Test de Tom Clancy’s The Division sur Xbox One

Présenté une première fois à l’E3 2013, Tom Clancy’s The Division s’est fait attendre. Après avoir été repoussé à quelques reprises, le très attendu titre est finalement débarqué sur consoles et sur PC le 8 mars dernier. Depuis le lancement, le jeu a pris beaucoup de mon temps libre par sa jouabilité centré autour du multijoueur dont moi et mes amis avons amplement pu profiter jusqu’à maintenant. Mais celui-ci vaut-il vraiment le détour et répond-il aux attentes qui ont mijoté en moi depuis son dévoilement initial ?

Fiche technique

  • Date de sortie : 8 mars 2016
  • Style : Jeu de tir à la 3e personne / Multijoueur
  • Classement ESRB/PEGI : M / PEGI 18
  • Développeur : Ubisoft Massive
  • Éditeur : Ubisoft
  • Langue d’exploitation : Français, Anglais
  • Disponible sur Xbox One, PS4 et PC
  • Évalué sur Xbox One
  • Prix lors du test: 56,99 € (Amazon France) / 79,99 $ CA (Amazon Canada)
  • Site officiel
  • Évalué à partir d’une version numérique envoyée par l’éditeur

Un monde ouvert différent

on ne ressent jamais de temps de transition lorsqu’on entre ou on sort d’une mission

Expliquons d’abord en quoi consiste le jeu. Tom Clancy’s The Division emprunte une page de plusieurs genres pour former un tout assez particulier. D’une part, il s’agit d’un monde ouvert comme on en retrouve plusieurs aujourd’hui avec une vue à la troisième personne, une « mini-map » et une multitude de quêtes secondaires. Ensuite, le studio a choisi l’approche post-apocalyptique, mais on est loin de celle que l’on retrouve dans tous les autres titres du genre. Enfin, les développeurs ont créé une partie PVE et une PVP qui permettront à chacun d’y trouver leur compte.

The Division nous plonge en plein centre de New York, principalement à Manhattan là où tout a commencé. L’énorme ville américaine n’est plus le reflet d’elle-même. Un virus qui s’apparente à la variole a fait des ravages sur la population alors que celui-ci s’est rapidement propagé durant la folie du vendredi noir. Notre protagoniste est donc appelé en renfort sur les lieux en tant que membre des forces de The Division pour essayer de ramener un peu d’ordre dans la ville décimée et pour en apprendre davantage sur ce mystérieux virus.

Le chaos partout

La prémisse résume bien l’approche unique que je mentionnais d’entrée de jeu, car ce n’est pas le genre d’univers post-apocalyptique auquel nous sommes habitués. On est loin du désert de Fallout ou de Mad Max et il y a quelque chose de particulièrement étrange dans le fait de se retrouver dans une énorme ville si peu peuplée. New York est désormais laissée pour contre à la merci de qui veut bien y faire sa loi. On y retrouve donc divers groupes qui se battent pour le contrôle des différents districts et on peut dire que c’est le chaos complet. À travers l’aventure, le joueur se trouvera même au centre des confrontations.

D’ailleurs, on peut dire que le studio Ubisoft Massive y est allé avec une très grande quantité de détails pour nous immerger dans cet univers. En s’arrêtant, quelques instants, on retrouve par exemple une base secrète qui a été créée dans une salle de cinéma où quelques réfugiés peuvent profiter de ce moment de répit pour se divertir. Sinon, en vous promenant dans la rue vous verrez peut-être des habitants succomber au virus sous vos yeux alors que d’autres seront carrément en train de s’affronter dans une quête de territoire. Bref, vous retrouverez plein de situations du genre durant l’aventure.

TOM CLANCY'S THE DIVISION (3)

je n’avais jamais vu un jeu présenté les effets d’une tempête de neige de manière aussi réaliste

Par contre, ce qui m’impressionne le plus c’est que malgré que l’univers soit faste, on ne ressent jamais vraiment de temps de transition lorsqu’on entre ou on sort d’une mission. Il semblerait que dans le chargement initial qui est tout de même assez long, Manhattan au complet était soudainement à notre portée. C’est assurément le genre d’amélioration que peuvent désormais permettre les consoles actuelles et qui a bien été exploitée dans The Division.

Côté scénario, il faut dire que le titre propose quelques scènes intéressantes, mais dans l’ensemble le manque de personnages marquants rend la chose un peu moins divertissante. Même si en fin de compte, on finit par comprendre comment cette partie de l’histoire finit, le fil conducteur a été un peu plus difficile à suivre. Généralement, j’ai même eu plus de plaisir en obtenant les enregistrements et les autres objets à collectionner cachés un peu partout dans l’univers qui racontent quelques histoires secondaires.

The Division et la loi du plus fort

En plus, le studio a réussi à développer l’ensemble des mécaniques de jouabilité autour de la prémisse de manière assez transparente. Par exemple, dans le centre de la ville, on retrouve une grande région nommée Dark Zone dans laquelle il y a plusieurs ennemis et où les joueurs peuvent s’éliminer entre eux et pilier les items qu’ils ont obtenus jusqu’à présent dans cette zone. Bref, c’est la loi de la jungle. Il est préférable d’être le plus puissant possible et de se promener en équipe. Le principe est que l’équipement gagné dans cette région doit être ramené pour à un point d’extraction où un hélicoptère est déployer pour ramasser notre paquet sans risque de contamination de celui-ci. C’est à ces endroits qu’ont généralement lieu les combats les plus chauds. C’est excitant et souvent stressant de se battre dans cette région. Je sens constamment l’adrénaline s’activer dans mon corps lorsque je commence à avoir quelques pièces d’équipements intéressantes et que je vois quelques ennemis dans mon radar. Cette partie est indéniablement bien réussit. Cependant, ce qu’on peut faire dans cette zone de PvP se limite à ça. Il y a un manque à combler et j’espère qu’Ubisoft va rapidement ajouter des éléments de jouabilité à faire dans cette zone.

TOM CLANCY'S THE DIVISION (9)

On attend avec impatience les prochaines mises à jour, mais on constate qu’il y a encore du boulot à faire pour améliorer la durée de vie

Pour ceux qui préfèrent le PvE et affronter plutôt les forces de l’intelligence artificielle d’Ubisoft, il y a une vingtaine de missions principales à se mettre sous la dent. Initialement, le défi est de les faire à un niveau de difficulté supérieure. Par contre, une fois le scénario complété et arrivé au niveau 30, vous aurez droit aussi de faire 3 missions quotidiennes pour obtenir des « Phoenix Credit » qui donnent accès à de l’équipement haut de gamme. Bien que deux se font assez aisément à la difficulté « Hard », la troisième doit être faite à « Challenging » et c’est vraiment un lourd défi. J’ai l’impression que le saut entre les deux est vraiment peu trop élevé. Ne vous détrompez pas, j’adore avoir un bon défi, mais la marche semble vraiment haute et presque insurmontable. Enfin, il manque aussi de contenu actuellement pour les amateurs de PvE en fin de jeu, mais la grande quantité de missions secondaires compensent quand même énormément. On attend avec impatience les prochaines mises à jour, mais on constate qu’il y a encore du boulot à faire pour améliorer la durée de vie.

La course au meilleur équipement

Sinon, durant tout le jeu, c’est la course au meilleur équipement. Tout dépend de la spécialisation que vous choisissiez que ce soit celle d’un soigneur comme moi, d’un personnage plus axé sur la défense ou sur la puissance des dégâts. Vous devrez vous assurer que vos pièces d’équipements offrent les attributs les plus optimaux possible selon votre style de jeu choisi. Autant le mode PvP que le PvE peuvent vous permettre d’atteindre les plus hauts sommets, mais un mélange des deux fera en sorte que vous y arriverez plus rapidement. Comme dans bien d’autres RPG, la quête à l’amélioration constante ça devient même une obsession difficile à calmer. Le jeu va très en détail autant dans la personnalisation de l’équipement que dans la personnalisation complète du personnage et on a aussi amplement de choix au niveau des attributs. Bref, ça vaut la peine de lire quelques guides en ligne pour trouver les statistiques les plus appropriées afin de maîtriser The Division.

Et la jouabilité ?

c’est la loi de la jungle à travers la Dark Zone

Bien qu’on trouve parfois ridicule d’avoir à vider un chargeur et demi complet dans la tête d’un ennemi avant de l’achever, on ne peut pas nier que l’approche de jeu de tir à la 3e personne tient très bien. Comme bien d’autres titres du genre, Ubisoft a choisi de mettre l’avant l’importance de bien savoir se protéger des ennemis et de savoir bondir au bon moment. De plus, en utilisant des éléments stratégiques comme nos diverses habiletés et nos grenades rendent les combats assez interactifs. Alors que du côté du positionnement des habiletés sur la manette, c’est aussi bien optimisé. Je pense qu’à ce niveau, les joueurs seront bien satisfaits de la prise en main de The Division.

Un visuel hors pair

Passons maintenant au style visuel. Disons que tout le monde était assez impressionné par les premières présentations du jeu lors de l’E3. Durant le développement, Ubisoft a même eu l’occasion de présenter son moteur graphique qui allait permettre de nous immerger encore plus dans la ville de New York en présentant des effets d’intempéries assez réalistes. Le résultat final est effectivement assez impressionnant. Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais vu un jeu présenté les effets d’une tempête de neige de manière aussi réaliste. De plus, on peut même en voir de plus violentes que d’autres au point où il devient même parfois très difficile de voir devant nous dans la rue. Enfin, j’ai été plutôt épargné du côté des bogues donc j’en suis bien heureux. Bref, ajoutez à cela des environnements très détaillés et je suis convaincu que vous serez impressionné par l’engin graphique de The Division.

TOM CLANCY'S THE DIVISION (10)

Le verdict

Pour conclure, c’est évident que les 70 heures que j’ai passées dans The Division témoignent de mon appréciation pour le jeu. Il faut dire aussi que la présence de trois de mes amis me fait profiter de cette expérience à sa juste valeur. Il faut dire aussi que je trouve cette approche de monde ouvert beaucoup plus intéressant que celui de Watch Dogs. Cependant, j’ai l’impression qu’il y a un risque d’essoufflement un peu comme celui que j’ai connu avec Destiny. Heureusement, Ubisoft prépare déjà quelques nouveautés pour le 12 avril prochain et il faudra voir si le studio sera en mesure de maintenir le rythme pour ramener les joueurs sur leurs serveurs. J’essayerai de vous mettre à jour régulièrement sur mes progressions dans mon aventure sur la baladodiffusion de l’Épée Légendaire.

Test de Tom Clancy’s The Division sur Xbox One
"Tom Clancy's The Division présente un monde ouvert post-apocalyptique bien différent des autres titres du genre. Avec une jouabilité satisfaisante, un visuel superbe ainsi qu'une panoplie de missions principales et secondaires, on peut dire que le jeu a beaucoup à offrir. Il faudra voir si Ubisoft sera en mesure de maintenir l'intérêt avec du nouveau contenu de façon régulière."
8
Print Friendly, PDF & Email