No More Heroes 3 : finalement place au dernier chapitre !

Après un retour surprise dans Travis Strikes Again : No More Heroes, voilà que Suda51 nous offre enfin la très attendue fin de sa trilogie. No More Heroes 3 est arrivé sur Nintendo Switch il y a quelques semaines et les fans retrouvent leur héros préféré dans une aventure rocambolesque. Mais 10 ans d’attente c’est long et on se demandait bien si Grasshopper allait livrer une fin à la hauteur, malgré un budget assez limité. En retournant aux sources et en offrant une histoire digne de la folie du développeur ainsi que des combats bien sanglants, disons que la recette s’annonçait bonne…

FICHE TECHNIQUE DE NO MORE HEROES 3

  • Date de sortie : 28 août 2021
  • Style : Action-Adventure / Hack and Slash
  • Classement ESRB / PEGI ESRB M17+ / PEGI 18
  • Développeur : Grasshopper Manufacture
  • Éditeur : Nintendo
  • Langue d’exploitation : Voix anglaises avec sous-titres français
  • Disponible uniquement sur Switch
  • Testé sur Switch
  • Prix lors du test : 79,99$ CAD / 59,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Grimper encore les rangs en éliminant des assassins

No More Heroes 3 introduit une menace extra-terrestre dans l’univers de notre Travis Touchdown. À sa tête, l’effroyable Jess-Baptiste VI, connu aussi sous le nom de Fu, est de retour sur Terre après plusieurs années pour conquérir la planète. Un de ses premiers gestes est d’éliminer le président des États-Unis en direct ce qui terrifie le monde. Dès lors, il instaure un classement top 10 de superhéros galactiques avec lui-même à son sommet. Puis, il invite les plus grands combattants à se mesurer à lui et ses champions. Ne reculant devant rien, Travis fait face à Blackhole, le numéro 10 de la liste dont il dispose aisément. Bien sûr, cela provoque l’ire de notre effroyable antagoniste et il décide alors d’aller confronter notre héros.

No More Heroes 3

S’il y a quelque chose qu’on ne peut pas enlever à Suda, c’est son originalité. Déjà, l’introduction nous plonge dans la perspective d’un jeu 16-bites à la Ninja Turtles qui enchaîne sur une cinématique d’un style tiré des animés des années 90. Mélangez tout ça avec une invasion d’aliens qui ressemblent à des transformers japonais et on a vraiment un résultat particulier. Ce sera peut-être trop bizarre pour certains, mais les fans du développeur vont sans aucun doute apprécier ce No More Heroes 3.

Le problème, c’est que c’est parfois difficile de traduire des blagues du japonais à l’anglais et même plus avec les sous-titres français. Et, comme si ce n’était pas suffisant, l’humour de Suda n’est pas mon préféré et n’atteint pas toujours la cible. Pourtant, j’adore les jeux japonais et je peux totalement reconnaître les autres qualités narratives comme la profondeur des personnages. D’ailleurs, malgré les moments maladroits, il y a plusieurs scènes de qualité qui m’ont fait sourire. Ainsi, les fans de son style trouveront plus de bon que de mauvais.

Retour au monde ouvert

Du point de vue de la jouabilité, No More Heroes 3 est retourné aux sources en offrant un monde ouvert où les possibilités sont multiples. À l’instar des autres titres du genre, Travis est un peu le garçon de courses des gens. À bord de sa superbe moto, il traverse la ville où il découvre toutes sortes de quêtes à remplir. Encore une fois, Suda51 nous réserve un peu du n’importe quoi avec des missions où on débouche des toilettes ou on chasse les insectes. Question absurdité, ça me rappelait un peu le monde de Yakuza, mais en moins bien exécuté.

Or, parlant d’exécution en demi-teinte, le jeu n’est pas tout à fait un monde ouvert. Le tout est séparé en plusieurs zones et malheureusement, le temps de chargement est un peu long. J’ai passé la majorité de mon été sur ma PlayStation 5 et de ne jamais devoir patienter dans un énorme monde comme celui de Ghost of Tsushima est devenu standard pour moi. C’était donc difficile de plonger dans un monde graphiquement inférieur et de devoir attendre autant. En plus, les contrôles de la moto ne sont pas très fluides ce qui rend les déplacements souvent lourds. Bref, c’est un peu raté à ce niveau.

No More Heroes 3

Du plaisir en combat

Heureusement, No More Heroes 3 reprend des points avec ses combats. Encore en 2021, c’est extrêmement satisfaisant de combattre avec le beam katana de Travis, que j’aime bien surnommer lightsaber. Ce que j’aime surtout, c’est qu’il faut être rapide et que notre héros peut parer, esquiver, faire différentes attaques et de puissants combos en chargeant notre Katana. Ça rend l’action beaucoup plus interactive et les combats beaucoup moins ennuyants.

Parlant de combats, vous avez compris que Travis doit grimper les échelles pour atteindre le sommet du classement de Fu. Ceci nous mène à nous battre contre des Boss et ils sont très variés. Grasshopper a fait du très bon boulot pour nous offrir à la fois un très bon défi et maintenir le facteur fun au sommet.

Enfin, le jeu profite d’une durée bien raisonnable et au bout d’une dizaine d’heures j’en avais amplement assez vu. Néanmoins, il y a plusieurs choses à faire une fois le jeu terminé incluant un nouveau niveau de difficulté et un New Game+. Bref, les fans ne seront pas en reste à mon avis.

Verdict sur No More Heroes 3

Pour conclure, No More Heroes 3 est une sympathique suite qui fait honneur au style très particulier de Suda51. Pour les fans, c’est assurément une suite qui sera accueillie à bras ouvert. Par contre, je ne crois pas que c’est le genre qui va plaire à tout le monde et les limitations de la console lui font un peu mal en 2021.

No More Heroes 3 : finalement place au dernier chapitre !
No More Heroes 3 est une suite honnête qui fait honneur à la folie de son créateur et qui est très amusante par moment. Malheureusement, une écriture en demi-teinte et des temps de chargement trop fréquents et trop longs viennent miner l'expérience.
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !