Test de Splatoon 2 sur Nintendo Switch : une suite à la hauteur

Difficile de croire que ça fait déjà deux ans que le premier Splatoon est paru. J’ai l’impression que c’est hier que je découvrais pour la première fois cet univers rempli de Inklings qui montrait déjà beaucoup de potentiel pour une première itération. Nintendo a donc choisi de profiter de la fenêtre de lancement de sa Switch pour lancer Splatoon 2 avec plusieurs améliorations sur l’opus original. Mais est-ce que ce fut suffisant pour amener cette jeune franchise vers un niveau supérieur ?

Fiche technique

  • Date de sortie : 21 juillet 2017 
  • Style : Jeu de tir à la 3e personne
  • Classement ESRB / PEGI ESRB E10+ / PEGI 7
  • Développeur : Nintendo EPD
  • Éditeur : Nintendo
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Exclusivité Nintendo Switch
  • Prix lors du test : 79,99 $ CA / 49,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Que vous ayez joué au premier Splatoon ou non, je vous recommande fortement de lire l’histoire des sœurs Ventouse préparée par Nintendo sur le site officiel du jeu qui explique ce qui s’est produit entre les deux opus.

À la recherche des sœurs Ventouse

Splatoon 2 reprend quelque temps après les événements de Splatoon alors que les sœurs Ventouse Ayo et Oly, vedette de la TV de l’univers de Chromapolis, ont été remplacées à l’écran par le nouveau duo dynamique de Perle et Coralie.

Évidemment, cette absence est immédiatement ce qui capte l’attention du joueur et sa curiosité est encore plus amplifié lorsqu’il entrevoit Oly, sans sa sœur jumelle, se transporter dans le monde d’Octavallée. C’est alors qu’elle raconte au joueur qu’Ayo est porté disparu tout comme le Grand poisson-charge et elle est convaincue que c’est l’œuvre des infâmes octariens. Saurez-vous lui venir en aide et ramener l’ordre dans Chromapolis ?

Une campagne nettement améliorée

Nintendo a visiblement fait beaucoup d’efforts pour rendre la campagne solo de Splatoon 2 plus amusante et plus complète que la première. En plus d’un mystère et d’une histoire entraînante, le jeu nous propose une panoplie de tableaux offrant des designs de niveaux très diversifiés du début à la fin.

D’un monde à l’autre, je pensais toujours avoir fait le tour de ce que Splatoon 2 avait à m’offrir, mais on me proposait constamment des mécaniques originales modifiant la jouabilité en plus de nouvelles armes à découvrir. Même les ennemis se sont avérés très différents entre les tableaux ce qui force le joueur à ajuster ses stratégies.

Je ne m’attendais pas non plus à découvrir un défi aussi important dans celle-ci. Sans être excessivement difficile, il y a plusieurs tableaux que j’ai eu à refaire en raison de quelques obstacles que je n’arrivais pas à percer. En effet, en progressant dans la campagne, il y a quelques niveaux qui sont venus chercher le meilleur de moi comme gamer et qui m’ont obligé de bien analyser le parcours à traverser avant de m’y jeter. Il en est de même pour les boss qui se sont avérés aussi difficiles et amusants à tenter d’éliminer.

C’est particulièrement vrai si vous avez l’intention de trouver tous les trésors qui sont cachés dans chacun des mondes, vous devrez souvent user d’ingéniosité pour atteindre ces coins secrets et les compléter à 100 %. Bref, cette campagne solo est un excellent défi qui en vaut la peine et pourra bien vous préparer au multijoueur.

Salmon Run : un mode très accrocheur

Le nouveau mode coopératif intitulé Salmon Run qui a été introduit dans Splatoon 2 a complètement capturé mon attention depuis ma découverte de celui-ci à l’E3 en juin dernier et la sortie du jeu m’a convaincu encore plus.

Dans celui-ci, l’équipe de Inklings doit tenter d’anéantir les vagues de méchants salmonoïdes et réussir à capturer leurs rares œufs dorés pour les ramener à M. Ours qui les a justement recrutés pour cela. On doit donc passer à travers chacune des trois vagues qui sont plus difficiles d’une à l’autre et réussir à atteindre le quota demandé par M. Ours à chaque vague et chaque œuf supplémentaire vous donnera des points de plus.

Bien sûr, le défi est surtout qu’il faut réussir à ce qu’il reste au moins un membre de l’équipe à la fin des trois vagues. Heureusement, il est toujours possible de ramener un de nos coéquipiers à la vie en l’arrosant d’encre. Ce qui est surtout intéressant, c’est que ce mode nous permet d’affronter une multitude d’ennemis, dont plusieurs Salmonoboss qui requièrent qu’on utilise différentes stratégies pour les éliminer. Bref, si votre équipe n’est pas assez alerte, vous risquez rapidement d’être envahi au point qu’il deviendra difficile de reste en vie et atteindre le quota.

Enfin, le dernier élément que j’adore de Salmon Run, c’est que d’une vague à l’autre le jeu nous équipe d’une nouvelle arme ce qui nous force à nous pratiquer avec chacune d’elle. On n’a donc pas le choix de s’habituer aux différentes armes de Splatoon 2 pour parfaire notre jeu et s’assurer de sortir avec la victoire ainsi que le meilleur pointage possible.

Le seul défaut qui est un peu difficile à comprendre, c’est que ce mode n’est pas disponible en tout temps et il faut donc respecter l’horaire imposé par Nintendo contrairement aux autres modes multijoueurs qui sont accessibles en tout temps.

À chaque nouvelle plage horaire, le jeu va choisir une des cartes de manière aléatoire ainsi qu’une sélection de quatre armes qui vous sera imposée durant cette période. Il y a même des éléments de l’environnement qui peuvent venir altérer votre jouabilité comme du brouillard qui rend le défi encore plus difficile. De plus, chaque partie jouée vous donnera des points supplémentaires qui pourront vous permettre de gagner de l’équipement et même certains accessoires plus rares.

Nintendo a même trouvé une façon de pallier à l’absence de chat vocal en permettant aux joueurs de crier « Par ici » ou « À l’aide » ce qui nous donne un important coup de main pour repérer les ennemis ou ramener un coéquipier à la vie.

Bref, Salmon Run devient de plus en plus difficile à mesure que vous grimpez les échelons des rangs offerts par le mode. Vous y retrouverez, sans aucun doute, un solide défi qui testera le meilleur de vous et vos talents d’Inkling et, franchement, plus je passais du temps dans celui-ci, plus j’avais du plaisir.

Du mode Classique au mode Pro

Splatoon 2 ramène au centre du mode Classique de son multijoueur le populaire mode Guerre de Territoires (Turf War) du premier opus. Avec cette itération, il est plus satisfaisant que jamais d’utiliser la panoplie d’armes à notre portée pour tenter de recouvrir le plus d’espaces vides de l’encre de la couleur de notre équipe. Les serveurs sont rafraîchis assez régulièrement avec deux nouvelles cartes à chaque période donnée comme avec le premier opus ce qui permet de rendre le jeu un peu moins redondant.

Le mode est aussi toujours excitant et on s’immerge vraiment très facilement dans une partie. Ce que j’aime surtout c’est que comme Splatoon 2 ne nous impose pas un énorme nombre de boutons, on a vraiment l’impression que le jeu teste nos talents purs. Vous n’aurez jamais l’impression qu’un joueur a un avantage injuste sur un autre puisqu’en fin de compte il vous aura éliminé en esquivant, en se déplaçant et en visant mieux que vous.

C’est un peu dommage qu’il faille attendre d’avoir atteint le niveau 10 avant de se lancer dans le mode Pro qui introduit les trois autres modes que sont les Défenses de Zones, les Expéditions risquées et les Missions Bazookarpes. Je vous invite à lire l’article de mon collègue Rafik à ce sujet. Bien sûr, c’est une façon pour Nintendo de s’assurer que vous ayez passé un bon nombre de temps dans le mode Classique ce qui leur permet de s’assurer que seuls les joueurs sérieux avec de l’expérience s’y retrouvent. Chacun de ses modes est très varié et nous permet de tester nos talents de calmars sous différentes formes. Il n’y a aucun doute que votre côté compétitif sera bien servi par celui-ci.

Les développeurs ont tout fait pour amener Splatoon 2 à un autre niveau et la nouvelle puissance de la Switch sert particulièrement bien le jeu. En plus de la superbe résolution qui rend les couleurs néon de notre encre plus riches et vives ainsi que nos personnages qui paraissent plus vrais que jamais, on a aussi droit à une fluidité du jeu accrue ce qui est primordial pour un titre multijoueur.

Malheureusement, on ne peut pas ignorer le fait qu’il manque un élément important à Splatoon 2 et je parle ici d’un mode multijoueur local en splitscreen. Pour moi, la Nintendo Switch est la console que je sors en premier lorsque mes amis viennent à la maison pour une soirée de jeux vidéo et je trouve très dommage qu’il soit impossible de jouer avec eux sans se connecter par LAN avec chacun sa propre console. C’est dommage, parce que c’est une fonctionnalité qui aurait peut-être permis de faire découvrir la franchise à plus de gens. Il semble qu’il faudra attendre à Splatoon 3 avant de voir une telle addition.

Une vraie suite

Tout ça pour dire que Splatoon 2 est une vraie suite au premier opus et on est loin d’un simple port du jeu Wii U. Avec ses nombreux éléments de personnalisations et ses multiples armes (nouvelles et anciennes), Splatoon 2 a corrigé le plus gros défaut du premier titre et je parle du manque de diversité. Avec une campagne très variée, un nouveau mode Salmon Run tellement amusant et un multijoueur compétitif très à point, le jeu met tous les éléments en place pour profiter d’une belle durée de vie et un plaisir maximal pour les amateurs de jeux de tir qui possèdent une Switch.

Test de Splatoon 2 sur Nintendo Switch : une suite à la hauteur
"Grâce à une campagne rehaussée, un multijoueur compétitif toujours très originale ainsi qu'un nouveau mode Salmon Run très accrocheur, Splatoon 2 a tous les éléments en place pour amener la jeune franchise à un autre niveau. Malgré quelques éléments manquants, il s'agit d'un incontournable pour la Nintendo Switch."
9
Print Friendly, PDF & Email
author avatar
Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !