Nintendo Switch 2

Test de la Nintendo Switch 2 : miser sur les succès de la première

Comme tout le monde, je me posais des questions sur la direction que Nintendo allait prendre avec sa nouvelle console. La compagnie japonaise nous a habitués à faire les choses très différemment depuis l’époque de la Wii. Alors que les autres misaient sur la performance, Nintendo proposait des concepts originaux, souvent à contre-courant. J’imagine qu’il n’était pas question de revenir en arrière. Passer de plus de 100 millions de Wii vendues à moins de 15 millions pour la Wii U, puis rebondir avec plus de 150 millions de Switch, a forcément laissé des traces. Cela explique sans doute en partie pourquoi la Nintendo Switch 2 arbore un design aussi familier et pourquoi tant de périphériques ont tenté de l’imiter. Maintenant qu’on a passé quelques semaines avec elle, qu’est-ce qu’on en retient ?

Fiche Technique de la Nintendo Switch 2

Date de Lancement5 juin 2025
CPU/GPUProcesseur personnalisé par NVIDIA
Écran7,9″ 1920 x 1080 pixels
HDR10
VRR jusqu’à 120 Hz
RAM12 GB LPDDR5X
Stockage256 GB UFS (extensible via microSD Express)
Modes graphiquesPortable : Jusqu’à 1080p@120 Hz ;
Dock : Jusqu’à 4K@60 Hz, 1440p@120 Hz
Batterie2–6,5 h ; recharge ≈ 3 h
*selon les estimés de Nintendo (dépend des jeux)
ConnectivitéWi‑Fi 6, Bluetooth, 2 × USB‑C, HDMI 2.1, Ethernet, casque
Taille et poids4.5 x 10.7 x 0.55 po (avec les Joy Con 2)
535 g (avec les Joy Con 2)
Prix$CA 629,99 / 469,99 € (console seul)

Une prise en main et une finition premium

Je comprends pourquoi Nintendo a envisagé d’appeler la console Super Nintendo Switch. La Switch 2 donne véritablement l’impression d’être une version rehaussée de la première, encore plus que ne l’était la version OLED. Mes premières impressions en main m’ont confirmé que, malgré un poids légèrement supérieur, elle est plus confortable. C’est notamment grâce à la forme des gâchettes, plus bombées et dotées d’un léger creux, qui permet aux doigts de mieux s’y reposer. La finition très lisse est également plus agréable au toucher et confère une impression de qualité supérieure.

Évidemment, un écran plus grand implique aussi une prise en main plus large. On parle ici d’environ 1 cm de plus en hauteur et 2 cm en largeur. Personnellement, cela ne me dérange pas, mais je sais que certains peuvent éprouver de la fatigue au niveau des poignets sur de longues sessions. Cette largeur accrue n’aidera certainement pas ce point. Cela dit, la console ne fait aucun compromis sur l’épaisseur. Elle conserve une épaisseur d’environ 14 mm, ce qui reste très agréable en main. La seule vraie différence vient des Joy-Con 2, dont la partie supérieure ressort un peu plus pour améliorer l’ergonomie.

En comparaison avec d’autres consoles portables comme la Steam Deck ou la ROG Ally X, la Nintendo Switch 2 est nettement plus mince et confortable. Ces deux appareils sont facilement 20 % plus lourds, et leur épaisseur ne joue clairement pas en leur faveur. Résultat : la Switch 2 est bien plus facile à transporter que ses concurrents.

Visuellement, elle reste assez discrète avec son design entièrement noir, ce qui s’harmonise bien avec la plupart des environnements. Les seules touches de couleur se trouvent dans de subtils cercles sous les joysticks. J’aurais peut-être apprécié un peu plus de fantaisie, mais ce n’est qu’un détail et j’imagine que des éditions spéciales viendront combler ce manque.

Parlant des Joy-Con 2, le nouveau système de magnétisme est effectivement beaucoup plus agréable que le glissement de l’ancien modèle. Ça semble tenir beaucoup plus solidement et le mécanisme pour les décrocher est excellent. Pour moi, c’est une des meilleurs améliorations de la console tout comme le nouveau pieds plus flexible et aussi plus stable comme la OLED.

Une meilleure image et une fluidité accrue

Par rapport à la dernière révision OLED de la précédente console, la Nintendo Switch 2 passe d’un écran de 7 pouces à 7,9 pouces. Cela peut sembler minime sur papier, mais la différence est bien visible. En plus, en mode portable, l’appareil affiche désormais en 1080p, offrant une image nettement plus nette comparée au 720p d’avant. Personnellement, jouant principalement en mode portable, je remarque immédiatement l’amélioration.

Sur un téléviseur, la console peut atteindre une résolution 4K, et la combinaison 4K/60 FPS avec HDR donne un excellent rendu, notamment sur Mario Kart World. À noter également que la console prend en charge le 120 Hz et le VRR, mais le contenu compatible reste pour l’instant très limité.

Malheureusement, pour certains jeux tiers plus exigeants comme Cyberpunk 2077, on se limite à du 720p rehaussé et 30 FPS. Cela dit, j’ai été agréablement surpris par la qualité de l’image en mode portable. Le format plus petit de l’écran atténue l’effet du faible nombre de pixels. À tel point que je dirais avoir préféré l’image sur l’écran LCD de la console plutôt que sur mon moniteur de 32 pouces. Certes, j’aurais aimé conserver l’OLED, mais le compromis est tout à fait acceptable.

Enfin, en ce qui concerne la fluidité, l’amélioration ne se limite pas à l’affichage. Les menus, comme celui du eShop, sont beaucoup plus stables et réactifs. Cela s’explique probablement par la mémoire vive accrue et surtout par un disque interne nettement plus rapide. Bref, tous ces petits ajustements contribuent grandement à améliorer l’expérience utilisateur.

Nintendo Switch 2

De nouvelles fonctionnalités pertinentes

Parmi les nouvelles fonctionnalités, celle qui piquait le plus ma curiosité était sans doute la fonction « souris » des Joy-Con 2. Grâce à une petite caméra de très basse définition située sous la manette, celle-ci capte les mouvements sur une surface, même sur un tissu comme un pantalon. Dans un jeu de tir comme Cyberpunk 2077, j’ai trouvé l’expérience étonnamment agréable et intuitive. Rien ne surpasse encore une vraie souris pour la précision, et j’ai hâte d’essayer cette fonctionnalité avec des jeux de stratégie. Selon moi, cet ajout permet à la Nintendo Switch 2 de se démarquer des autres consoles sur ce type de jeux.

Nintendo nous a également fait parvenir la caméra officielle conçue pour la console. Jumelée à la nouvelle fonction Game Chat, dont Maxime a parlé récemment, elle offre une expérience en ligne particulièrement conviviale avec ses amis. À noter toutefois que le Game Chat ne fonctionne qu’avec les personnes figurant sur votre liste d’amis, et qu’il faut accorder manuellement la permission à chacun. Cela assure un bon niveau de confidentialité : aucun inconnu ne pourra vous voir via la caméra.

Concernant le logiciel Game Chat en lui-même, l’intégration est bien pensée. On peut choisir de masquer l’arrière-plan, de ne montrer que son visage ou d’utiliser le zoom au besoin. Il est également possible de partager son écran pour voir les jeux auxquels nos amis jouent. Lorsque plusieurs utilisateurs sont connectés simultanément, la stabilité peut diminuer légèrement, mais l’option ajoute une belle touche sociale. Voir ses amis rend l’interaction plus chaleureuse qu’un simple casque audio.

À ce sujet, le port du casque n’est pas obligatoire. Les deux casques que j’utilisais déjà sur Xbox et PC ont été reconnus via Bluetooth. La console dispose aussi d’un micro intégré, positionné juste au-dessus de l’écran, qui capte bien la voix tout en filtrant les bruits ambiants. Même avec le son du téléviseur en arrière-plan, la voix reste claire. Seul bémol : si la console est trop éloignée, le volume perçu par vos interlocuteurs sera plus faible.

Enfin, j’ai trouvé la fonction Game Share particulièrement intéressante. Intégrée à certains jeux compatibles avec Game Chat ou en local, elle permet de partager une partie avec un autre joueur, qu’il possède ou non le jeu en question. J’ai pu lancer une partie multijoueur de Last Card (une variante d’Uno) dans Clubhouse Games: 51 Worldwide Classics, ce qui était auparavant impossible. Cette nouveauté redonne vie à plusieurs titres, même si la liste des jeux compatibles reste pour l’instant assez limitée (elle est disponible ici).

La Nintendo Switch 2 Pro Controller est une excellente addition

Outre la caméra, Nintendo m’a également fait parvenir la manette Pro de la Nintendo Switch 2, et je l’adore. Elle offre une qualité de fabrication comparable à celle des manettes haut de gamme des autres consoles, mais à une fraction du prix. J’apprécie particulièrement sa texture lisse et agréable en main, ainsi que le positionnement des deux boutons supplémentaires dissimulés sous chaque poignée. Entièrement personnalisables, ces boutons s’avèrent très utiles, notamment pour les jeux compétitifs.

Le placement général des boutons est également excellent, ce qui contribue au confort d’utilisation. De plus, la manette intègre un port audio 3,5 mm, une excellente nouvelle pour ceux qui utilisent encore un casque filaire de qualité. Pour moi, c’est un achat que je recommande sans hésiter.

Je pourrais en dire autant de la manette GameCube que j’ai également reçue. Elle arrive en même temps que l’ajout de certains jeux de la console d’origine au service Nintendo Switch Online. C’est encore aujourd’hui l’une des manettes les plus appréciées du public (moi y compris) et sa compatibilité avec des jeux comme Mario Kart World en augmente grandement l’utilité. En prime, elle n’a plus le long fil de la version originale. Bref, c’est un autre excellent complément à l’écosystème de la Switch 2.

Le point faible est probablement l’autonomie

Finalement, le seul point un peu décevant concerne l’autonomie. Pour préserver la durée de vie de la batterie, j’ai activé l’option qui arrête la recharge à 90 %. Résultat : lorsque j’ouvre la console le matin dans le train, elle est généralement à environ 85 %. Mon aller-retour au bureau dure un peu plus de deux heures, et j’étais presque à court de batterie à la fin du trajet de retour.

J’ai surtout joué à Cyberpunk 2077 pendant ce temps, un titre particulièrement exigeant qui tire beaucoup sur la batterie, mais j’ai tout de même trouvé l’autonomie assez limitée. Ce n’était pas une inquiétude avec ma Switch OLED. Je m’y attendais un peu, car c’est aussi le cas sur des appareils comme le ROG Ally ou le Steam Deck, mais j’aurais espéré un peu mieux.

Cela dit, ce sera probablement un aspect à améliorer dans une future révision de la console. Pour l’instant, ça reste jouable, puisque mon trajet complet tient tout de même sur une seule charge.

Nintendo Switch 2

Verdict sur la Nintendo Switch 2

Avec la Nintendo Switch 2, la firme japonaise poursuit sur la voie du succès en consolidant les bases posées par sa prédécesseure tout en apportant des améliorations notables. Le design familier cache en réalité une évolution marquée, tant en termes de confort que de puissance. L’écran plus grand et mieux défini, la fluidité accrue, les nouvelles fonctionnalités comme le Game Chat, le Game Share ou le mode souris des Joy-Con 2 montrent une volonté claire d’enrichir l’expérience sans trahir l’ADN de la console hybride.

Certes, l’autonomie reste un point à surveiller, notamment pour les jeux plus gourmands. Et si l’on peut regretter l’absence d’un écran OLED, le compromis proposé reste tout à fait acceptable compte tenu du reste de l’expérience. En somme, la Nintendo Switch 2 ne révolutionne pas la formule, mais elle la raffine avec justesse. Pour ceux qui ont aimé la première génération, cette nouvelle mouture a tout pour convaincre et même pour séduire un public plus large, attiré par une expérience portable qui gagne en maturité, en connectivité et en confort. J’ai déjà hâte de voir ce que les prochaines années vont nous réserver.

Nintendo Switch 2
Test de la Nintendo Switch 2 : miser sur les succès de la première
Prise en main
9
Écran
9
Fonctionnalités
9.5
Batterie
6
Rapport Qualité-Prix
8.5
8.4