus de nos yeux pour tirer sur les ennemis en restant couvert à 100 %. Puis, comme dans Farpoint, on peut amener notre fusil vis-à-vis notre œil pour user d’un peu plus de précision. Enfin, j’ai aussi bien aimé le fait qu’on puisse donner des ordres à notre partenaire. Cette partie de la jouabilité fonctionne parfaitement, même si j’aurais aimé qu’on sorte de temps en temps de notre cachette pour combattre de plus près.

Ensuite, tout comme dans Farpoint, Bravo Team a choisi de limiter le joueur au niveau du nombre d’armes qu’il peut tenir simultanément. En effet, impossible d’avoir un sniper et un shotgun en même temps ce qui fait en sorte qu’on peut se retrouver avec un gros désavantage dans les pires moments. J’ai de la difficulté à comprendre en quoi ce design du jeu a du sens.

Néanmoins, mon aventure dans Bravo Team s’est tout de même avérée très immersive malgré quelques embûches. On a droit à quelques séquences qui sont particulièrement bien réussies et qui nous plongent vraiment bien dans l’action. Il y avait tellement de choses qui se passaient autour de moi que c’était difficile de ne pas embarquer. Le seul problème c’est que ces scènes se sont avérées trop peu nombreuses et trop distancées. Dès que je commençais vraiment en embarquer dans le jeu, quelques moments ennuyeux et monotones s’en suivaient. Bref, le jeu a vraiment manqué de finition au niveau de son rythme d’action.

Mieux avec un ami

J’ai eu la chance de refaire la campagne avec un ami et j’ai vraiment ressenti la différence. En effet, lors de la première occasion, l’intelligence artificielle de mon partenaire était pas mal moins allumée. Ainsi, je me suis sûrement retrouvé à dépenser beaucoup plus de balles que lors de ma seconde visite. Avec un autre joueur, le rythme devient plus intéressant et on a l’impression que nos armes sont plus efficaces. La vérité c’est simplement que notre ami vise bien mieux et plus rapidement que l’IA.

Les développeurs ont aussi choisi de prolonger un peu l’aventure en proposant un mode Attaque de Score. Celui-ci nous permet de refaire l’aventure entièrement, mais en se concentrant sur notre précision et sur notre nombre de victimes. Des tirs à la tête rapides vont vite augmenter votre pointage et c’est une belle manière de tester notre talent. Le seul problème, c’est que de refaire les mêmes missions devient assez lassant rapidement.

Un achat ?

Si vous n’avez pas encore fait d’autres jeux d’action comme Farpoint, The Inpatient, Resident Evil VII ou Superhot, je vous recommande de commencer avec eux. Sinon, je trouve que Bravo Team arrive un peu trop en retard et ne peux plus vraiment utiliser l’excuse de la nouveauté de la technologie comme ils avaient pu faire avec Until Dawn : Rush of Blood. Il y a trop d’éléments de jouabilités qui limitent l’expérience sans raison. Bien qu’il y ait quelques bonnes séquences d’actions et que le son 360 est super immersif, le reste du jeu est un peu ennuyeux. Je vous recommanderais d’attendre une bonne baisse de prix avant de vous procurer Bravo Team. Malheureusement, ce n’est pas un jeu qui vous convaincra de plonger dans la réalité virtuelle.

Test de Bravo Team : le jeu de tir tant attendu de la PSVR ?
"Bravo Team n’est pas le jeu que je m’attendais à avoir. J’étais vraiment plein d’espoir suite à sa première présentation à l’E3. Il aurait mérité d’être mieux peaufiné au niveau de sa jouabilité et le rythme du jeu aurait dû être revu. Supermassive Games nous a prouvé par le passé qu’ils étaient capables de nous offrir des petits bijoux et les fans du studio s’attendaient à mieux. Bref, j’espère que la prochaine fois, ils se donneront un peu plus de temps pour nous donner une expérience à la hauteur."
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !